Partagez
 

 Plage

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Dante McCry
Dante McCry

Masculin Age : 45
Date de naissance : 18/01/1979
Localisation : Dans l'Institution
Loisirs : Si vous saviez...
Messages : 350

Plage Empty
MessageSujet: Plage   Plage EmptyMar 24 Avr - 23:38

Plage de sable fin, doux et chaud sous les pieds ! Les eaux sont claires, bleues et faites pour se baigner !
Longée par une route, faites attention de ne pas lancer votre ballon trop loin ! Et prenez garde aux coups de soleil et insolations !

Oh, un parasol qui s'envole ... mais ! C'est le nôtre ! Attrapez-le ! Rattrapez ce parasol !

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Revenir en haut Aller en bas
https://shima-wtf.forumgratuit.fr
Abraham Blackwood
Abraham Blackwood

Masculin Age : 43
Date de naissance : 28/07/1980
Localisation : Entre ici et là
Loisirs : Démonter une arme les yeux fermés
Messages : 22

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyMer 15 Aoû - 20:15
Abraham avait laissé le conseil donné le guider et ce dernier l’avait porté de sa [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] jusqu’à la plage. Les écouteurs rivés aux oreilles, il regardait les allées et venues régulières de la mer ainsi que son fracas sur les rochers qui pouvaient se trouver sur son chemin. Il aurait pu aller directement voir Dante McCry mais la ligne droite n’était pas conseillée pour découvrir les alentours alors il avait demandé à Sasha en descendant à la réception.

• • •

« Et bien, vous n’êtes pas du genre à rester les deux pieds dans le même sabot apparemment …
- Vous avez raison. Mais après un petit trajet en avion, l’envie de me dégourdir les jambes est trop forte pour rester enfermer. Et la traversée du pont jusqu’ici ne m’a pas suffi. De toute façon, je dois aussi passer à l’Institution. J’ai des questions pour eux.
- Facile : vous sortez, à droite puis vous ne faites qu’avancer. Vous allez forcément tomber dessus.
- Justement, ce serait bien trop simple. Et puis, j’ai envie d’explorer les environs. Un conseil ? »

La jeune femme qui, bien que curieuse, refoula l’envie de le questionner sur son voyage pour réfléchir quelques instants à sa question avant de lui adresser un grand sourire et de lui servir une réponse.

« Allez à gauche en sortant et deux blocs plus loin, tournez sur votre droite. Si vous ne vous trompez pas, vous aurez un petit panneau qui vous indique la plage et en poursuivant, vous y aboutirez. Elle est longée par la route, vous pourrez choisir de courir sur l’une ou l’autre. Il vous faudra partir sur votre droite pour rejoindre votre but. De toute façon, l’Institution est indiquée.
- Merci beaucoup Sasha. A plus tard !
- Je vous en prie. »

Il avait répondu à son sourire par un petit signe de la main amical puis il était sorti tout en installant son lecteur sur son bras.


• • •

Il était encore sur la route et hésitait sur le support : le bitume ou le sable ? Le premier serait plus aisé pour courir tandis que le second le laisserait plus tranquille niveau circulation. Et il permettrait un entrainement un peu plus compliqué. Cela étant, il doutait sérieusement d’une circulation dense sur l’Île et il ne tenait pas non plus à arriver en sueur et malodorant devant le directeur de l’Institution.

« Allez, va pour le bitume … »

Bee s’étira et quitta le bleu attractif de la mer pour se tourner vers le bâtiment qui abritait l’Institution qu’il voyait, surélevé, au loin. Puis il se remit à courir, adoptant le rythme qui était le sien. Si le cadre visible depuis le balcon de son appartement était plaisant, courir le long d’une plage de sable fin avec les embruns de l’océan était plus que grisant.
Revenir en haut Aller en bas
Johanne De Rodez
Johanne De Rodez

Féminin Age : 28
Date de naissance : 25/07/1995
Localisation : Dans mes rêves les plus fous.
Loisirs : Danse.
Messages : 28

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyVen 17 Aoû - 19:54
Je descendus les escalier de l'Institution quatre à quatre les écouteurs dans les oreilles. Je passai là où les couloirs m'emmenaient me disant que je finirais bien par trouver la sortie un de ces quatre. Je marchais voyant les gens ouvrir la bouche pour s'exprimer sans entendre quoi que ce soit de ce qui sortait. Amusant. Je me baladais donc dans cet grand bâtisse cherchant la sortie. Voilà ! J'étais dans le hall là où je me tenais quelques heures auparavant avec mon frère. Cette pensée m'arracha un soupir. Il avait du aller se réfugier chez quelqu'un qu'il appréciait, dont il ne doutait pas. Pas comme moi. Je sortis du hall et décidai d'aller en ville. J'avais mon portable en cas de malheur. Chose rare j'avais obéis sans broncher. Quel humour Johanne ! T'avais pas vraiment le choix dans la situation. Je passais la grille de l'Institut.

Je descendis à pied dans la ville. Celle ci était plutôt agréable. Et surtout calme par rapport à là où j'avais pu vivre avant. Je me baladais d'un pas tranquille au gré de mes envies, flânant par ci et par là. En temps normal, mon ventre serait en train de mourir de faim. Toutes ces histoires m'avaient coupées l'appétit. J'étais arrivée face à la plage. Je restai quelques minutes sur le bitume pour profiter du panorama avant de me déchausser et marcher sur la sable. Je remarquais au loin un courageux type qui courait.

Je marchais tranquillement sur le sable et m'approchai du bord de mer. Je trempai mes pieds dans l'eau savourant le contact de l'eau froide et les légères vagues sur ma peau chaude. La musique ne rendait que plus qu'agréable ce moment. N'empêche que j'avais été trop méchante tout à l'heure. Raa ! Arrête d'y penser et profite de maintenant. Je me concentrai sur la voix de la chanteuse me laissant porter par la mélodie, mes pas crissant dans le sable et l'écume sur mes pieds. Je me baladais sur la plage emportée par les chansons qui défilaient.
Revenir en haut Aller en bas
Abraham Blackwood
Abraham Blackwood

Masculin Age : 43
Date de naissance : 28/07/1980
Localisation : Entre ici et là
Loisirs : Démonter une arme les yeux fermés
Messages : 22

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyDim 19 Aoû - 19:52
Abraham continuait de courir, jetant par moment un œil sur la plage. Et il fallait bien avouer qu’il n’y avait pas grand-monde. Pourtant, d’après ses propres critères, il faisait chaud et un petit plongeon dans l’eau, s’il avait eu une serviette et son bermuda, aurait été le bienvenu. Peut-être la prochaine fois ? En plus, avec les remous, c’était un entrainement des plus intéressants. Cela ajoutait à la difficulté et compliquait légèrement la chose. Et puis, la mer, avec ou sans vagues, c’est tout de même bien plus amusants que le calme plat d’une piscine.
C’était peut-être là qu’étaient les insulaires. Cela étant, il était aussi vrai de dire qu’avec Isaïah, même s’ils avaient eu de nombreux renseignements sur les dirigeants et certaines des structures présentes, ils n’avaient pas demandé d’estimation de la population. Peut-être n’étaient-ils pas beaucoup sur cette île encore … Il n’était probablement pas le seul qui se ferait tirer de son existence plus que plaisante pour une autre qu’il n’avait pas demandé. Il supposait que les êtres dotés de pouvoirs arriveraient au fur et à mesure. Comme dans les camps de concentration. Ici, la déportation massive avait été celle de la maison de redressement nommée House Fukkou. Oui, il savait énormément de chose. Il persistait dans l’idée que l’Île n’était en fait qu’une grande prison plus ou moins dorée. Cette pensée changerait peut-être s’il avait le droit d’aller et venir voir ses parents et ses amis. Même s’il ne l’avait pas et bien qu’il ne cherche pas à créer la moindre bulle de rébellion, il y avait une seule date pour laquelle il prendrait le risque de se téléporter hors de Shima pour retourner à San Francisco. Et quiconque était un tant soit peu doté d’humanité le comprendrait aisément.
Qui aurait l’esprit assez inhumain pour refuser à un mari et père d’aller se recueillir sur ce que la vie lui avait repris ?

Au rythme de ses foulées, la musique continuait de se diffuser en douceur au creux de ses tympans. Que pouvait bien être la playlist actuelle d’un homme de sa trempe ? De l’électro ? Du métal ? Que nenni … même s’il lui arrivait d’en écouter très souvent au même titre que le rock. Bee était très ouvert musicalement parlant et hormis le rap r’n’b qui avait du mal à passer, tout pouvait lui passer dans les oreilles. Mais pour le coup, la belle mélodie qui résonnait pour son plus grand plaisir tenait de la musique classique. Du Beethoven pour être précis. Mais ç’aurait tout aussi bien pu être du Mozart ou du Chopin. Il aimait se laisser porter juste au gré des notes d’un piano, simples compositions créées de l’esprit de virtuoses et jouées par des doigts qui possédaient une agilité que très peu, à l’heure actuelle, atteignaient. A croire que c’était à l’image des violons de Stradivarius : pour eux, ils étaient impossibles de trouver certains bois, certains éléments. Peut-être manquaient-ils aussi quelque chose pour les pianistes.

Avançant avec une cadence plus que constante, il nota la présence d’une demoiselle un peu plus loin. Après les gardes et Murphy Pendelton ainsi que quelques jeunes sur le pont, puis Minami et Sasha dans les deux résidences, elle était la première personne qu’il croisait.
Tout en courant sans suer particulièrement ni même se fatiguer, il l’observait à la dérobée, simple curiosité de sa part et non voyeurisme malsain. Il avait été l’heureux époux de la plus belle des femmes qui lui ait été donné de contempler et de chérir, ce n’était pas pour reluquer la première jeune femme croisée. Surtout quand en s’approchant, elle ne lui semblait pas majeure. Les cheveux bruns et courts, ou attachés pour faire croire qu’ils l’étaient, elle lui apparaissait d’une taille un peu supérieure à la moyenne pour celles de son âge s’il ne se trompait pas dessus. Sa peau, qu’il pouvait voir grâce au port du tee-shirt et à l’absence de manches, était claire. Très claire comparée à la sienne qui était clairement mate puisqu’il avait passé les trois dernières semaines à s’entrainer dehors dans une tenue similaire.
Par habitude, il jeta un œil à son propre avant-bras gauche où se trouvait son tatouage de bras cyborg. Il ne s’en lassait pas. Et par-dessus tout, il adorait regarder la réaction des gens quand ils finissaient par, indubitablement, jeter un œil dessus. C’était imparable. Murphy Pendleton n’avait pas eu ce loisir puisqu’il était encore en treillis à sa traversée. En tout cas, c’était l’une des rares parties de son corps qui n’avait pas été touchée et marquée. Un petit coup d’œil au bras droit lui fit miroiter les micro-cicatrices qui s’y trouvaient. Enfin, il fallait le savoir ou mettre le nez dessus pour les remarquer. Son flanc droit avait les mêmes mais elles étaient actuellement dissimulées par le débardeur tout comme la marque rectiligne de quinze centimètres sur l’autre flanc. Ce qui n’était pas le cas du double impact circulaire présent sur son épaule droite. Et son autre tatouage, dans la nuque, devait être en bonne partie visible aussi.

Abraham s’apprêtait à passer son chemin, à continuer en direction de l’Institution pour y rencontrer Dante McCry et poser ses questions mais son caractère altruiste le ralentit. Avait-elle conscience des risques qu’une peau blanche comme la sienne prenait en plein soleil ? Peut-être. Ou peut-être pas. Et ce n’était qu’en lui posant la question qu’il le saurait. Et puis, il pourrait lui poser d'autres questions plus importants si elle était là depuis un petit peu ...
D’un geste fluide et sans précipitation, il posa sa main gauche sur la rambarde qui séparait la route et la plage avant de se donner une petite impulsion pour passer par-dessus cette dernière et le petit fossé. Il se retrouva ainsi dans les deux pieds dans le sable. Dans un même temps, il commença à marcher en sa direction, retira ses écouteurs et coupa sa playlist. Hors de question de la laisser tourner dans le vide, il aimait trop Beethoven pour ça. Surtout quand il savait le 3e Mouvement de sa Sonate au Clair de Lune non loin …
A hauteur de la demoiselle, il lui tapota l’épaule avant de passer dans son champ de vision. Il attendit qu’elle retire au moins un écouteur avant de s’adresser à elle.

« Excusez-moi si ma question vous parait bizarre … mais vous n’avez pas peur d’attraper un coup de soleil en restant ainsi ici avec une peau aussi blanche que la vôtre ? »

Peut-être le prendrait-elle pour un détraqué, avec son mètre 89 et l'absence de sourire c'était facile, ou un fou qui n’avait plus toute sa tête. Dans un cas comme dans l’autre, ce ne serait pas la première fois que cela lui arriverait. Il espérait juste qu'elle ne fuit pas en courant. Cela risquerait d'être compromis pour lui poser d'autres questions ...
Revenir en haut Aller en bas
Johanne De Rodez
Johanne De Rodez

Féminin Age : 28
Date de naissance : 25/07/1995
Localisation : Dans mes rêves les plus fous.
Loisirs : Danse.
Messages : 28

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyLun 20 Aoû - 19:49
J'étais bien tranquille les pieds baignant dans l'eau chantonnant la chanson défilant dans mes oreilles. Le paysage face était tout aussi magnifique qu'il me faisait prendre conscience à quel point cette île était coupée de tout et en devenait terrifiante. L'eau était froide mais se baigner dedans ne devait pas être trop désagréable. J'aurais dû prendre un maillot. Je contemplais l'écume s'échouant sur mes pieds quand je sentis un contact sur mon épaule. Hun ? Je mis un peu de temps à comprendre que quelqu'un me tapotai l'épaule. J'enlevais un de mes écouteurs - faut tout de même pas abuser -. Je me retournais pour trouver en face de moi un homme que je ne connaissais absolument pas. Il devait avoir deux ou trois têtes de plus que moi. L'homme n'avait pas une tête de japonais, il devait être occidental. Sur le coup, je dirais Amérique du sud ? Était ce le type qui courait tout à l'heure ? Il était en tenue de sport et des muscles saillants se devinaient derrière le tissu. Il n'avait pas l'air d'être épuisé ou en âge. Tout ça pour dire qu'un type âgé et immense m'avait accostée ou plutôt tapoté l'épaule.

Le coup de sang partit aussitôt quand il ouvrit les lèvres. Seulement avais-je bien compris ? Il m'avait demandée si je n'avais pas peur d'attraper des coups de soleil avec mon t-shirt. J'écarquillais les yeux.Hein ? Pourquoi il venait me demander ça ? Par pure altruisme, ce qui est rare de nos jours... Ou il y avait-il une caméra cachée quelque part ? Oui, ça devait être ça. L'air sérieux du type me convaincu que c'était faux. C'est à ce moment que je percutai. J'avais les bras exposés au soleil ce que je me garde bien de faire habituellement. Enfin vu à la vitesse à laquelle je bronzais, j'étais pas prête d'attraper quoi que ce soit. Et lui ? Il n'avait pas peur de.... Ah. Vu la couleur de sa peau, non. Ça au moins c'est clair.

- Ah ça. Vous inquiétez pas. Je partirai quand je sentirais que ça chauffe, lui dis je dans un sourire un peu mal à l'aise. C'est gentil à vous de vous en inquiétez.

Jusqu'à présent je n'avais pas trop osé regarder l'homme intimidée par sa taille et sa carrure. En levant la tête, je vis qu'il avait les yeux gris. Pas commun comme couleur ! Son tatouage sur son avant bras gauche. Un cyborg ? Classe... J'étais sidérée devant le tatouage. Le mec qu'il l'avait fait était doué quand même. Ça relevait de la prouesse de le faire et aussi de le porter. Je m'arrêtait de le scrute quand je vis qu'il ne souriait pas ou -plus-.
J'avais fait quelque chose de mal en le regardant ? Ou c'était une habitude pour lui d'avoir toujours autant l'air ferme.

J'esquissai un sourire toujours mal à l'aise. Pourquoi il m'avait demandé ça ? Et comme qui dirait ça se fait pas de demander ça. Et je me vois pas le faire. L'envie me démangeait de remettre dans mon oreille le deuxième écouteur qui volait au dessus des vagues. Et moi qui voulait pas passer pour une anti-sociale... Avec ce genre de remarques, j'étais pas prête d'y arriver. "Du coup je vais faire ce que je fais le mieux; vous embêter." La musique d'inglorious Basterds passant dans une de mes oreilles la réplique me vint instantanément. Je me fis rire intérieurement suite à ça.

-Joli tatouage.

C'était sorti tout seul. Histoire de sortir un son de mes lèvres, histoire de lui montrer que je n'allais pas fuir en courant.

Revenir en haut Aller en bas
Abraham Blackwood
Abraham Blackwood

Masculin Age : 43
Date de naissance : 28/07/1980
Localisation : Entre ici et là
Loisirs : Démonter une arme les yeux fermés
Messages : 22

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyMar 21 Aoû - 18:39
L’avantage avec un altruisme nettement plus développé que la moyenne venait de la réaction des gens interpelés. Comme ils n’en avaient pas particulièrement l’habitude, puisque les personnes comme Abraham ne courraient pas les rues, leurs réactions étaient généralement les mêmes.
Tout d’abord, la surprise de se voir aborder pour un détail ou encore une bricole jugée sans importance. La demoiselle qu’il avait sous les yeux l’exprimait très bien en écarquillant les siens de façon admirable. Venait ensuite la gêne. Il ne savait pas si c’était lié au fait d’être abordé par un inconnu à propos de sa propre existence ou si cela venait d’autre chose. Dans un cas comme dans l’autre, il s’en moquait. Ce n’était pas la réponse qui le changerait. Mais là encore, il retrouvait cette réaction en un sourire maladroit et mal assuré ainsi que dans le fait de ne pas être regardé dans les yeux.
Cela étant, il avait l’habitude du second point. Sa taille et sa carrure avaient la fâcheuse tendance à impressionner un bon pourcentage de ses interlocuteurs. Pourtant, même s’il ne souriait pas, il ne mordait pas pour autant. Le sadisme, tout comme le masochisme, très peu pour lui.
En tout cas, elle n’avait pas fui en courant. Ce n’était déjà pas si mal et il pouvait s’en estimer heureux. Cela lui était arrivé certaines fois. Tout comme la tentative de frappe à son encontre … mais rarement elles avaient été couronnées de succès. Alors qu’il entendait une justification, il reprit d’une voix douce et chaleureuse. Le timbre habituel de sa voix qui contrastait tellement avec le reste.

« Généralement, lorsque ça chauffe, il est trop tard et le coup de soleil est déjà là mais vous connaissez les réactions de votre corps mieux que moi. »

Lui-même parlait en connaissance de cause. Rester en plein cagnard afghan était un bon moyen d’apprendre ses limites et de découvrir la capacité de son épiderme à brunir. Seul Will, le médecin militaire de leur petite unité spéciale, savait combien de pots entiers de crème ils avaient utilisés … et cela dépassait la trentaine.
La petite ne manquait pas de courage pour le dévisager. La plupart n’osait pas. Mais comme le peu qui le tentait, elle arrêta quand elle nota que ses lèvres ne s’étiraient pas en un sourire bienveillant et aimable. Non. Cette capacité était enfouie au fond de lui et il se laissait rarement allé en présence de tiers qu’il ne connaissait pas. Seuls sa famille, américaine et française, et ses amis, militaires ou non, y avaient droit sans restriction et sans durée précise.
Un nouveau sourire gêné revint faire son apparition. Il n’allait pas la déranger plus que ça. Il ne voulait pas non plus qu’elle se sente trop mal à l’aise même si c’était, selon toutes probabilités, déjà le cas. Alors qu’il s’apprêtait à prendre congés, elle avait sûrement mieux à faire que d’écouter un trentenaire se prononcer sur les dangers d’une exposition prolongée au soleil, elle mentionna son tatouage. Tendant l’avant-bras concerné qu’il orienta vers le ciel comme pour mieux lui montrer, il jeta un œil dessus. Comme s’il ne le connaissait pas par cœur … comme s’il en ignorait chaque ligne et chaque point.

« Merci beaucoup. Il est l’œuvre d’un petit tatoueur San-Franciscain qui ne fait pas de vague mais qui est extrêmement doué. Ma femme me l’avait conseillé. Le sien, un dos cyborg, venait de là. Elle ne s’était pas trompé ... »

La plupart de ses connaissances savaient qu’Elena était celle qui l’avait poussé à le faire. Moins étaient au courant qu’elle en avait un également. Et très peu pouvaient répondre si on leur avait demandé ce qu’il représentait. Ce n’était même pas qu’ils avaient gardé ce fait secret. Juste qu’ils n’avaient pas l’occasion de le préciser. Bee joua une nouvelle fois avec son alliance et sourit brièvement en pensant à elle.
Restant silencieux quelques instants, il reprit, changeant de sujet même si celui de son tatouage de le dérangeait pas.

« Pardonnez-moi si je vous importune mais j’ai une autre question et je serai particulièrement ravi d’entendre votre réponse si vous le voulez bien. Si vous n’en avez pas envie, je ne m’en offusquerai pas le moins du monde. assura-t-il avant de montrer l’Institution du doigt Est-ce que vous avez déjà franchi les portes de ce bâtiment ? Et si oui, pourriez-vous me dire ce que vous en pensez ? »

Lui jetant un petit d’œil, il resta sur son estimation d’âge, soit pas plus de dix-huit, vingt au grand maximum. D’après ce qu’il savait, certains, nommés adhérents, étaient membres de ladite Institution et y étaient logés. Peut-être était-ce son cas ?
Revenir en haut Aller en bas
Johanne De Rodez
Johanne De Rodez

Féminin Age : 28
Date de naissance : 25/07/1995
Localisation : Dans mes rêves les plus fous.
Loisirs : Danse.
Messages : 28

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyJeu 23 Aoû - 13:16
Il devait être américain vu l'origine de son tatouage. Et ses traits ne faisaient que le confirmer. Suivant sa description, je m'imaginais le tatouage de sa femme. Ça devait rendre un bel effet. Je commençais à m'imaginer sa femme. Une grande femme légèrement mate aux cheveux blond, châtains naturellement ondulés comme toutes les femmes là-bas ? Ou encore une grande femme aux cheveux roux le teint porcelaine ?

- Elle doit être sublime votre femme...

Encore fois, la parole avait suivi la pensée. Mon imagination divaguait entre les différents types de femme de là-bas que je visualisais. Je souris légèrement en me visualisant le tatouage dans le dos. Ça devait rendre vraiment bien. Regardant le lointain, je me passais les mains sur mes bras. Il y avait beau avoir du soleil; des frissons m'avait parcouru en imaginant ces différentes femmes toutes aussi jolies les une que les autres. J'adorais la sensation de sentir le soleil se heurtant contre ma peau avec la chaire de poule. Que c'était agréable !

La voix de l'homme me tira de la somnolence. Un léger sourire s'étira quand il pris les précautions du "Pardonnez moi si je vous importune". Il me demandait ce que je pensais le bâtiment qu'il montrait du doigt. En gros l'Institut. Ce que je pense... Comment dire, c'est juste le lieu où quelques heures avant je viens de me prendre la tête avec Julian. Doux souvenirs ! Donc ce que j'en pensais... Bah pour le peu que j'ai vu, autant dire ce "peu".

- Mais vous ne m'importunez pas du tout. Dis je avec un sourire. Pour tout vous dire, j'y suis déjà aller mais très vite. J'étais jute de passage. N'ayant pas vu grand chose, je peux juste vous dire que c'est immense et que l'idée de vivre là-dedans n'est pas aussi déplaisante que ça puisse paraitre.

Et je crois que c'est tout mis à part que j'ai les pétoches d'y retourner. Vu ces questions, on ne dirait pas qu'il y est allé ou qu'il sait vraiment ce que c'est. Enfin c'est tellement compliqué que j'ai pas compris non plus. Le terme "adhèrent" restait vague et lointain pour moi. Trop compliqué pour mon petit cerveau. La mer commençait à monter. Une eau froide vint se heurter contre mes pieds. Ça et le soleil c'est trop bon !

- Au fait, moi c'est Johanne et vous ?

Je me retournais vers l'homme. Après tout, pourquoi me dirait-il son nom ? Ne jamais parler aux inconnus. Voilà ce qu'on m'avait toujours appris. Manque de bol, je faisais toujours le contraire ! Mais que pouvait-il m'arriver ? C'est vrai il devait n'avoir QUE deux têtes de plus que moi et c'était un vrai paquet de muscles. Et il avait une tête à qui on fait tout de suite confiance. En somme, si un truc arrivait j'étais pas dans la mouise. Regardant la silhouette du type, une question essentielle se posa. Était-il un militaire ? Sa tenue, sa carrure droite, sa musculature tout penchait à dire que oui. Ça se trouve, c'était juste un fou du sport...

Revenir en haut Aller en bas
Abraham Blackwood
Abraham Blackwood

Masculin Age : 43
Date de naissance : 28/07/1980
Localisation : Entre ici et là
Loisirs : Démonter une arme les yeux fermés
Messages : 22

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyVen 24 Aoû - 12:19
Un doux sourire se dessina sur les lèvres d’Abraham quand sa jeune interlocutrice mentionna sa femme … comme toujours lorsque quelqu’un avec qui il ne se montrait pas particulièrement souriant en venait à l’évoquer. Le bonheur qui se peignait sur ses traits à ce moment-là était le même qu’au jour où elle avait accepté de l’épouser. Un bonheur qu’il avait éprouvé jour après jour à ses côtés sans jamais décroître, bien au contraire. Le simple fait de se réveiller près d’elle était un enchantement pour lui. Il l’avait aimée et l’aimait toujours.

« Oui … la plus belle des femmes qu’il m’ait été donné de rencontrer. »

L’amour qu’il lui portait était aussi perceptible dans ses propos que le nez était visible au milieu de la figure. Personne, et surtout les gens qu’il ne connaissait pas, ne pouvait mettre en doute ce fait.
Avec attention, il écouta la demoiselle qui acceptait bien volontiers de répondre à ses questions sans l’ombre d’une hésitation. Elle semblait un peu plus à l’aise qu’auparavant mais il ne vendrait pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

« Y vivre ne m’aurait pas forcément déplu. Mais n’étant ni adhérent ni même membre du personnel, juste un insulaire parmi les autres, un appartement dans une des résidences que vous pouvez voir par là-bas m’a été attribué par défaut. déclara-t-il en désignant les structures dont le toit dépassait un peu de la cime des arbres Je pense que ce doit être un peu plus tranquille que l’Institution et plus personnel aussi. Au final, j’y réfléchis bien, j’aime autant. »

Ce n’était même pas qu’il avait des choses à cacher … Matériellement parlant, ses biens n’avaient rien d’exceptionnel si on excluait leur valeur sentimentale. En vérité, les seuls éléments qu’il avait à garder pour lui n’étaient présents que dans sa mémoire. Autant dire qu’ils n’en sortiraient pas de sitôt. Il n’était pas du genre à divulguer ce qu’on lui confiait. Qu’il soit impliqué ou non.
Quant à son pouvoir, il était justement là pour ça. A cause de ça. Ce n’était pas le genre de détail auquel il ferait attention s’il avait à s’en servir. A moins que les habitudes passées ne demeurent. Il est bien connu qu’elles ont la vie dure. Il se demandait si la jeune fille en avait un d’ailleurs. Probable. Mais pas certain. Il savait que des insulaires ou des membres du personnel de l’Institution étaient là par choix et qu’ils étaient dépourvu de capacités mystiques.
Il fut sorti de ses pensées par la voix de celle qui se présentait sous le prénom de Johanne.

« Exact, j’ai manqué à la première des politesses. Abraham Blackwood, enchanté de vous rencontrer. »

Si Bee n’avait de japonais ni le nom ni l’apparence mais seulement la langue, il était bien en peine de dire ce qu’il en était pour sa jeune interlocutrice. Son prénom n’avait pas non plus de consonance nippone mais cela ne voulait rien dire. Dans son cas, il ne sonnait pas français et pourtant il l’était à moitié grâce à sa mère.
Croisant le regard interrogatif qu’elle portait sur sa personne, un léger rire, agréable à l’écoute, lui échappa. Bien souvent on le regardait de la sorte et les mêmes questions revenaient régulièrement. Il pouvait supposer sans trop se tromper qu’elle s’interrogeait sur un éventuel passé militaire. Il décida d’abréger ses souffrances.

« Pardonnez-moi mais vous n’êtes pas la première, et certainement pas la dernière, à me dévisager comme ça. J’en ai plus que l’habitude maintenant. Et si la question que vous vous poser tente à savoir si je suis militaire, la réponse est oui. »

Une certaine fierté perçait quand il lui confirma. Il était effectivement fier d’avoir été dans une unité spéciale et plus encore d’y avoir été sous l’égide d’Isaïah en compagnie de Jake, Will et Tadeki. Être membre de la même équipe qu’eux était honneur qu’il chérissait.
Il sortit les deux plaques d’identité qui pendaient à son cou de sous son débardeur pour les lui montrer. Nulle arrogance dans ce geste, juste l’envie de montrer l’une des choses à laquelle il tenait.

« Le tatouage dans ma nuque en atteste également. »

Aux yeux des ignorants, il passait juste pour un tatouage d’équipe, symbole d’une cohésion entendue. Pour ceux qui savaient l’identifier, il désignait directement Scotty comme un homme potentiellement dangereux qui était parfaitement en mesure de se défendre … et d’attaquer. Il s’étira l’air de rien avant de reprendre d’une voix tranquille, aimable.

« Ai-je le droit de vous demander pourquoi une demoiselle comme vous se retrouve sur cette île ? »

Lui, c’était parce qu’on l’y avait forcé. Mais tous n’étaient pas dans son cas …
Revenir en haut Aller en bas
Johanne De Rodez
Johanne De Rodez

Féminin Age : 28
Date de naissance : 25/07/1995
Localisation : Dans mes rêves les plus fous.
Loisirs : Danse.
Messages : 28

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptySam 25 Aoû - 13:54
(Désolée, mon imagination laisse à désirer en ce moment :$)

Il avait sourit quand j'avais évoqué sa femme. Cela me fit aussi sourire. Elle devait vraiment être belle et ils devaient vraiment s'aimer. Le fait qu'il en parle au passé m'interloqua. J'aurais plutôt dit que j'ai jamais rencontré. Quelque chose du genre. Je fronçai les sourcils. C'était pas clair tout ça mais je n'allais pas me permettre de lui demander le pourquoi du comment.

L'homme reprit ensuite le dialogue après la déclaration. Visiblement, il n'avait aucune haine particulière envers l'institution mais préférait vivre tout seul dans un appartement qu'il me montra du bout du doigt. Du coup, était-il comme Julian ou pas ? Avait-il un quelconque pouvoir ou non ? Compte tenu de son physique, si il n'en avait pas ça manquait pas au tableau.

Abraham Blackwood... C'est donc comme ça qu'il s'appelait. Ça pouvait confirmer mon hypothèse comme quoi il était américain. Était ce de là où venait sa politesse et son altruisme ? Surement. Alors que je le dévisageais me questionnant sur sa profession, il confirma mes pensées. Je rougis légèrement en sachant qu'il savait que je le dévisageais - ce qui était stupide "vu que je n'étais ni la première, ni la dernière"-. Je fus impressionnée par ses plaques militaires qu'Abraham exhibait. Faut dire que j'étais facilement impressionnable. Je n'allai quand même pas regarder son tatouage dans la nuque. Je me contentai de la description.

Ce que je faisais ici, moi ? Rien. Pour le moment. J'avais suivie mon frère. Point. Je réprimais un sourire.

- Ce qu'une demoiselle comme moi fait ici ? J'ai suivi mon frère.

Pour finalement m'engueuler comme jamais avec lui. Je me gardais bien de dire cette réplique en la gardant pour moi. D'ailleurs je me demande bien ce qui se passera quand je rentrerai. Fin bref.

- Et vous ? Que fait un semblant d'américain ici ? Je suppose que vous êtes là par résignation non ?

Il pouvait bien me le dire vu que je lui ai dis mes raisons. C'était aussi une méthode de vérifier l'hypothèse d'une possible citoyenneté américaine. Si oui, que faisait-il loin de son pays ? Il semblait avoir une famille là bas. Là, ça devenait indiscret. Fallait quand même pas pousser le bouchon trop loin...
Revenir en haut Aller en bas
Abraham Blackwood
Abraham Blackwood

Masculin Age : 43
Date de naissance : 28/07/1980
Localisation : Entre ici et là
Loisirs : Démonter une arme les yeux fermés
Messages : 22

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptySam 25 Aoû - 18:10
Tout en rangeant soigneusement ses plaques sous son débardeur, leur place initiale, Abraham poursuivit la conversation. Malgré son air sévère, principalement dû à l’absence de sourire, il n’en restait pas moins quelqu’un d’engageant et de social.

« Vous avez suivi votre frère … et bien, j’imagine que vous devez plus que bien vous entendre avec lui pour le suivre sans hésitation. »

D’un point de vue totalement personnel, il n’aurait pas accepté d’aller sur une île avec une personne avec laquelle il entretenait des relations houleuses. Autant, dans une grande ville, il y avait moyen d’esquiver l’autre. Ici, malgré la taille non négligeable de leur prison dorée, c’était tout de même plus délicat. Encore plus s’ils étaient tous deux à l’Institution …

« Si j’en crois ce que vous dites, à savoir que c’est vous qui l’avez suivi, j’en déduis que c’est lui l’aîné de la famille ? »

S’il avait raison, c’était peut-être pour ça que Johanne n’avait pas eu son mot à dire. Le grand frère avait dit "Tu viens" et elle n’avait pas pu faire autrement. Cela pouvait tout aussi bien être leurs parents qui lui avaient ordonné … auquel cas, peut-être ledit frère n’en était pas spécialement ravi. Que d’hypothèses que seule la demoiselle pouvait confirmer ou non.
Biologiquement parlant, il n’avait ni frère ni de sœur puisqu’il était enfant unique alors il ne pouvait pas véritablement se mettre à sa place. Dans les faits … les quatre membres de l’unité qu’il venait de quitter étaient considérés comme tels. La comparaison était bien simple pour eux : leur unité était leur seconde famille. Et il savait pertinemment que si l’un d’eux lui avait demandé de venir avec lui, il l’aurait suivi sans l’ombre d’un doute. Ils se faisaient tous aveuglément confiance lors des missions et se confiaient leur vie sans l’once d’une hésitation. S’ils étaient parmi les meilleurs, c’était aussi grâce, en plus de leurs indéniables qualités, à leur esprit d’équipe.

« C’est bien vu pour le côté américain mais pas pour le semblant. Bien que je ne le sois qu’à 50%, c’est une véritable moitié grâce à mon père qui est originaire de San Francisco tout comme mes grands-parents. Je vous laisse deviner d’où vient ma mère, sinon ce serait trop facile. »

Son interlocutrice avait le choix si l’on prenait en compte toutes les nationalités existantes. Mais avec un peu de logique, elle pouvait aisément réduire le panel de choix. Tout était dans le physique. Sa peau était mate et ses yeux loin d’être étirés comme la généralité asiatique. Elle pouvait retirer les pays africains et ceux de l’Asie. N’étant ni blond ni doté de yeux bleus, les pays scandinaves pouvaient aussi être oubliés.
Alors soit, il en restait tout de même un certain nombre … mais la France était loin d’être un petit pays sans influence dont l’existence n’était pas connue. Peut-être tâtonnerait-elle pour trouver, mais il était sûr qu’elle finirait par mettre le doigt dessus.

« Plus ou moins pour la résignation. Il y a encore quelques heures, j’étais sur le sol américain quand il m’a été demandé de laisser tomber mes occupations pour venir ici. J’aurai éventuellement pu contester cette requête mais l’idée de compliquer la situation ne me plaisait pas franchement. Et comme, au final, je serais arrivé ici, à défaut de gré, de force … autant faire au plus simple. Vous ne croyez pas ? »

Si Bee n’avait pas craint pour la sécurité de sa famille, américaine et française, ainsi que pour celle de ses meilleurs amis Ixas et Aiolos, peut-être aurait-il agi différemment. Ou peut-être pas puisque la fuite perpétuelle n’était pas une option qu’il considérait comme envisageable.
Revenir en haut Aller en bas
Johanne De Rodez
Johanne De Rodez

Féminin Age : 28
Date de naissance : 25/07/1995
Localisation : Dans mes rêves les plus fous.
Loisirs : Danse.
Messages : 28

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyJeu 30 Aoû - 11:06
- Oui, c'est bien l'aîné.

Décidément, j'en lâchais pas mal sur moi là. Mine de rien, il déroulait la conversation et ça venait tout seul. Tant qu'il vient pas me harceler pour savoir un truc après tout. Il continua après la conversation sur lui. Ouf ! Comme ça, j'avais moins de chance d'en dire trop. Mais ça trouve il pouvait se faire des fausses idées. Quand on reprenait ce que je lui avais dit, on dirait que j'ai suivi mon frère car j'étais forcée de le faire. Ah mais non, c'est pas du tout ça ! J'en devenais contradictoire là.

Je repris mes esprits et l'écoutai quand il était arrivé 50%. Il était à moitié américain originaire de San Fransisco. Et je devais deviner la nationalité de sa mère. Je le regardai attentivement l'air songeur. Sûrement pas asiatique. Encore moins africaine. Il me restait l’Amérique du Sud, l'Europe et l'Australie. Je continuai de le dévisager. Déjà, je virais tout les pays genre Allemagne, Islande et tous les pays où je les voyais au cheveux clairs avec des yeux encore plus clairs. Un idée selon quoi elle était chilienne ou espagnol me vint... Ouais mais non. Je sais pas. Quelque chose n'allait pas. Il y avait un truc qui collait pas.

Alors que je continuai désespérément de chercher, il enchaîna sur sa raison d'être ici. Il était là carrément forcé. Peut être qu'il ne disait pas tout mais, moi, à sa place j'aurai lutté jusqu'au dernier instant pour ne pas venir ici. Mais bon, je ne suis pas à sa place. Cela me paraissait quand même bizarre. Je voyais mal un grand gaillard comme ça se plier au premier ordre. Surtout quand cet ordre n'était pas appréciable ! Sur le fond , il avait raison. Il serait finalement arrivé ici avec le temps. Alors je sortis le bon dicton populaire bien con.

- C'est sûr, pourquoi faire simple alors qu'on peut faire compliqué ! dis je, les yeux au sol. Pour en revenir à la nationalité de votre mère, j'aurai tendance à viser l'Espagne. Un de ces pays là.

Un sourire se dessina à l'évocation de ce pays. Je me l'imaginais comme un pays chaud et chaleureux ce qui me fit sourire. Cette sensation de chaleur disparut aussitôt que je sentis quelque chose de froid et humide. Arg ! Pendant tout le temps qu'on parlait, la mer n'étais pas restée inactive. Elle montait de plus en plus. Je me rendis compte que j'allais bientôt en avoir aux mollets. Enfin, j'en avais déjà aux mollets. Je partis vite fait de là où j'étais pour aller un peu plus loin. Je m'assis sur le sable et commençai à remonter la partie mouillé pour en faire un ourlet. Bon, j'allais avoir une partie de mon pantalon plus que mouillée en rentrant mais ça se verra pas au moins pendant que je porterais ce jean. Ah, sérieusement ! Pourquoi je l'ai pas vu avant !

Je restai assise dans le sable regardant Abraham venir me rejoindre. Ah, lui aussi il a remarqué que ça montait. En même temps, moi en train de me battre avec mon jean pour faire ce fichu ourlet, ça doit être quelque chose.

Revenir en haut Aller en bas
Abraham Blackwood
Abraham Blackwood

Masculin Age : 43
Date de naissance : 28/07/1980
Localisation : Entre ici et là
Loisirs : Démonter une arme les yeux fermés
Messages : 22

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyJeu 30 Aoû - 19:54
« Parfois le compliqué ne l’est pas plus que le simple … il est juste plus dangereux … »

S’il n’avait pas craint plus pour les gens qu’il aimait que pour lui, Abraham l’aurait tenté les yeux fermés le compliqué. Mais voilà. Il existait un type de personne pour qui seule sa propre vie ou survie compte. Il n’était pas comme ça. Les autres d’abord et lui ensuite. Sa vie, c’était les autres. S’il avait pu échanger sa vie contre celle de sa femme et de sa fille, il l’aurait fait. Alors oui, Elena aurait dû porter le deuil comme lui l’avait fait. Ses parents, ses amis, son unité l’auraient pleuré aussi. Il y aurait toujours eu de la désolation. Il aurait simplement eu le sentiment d’avoir pu tenter quelque chose pour les sauver. Même s’il savait pertinemment que sa belle ne lui en voulait pas. Tout comme sa belle-famille qui ne lui avait aucunement reproché de ne pas être là à ce moment-là. Et jamais il ne leur serait assez reconnaissant rien que pour ce fait.
Faisant tourner son alliance avec douceur, il secoua la tête tranquillement pour indiquer à Johanne qu’elle se trompait. Elle n’était pas loin pourtant.

« Perdu ! Ma mère n’est pas espagnole même si le pays en question en est frontalier. Elle est française, née au milieu des vignobles. »

Littéralement. Elle était vraiment née à la demeure familiale qui était entourée par le vignoble. Tout comme son frère et ses deux sœurs. Est-ce que Jean et Marie, ses grands-parents maternels, avaient une sainte horreur de l’hôpital ? Totalement. Ils n’y accordaient aucune confiance. Ils sont de la vieille école. Et leurs quatre enfants ne se portaient pas moins bien que les autres d’avoir vu la vie directement à domicile.
Pour son père, c’était … plus commun. Avec un père professeur de biologie moléculaire et une mère qui avait régulièrement à faire à des vétérinaires, étrangement, le passage à l’hôpital était comme de passer chez un vieil ami. Question de mœurs et d’habitudes probablement. Et peut-être aussi de relations : John, son grand-père paternel, y connaissait environ la moitié des médecins. Soit pour avoir suivi certains de leurs séminaires, soit parce que c’étaient eux qui avaient suivi les siens, soit parce que c’étaient d’anciens élèves qui étaient passés par ses cours. Autant dire qu’il accordait du crédit à leurs compétences. Et il n’avait aucune raison d’y soustraire sa douce épouse.

S’il avait continué de bavarder avec la demoiselle, Bee n’en avait pas moins surveillé les alentours et surtout l’étendue d’eau salée qui se trouvaient non loin de leurs pieds. Une habitude que de toujours savoir ce qu’il se passe autour pour ne pas être pris au dépourvu. En tout cas, même s’il n’avait pas fait de grands écarts, il s’était tout de même reculer au fur et à mesure, imperceptiblement, pour éviter … ce qui venait d’arriver à son interlocutrice qui s’éloignait rapidement : avoir les pieds dans l’eau. Il aurait été pieds nus qu’il s’en serait moqué royalement. Seulement là, il ne tenait pas à mettre de l’eau partout en arrivant à l’Institution ni même à avoir à faire sécher ses baskets en rentrant dans son appartement tout beau tout neuf. C’était bien pour ça qu’à la base, il avait évité la plage.

« J’aurai parié sur un coup de soleil et non sur un rhume à cause des pieds mouillés ! dit-il en a rejoignant en quelques foulées plus grandes que la moyenne Si je peux me permettre, vous devriez rentrer vous changer. En connaissance de cause, je peux vous assurer que les tenues humides, ce n’est guère agréable. »

Il eut une petite moue en y repensant. Cela le ramenait à une de leurs missions … qui s’était déroulée sous des trombes d’eau. Quand on sait pouvoir rentrer et se sécher rapidement, c’est moins dérangeant. Mais quand on est en treillis avec tout le matériel militaire dans le dos qui bien sûr, s’alourdit avec le poids de l’eau, et qu’en plus, on sait ne pas pouvoir être au chaud avant des heures … on reconsidère la question. Mais pas trop non plus parce qu’être distrait au milieu d’une opération d’infiltration, ce n’est pas faire montre d’un grand professionnalisme.
Au final, tous les cinq avaient mis de côté leurs désagréments de côté pour remplir avec succès la mission … et gagner, tous autant qu’ils étaient, une bonne angine carabinée.

« Non pas que votre compagnie me soit désagréable mais je ne vais pas tarder à reprendre mon chemin pour aller à l’Institution. Nous pouvons y aller ensemble si cela ne vous dérange pas. Cela dit si vous préférez rester ici et admirer la mer, ce que je comprendrais aisément, je ne m’en offusquerais pas. »

Johanne, pour le peu qu’il pouvait prétendre connaître d’elle, avait beau être sympathique, ce n’était pas leur conversation qui allait le rapprocher de Dante McCry et des questions qu’il avait à lui poser.
Revenir en haut Aller en bas
Julian de Rodez
Julian de Rodez

Masculin Age : 32
Date de naissance : 10/07/1991
Localisation : Je suis pas sur la carte
Loisirs : Chant, guitare, ...
Messages : 77

Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage EmptyMer 10 Oct - 16:33
    SMS de Julian à Sister :
    Eh. T'es où, tu fais quoi, tout va bien ? Je m'inquiète.
    Il se fait tard. Rentre à l'Académie si tu n'y es pas encore.

    S'il te plait.
Revenir en haut Aller en bas
https://shima-wtf.forumgratuit.fr/
Contenu sponsorisé


Plage Empty
MessageSujet: Re: Plage   Plage Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

Plage

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shima WTF :: Centre de Shima :: Lieux naturels-