Pont de Shima

Il était vrai que je ne m'étais pas attendu spécialement à être interrompu en pleine présentation, mais cela va sans dire que j'avais un homme en face de moi, capable d'obtenir des informations rapides. Qu'il soit en mesure de me reconnaître nécessite qu'il m'a déjà vu d'une quelconque manière ; ça impliquait qu'il ne s'aventurait pas en terrain inconnu sans quelques détails. Ça change des personnalités que j'ai pu croisé depuis mon arrivée ici. Suite à mon affirmation, il ne perdit pas de temps dans des détails inutiles et me remercia de ma venue jusqu'ici, ce qui n'était franchement pas grand chose de mon point de vue. D'une certaine manière, je trouvais ça tout à fait normal, en tant que Chef de l'ïle, de répondre présent lorsqu'on m'appelait. Laissant mon index tapoter doucement mon avant-bras, j'esquissa un bref sourire rapide, par pure politesse.

« Je vous en prie, c'est tout naturel. »

A la suite, il enchaîna une explication brève mais efficace du contexte qui l'avait amené à se retrouver sur l'Île, sans se porter sur beaucoup de détails. Tout droit sorti d'une unité militaire alors ? De ce que je peux en voir, il y est particulièrement attaché, il n'a pas enlevé son insigne même en la quittant. Ou peut-être est-ce juste mon imagination. Dans tous les cas, il avait fait un sacré bout de chemin jusqu'ici ; et si en plus, il était passé par San Fransisco, ça laissait supposer que le Japonais n'était pas sa langue maternelle, comme j'aurais pu m'en douter. Cependant, je ne peux rien blâmer, je ne perçois pas même un accent américain derrière ses paroles, comme quoi. C'est plutôt original de penser qu'un homme de sa carrure, bien installé dans son unité aux Etats-Unis, a été obligé du jour au lendemain, à tout quitter pour atterrir au Japon, dans un nid rempli d'êtres mystiques. En même temps, je ne compatissais et le plaignais ; j'ai connu la réclusion dans une prison par ma volonté, et l'éloignement de ce qu'on chérit rend le quotidien extrêmement dur. Voire même invivable lorsqu'on ne s'y fait définitivement pas. Certains de mes colocataires de cellules avaient pu me le prouver : quand j'arrivais à tuer dans la méditation, ils rageaient et faire les cent pas en s'inquiétant de ce qui se passait chez leur proche. De mon côté, je ne me suis jamais inquiéter pour ça : mes parents, morts, Seiko, morte, et Dante ... Je le savais indestructible. Concluant ma réflexion, j'entrouvris calmement mes lèvres pour faire décoller une petite réponse intermédiaire.

« Je vois. »

J'attendais par la suite donc, la venue de ces fameuses questions introduites par ma foi, une bien belle explication sur ce qui lui était arrivé brièvement avant de se retrouver ici. Cette petite introduction m'avait presque donné une impression militaire, comme si sa façon de parler lui collait définitivement à la peau, même si son armée était loin dans l'immédiat. D'une certaine manière, je pouvais comprendre son questionnement à tout ce qui portait à cette île, il arrivait ici avec pour seules informations, des grandes lignes. Moi-même, je m'étais posé mille questions lorsque j'avais foulé ce sol. De quoi faire bouillir un cerveau peu habitué au surmenage, si on veut mon avis. Mon regard se posait sur le sol tout en écoutant et en analysant une par une chacune de ses questions. Bien, bien. Je pense pouvoir répondre à chacune d'elle sans problème, mais par où commencer ? Les speechs explicatives et moi, ça n'a jamais été le grand amour. Reposant mon champ de vision sur l'homme, j'entrepris de répondre.

« Il est naturel que vous vous posiez ce genre de question. Vous êtes ici en tant qu'être mystique, et même si j'imagine que cette idée va vous déplaire, tout ce que vous avez à faire à partir de maintenant est de vivre sur Shima, au jour le jour. Vous pouvez vous assigner une tâche si vous le souhaitez, tant que cela ne perturbe pas l'équilibre pacifique de l'Île. Je serais tenter de vous proposer un poste dans la Garde, au vue de vos capacités, mais tout ceci reste votre choix et uniquement le vôtre. Qui plus est, n'aillez crainte, vous êtes un Insulaire, vous n'avez donc besoin de rendre compte à personne. »

J'espérais intérieurement être juste assez claire pour qu'il me comprenne : certes, pour un ancien militaire, ça devait être frustrant mais en étant un Insulaire, il ne pouvait que vivre sur Shima, et c'était tout. Je ne savais pas comment faire passer le message autrement que par ma franchise habituelle ; d'autant plus que je pouvais comprendre son ressenti : cette vie sur Shima avait tout l'air d'une retraite prématurée qu'il ne désirait sûrement pas. Moi-même, cette vie stagnante ne me plaisait pas plus que ça, mais j'étais loin du bagne et proche de tout ce qu'il me reste en terme de famille, je ne pouvais pas trouver mieux sur Terre. Pour conclure mes explications, je clignais des yeux quelques secondes pour mieux voir à travers les quelques mèches noires qui me tombaient en travers de la vision et reprenais :

« J'espère que mes réponses ont pu vous éclairer. Dans le cas contraire, je peux toujours vous donner plus de détails. »

Abraham ne se formalisa pas de voir le chef de l’île regarder au sol pendant qu’il lui parlait. Soit, il préférait être regardé quand il s’exprimait mais en aucun cas il estimait ne pas être écouté. Tout le monde n’était pas à l’aise à fixer son interlocuteur. Et parfois, il ne s’agissait même pas de ça : c’était juste que chacun avait sa technique pour se concentrer sur les propos tenus. Tadeki regardait le sol de la même façon ou un point au loin. Will jouait avec un stylo. Après tout, chacun son truc tant que les mots ne rentraient pas par une oreille pour ressortir de l’autre.

Là, il ne bronchait pas en écoutant les réponses à ses questions. Il en était même ravi. Tout ce qu’il faisait, c’était de les enregistrer bien au chaud dans sa caboche franco-américaine. Et elles seraient transmises à Isaïah dans la foulée. Simple retour des choses. Il lui avait fourni les premières informations, lui-même lui apporteraient les suivantes. Un réseau ne se construit que sur la réciprocité sinon il s’effondre aussi lamentablement qu’un château de cartes soufflé par une bouche jalouse.
Cela étant, il y avait bien un mot sur lequel il avait tiqué. Mystique. Ce n’était pas la première fois qu’il l’entendait pour parler de ceux qui avaient des capacités disons surnaturelles mais il n’aimait pas ça. L’idée d’être au-dessus des autres ne lui plaisait absolument pas. Ce n’était pas parce qu’il était capable de se téléporter selon son bon vouloir qu’il était nécessairement meilleur que les autres. Ses parents, psychologue et harpiste, n’avaient pas de pouvoirs dans le même sens que lui. Pourtant, son père aidait les autres à surmonter des traumatismes et autres épisodes de leur vie tandis que sa mère les émouvait avec sa musique. En quoi lui seraient-ils inférieurs ? En rien.

« On ne peut plus clair Monsieur. »

Le franco-américain appréciait la franchise qui se dégageait de ses propos. Il n’essayait pas de l’embrouiller ni même de le tromper d’une quelconque façon. Il lui livrait les réponses qu’il demandait sans autre ornement ni artifice. Murphy Pendelton encaissait des points pour sa sincérité et l’échange gagnait en valeur à ses yeux. Adepte de l’échange équivalent, lui-même allait poursuivre en ce sens. Autant que son interlocuteur sache ce qu’il pensait vraiment de la situation.

« Ce n’est pas l’idée de vivre ici au jour le jour qui me déplait Monsieur … juste celle d’être estampillé "être mystique" et d’avoir un tampon particulier dans mon passeport. Celle d’être dans la même situation que les Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. Parce qu’au fond, la différence entre le tatouage et le tampon est faible, il n’y a que le support qui change. Même le décor n’est pas si divergent que ça : nous sommes parqués ici. Pas pour notre sécurité mais pour celle de ceux qui nous croient dangereux, malveillants, contre-nature. C’est cela qui me déplait véritablement Monsieur. »

Il n’avait ni cillé ni bougé en exprimant le fond de sa pensée. Il n’y avait, malgré son passé, aucune haine envers ceux qui n’avaient pas de pouvoir. C’était un simple constat personnel. Il assumait parfaitement ce qu’il disait. Il avait été comme ça : assumer ses idéaux, avis, valeurs tout en respectant ceux des autres. Ne pas être d’accord n’était pas une tare, c’était parfaitement humain. Mais ce n’était pas une raison pour dénigrer les autres. Sur le ton de la conversation, d’une voix qui tendait vers une douce chaleur. Et non, contrairement aux apparences, il n’était pas antipathique. S’il n’avait pas exprimé son incompréhension face à la mention de la faction de la Garde, c’est parce qu’il connaissait son existence et son but. Il pouvait même dire que c’était un certain Gareki Shiro qui en était à la tête …Bien informé on a dit.

« Je vous remercie pour la proposition d’intégrer la Garde Monsieur mais je ne me pense pas capable de surveiller l’Île et l’Institution pour le moment. Peut-être reviendrai-je vous ultérieurement si le poste est toujours libre. Mais tant que je n’aurai pas parcouru le terrain en long, en large et en travers et que je ne connaîtrai pas le bâtiment de l’Institution comme le fond de ma poche, je me vois contraint de décliner votre offre. »

Plus d’une dizaine d’années de réflexe dans l’armée n’allaient pas s’effacer en moins de 24 heures. Si l’étape de la reconnaissance du terrain existait dans l’élaboration d’un plan, ce n’était pas pour faire beau. Isaïah avait élevé ça au rang d’art. Avant que l’unité parte en mission, ils connaissaient tous par cœur la disposition des lieux et toutes les sorties possibles en cas de replis forcés. Cela leur avait sauvé la mise à plusieurs reprises …
Et pour le moment, être sans emploi ne lui importait pas plus que ça. Il n’était pas dépensier et il disposait d’une belle petite somme mise de côté. Il pouvait se permettre d’être quelques mois sans travailler.

« J’espère que vous n’y verrez pas d’inconvénient mais j’ai d’autres questions Monsieur. En parlant de l’Île, y être … soit. Mais puis-je retourner sur le continent si le cœur m’en dit ? Et il m’en dira puisque ma famille et mes amis sont là-bas. Et inversement, eux peuvent-ils venir me voir ici ? Et sous quelles conditions ? »

Que lui-même soit obligé de vivre ici, admettons. Abraham n’avait pas franchement le choix et il n’était pas là pour créer un chaos sans nom. Mais les siens étaient à l’extérieur de cette cage dorée et il n’était rien sans eux. Ils étaient la seule raison qui lui ferait faire le mur sans se soucier de sa propre sécurité. Sauf si la leur était compromise …

« Et quant à y vivre … ai-je un logement déjà choisi à mon nom ou dois-je le chercher par moi-même ? Et d’un point de vue monétaire, dois-je échanger mes dollars contre des yens ? Ou est-ce un autre système qui en est en circulation ? Et dans tous les cas, ma carte bancaire purement américaine est-elle utilisable ? »

Parce que bon, être là, pourquoi pas. Intégrer potentiellement la Garde, admettons. C’était ce qui se rapprochait le plus de ce qu’il savait faire. Mais il fallait bien qu’il se loge et qu’il ait de quoi vivre. Même si un lit de camp avait été son quotidien, il voulait tout de même une zone à son nom. Quant à la nourriture … il doutait de pouvoir pêcher ou chasser.

A sa réponse, je continuais de le fixer calmement, attendant la suite des évènements. Je pouvais parfaitement comprendre son questionnement, même s'il était l'un des rares à adresser enfin ses questions de vive voix par rapport aux autres. Je me doute que beaucoup d'autres adhérents ou insulaires se posent mainte et mainte question, seulement ils ne font que les garder pour eux. Comme si les réponses allaient venir d'elle-même, il faut revenir sur Terre je pense. Enfin, je me concentrais de nouveaux sur ses dires en fixant le sol, attentif. Le fond de sa pensée me paraissait tout à fait normale, je n'avais pas à le juger sur celles-ci, étant donné que j'en partageais certaines sur beaucoup de points. Seulement, je n'avais ressenti ce que certains ont pu vivre : devenir la proie des humains contre son gré, devenir la cible, l'animal sauvage, la chose à éliminer. Je remercie ma discrétion à la prison pour ne pas avoir révélé mon pouvoir aux gardiens et aux autres prisonniers. Sans m'en rendre compte, j'ai du m'éviter beaucoup de problème. Détachant mon regard du sol, je relevais une nouvelle fois mon regard sur l'homme, toujours aussi sérieux.

« Je comprends votre ressenti à ce sujet. Nous tentons tant bien que mal de rendre les choses plus joyeuses sur l'Île, mais nous savons que beaucoup pense qu'il s'agit plus d'une séquestration qu'autre chose. De ma vision des choses, nous ne sommes pas rassemblés ici dans le but d'éviter des accidents aux humains, mais pour éviter que la guerre ne recommence, voire qu'elle empire. Si vous me dîtes que toute l'île n'est que la maison d'une population considérée 'anormale' pour les humains, enfermée dans une cage dorée ... Je dirais que vous avez totalement raison. Nous espérons que le temps changera ces moeurs. »

Comment expliquer les choses sans donner son avis calmement dans ce genre de situation ? Moi-même, que ça soit le sujet de l'île ou de la guerre, les deux me poussent forcément à donner le fond de ma pensée. C'est inévitable. Quand bien même son avis diverge légèrement du mien, je le respecte, ça prouve qu'il a eu le temps d'y réfléchir, d'y penser, ce que ne font pas toutes les personnes qui traversent ce Pont. Quant à l'appellation être mystique, ce n'était pas pour juger d'après moi, ce n'était pas non plus pour rendre le grade humain inférieur, c'était juste une manière de trier que le gouvernement avait adopté. Être mystique ... Plus j'y pense, plus je trouve ce choix ridicule. Nous ne sommes pas humains, mais nous avons tous les critères qui lui appartiennent, seulement une chose en plus que les autres. Sortant de mes pensées, je pus entendre clairement la suite de ses paroles, qui déclinait poliment l'offre au sujet d'un poste dans la Garde. Vu qu'il semblait être un homme qui ne se repose pas, je pensais que peut-être, un poste actif tel que celui-ci lui aurait permis de garder cette forme olympique. Et aussi dans le cas où il aurait besoin d'argent, ça pouvait toujours soutenir les fins de mois. Autant pour moi, il s'est s'exprimer pour se faire comprendre. J'aime cette aisance dans la parole, ça se fait tellement rare. Pour simple réponse, j'hochais calmement la tête de haut en bas avec un regard compréhensif.

« C'est tout à votre honneur, Mr Blackwood. »

Dans le cas où il ne pourrait pas me trouver sur l'île, c'est moi qui le trouverait, cela va sans dire. Je suis assez rouillé dans l'utilisation des sceaux, voilà pourquoi en utiliser deux ou trois par jour devient assez sportif parfois. Il faudra songer à faire un peu d'entraînement, aussi mental que physique. Je devais tout comme lui, tenir la forme pour être apte à faire face à toute sorte d'évènement. Décroisant mes bras pour fourrer une de mes mains dans la poche dans mon pantalon, je me décontractais un peu plus, tout en restant stoïque à la suite de ses paroles. On peut dire qu'il a effectivement, beaucoup réfléchi, s'il a encore des questions à formuler. Hum, je vois. La famille. J'aurais du m'en douter. Entrouvrant la bouche quelques secondes, je le fixa et repris d'une voix toute aussi tempérée.

« Je crains malheureusement qu'il n'y ait pas de possibilités pour vous de sortir, à moins de faire appel au Chef de l'Institution, je ne peux pas vous donner plus de réponse que ça à ce sujet. Néanmoins, il me semble qu'il soit tout à fait possible de permettre à vos proches de venir ici, dans la mesure où ils doivent remplir les papiers et les formulaires nécessaires pour. »

Je ne pouvais me permettre de donner de faux espoir, la vérité était ainsi faite de mon point de vue : tant que je n'en savais pas plus que ça, j'affichais mon ignorance sur le sujet, quitte à ce qu'on puisse nourrir ma soif de connaissance. Je devrais peut-être prendre le temps de questionner Dante à ce sujet : après tout, faire sortir les habitants de Shima de cette prison qu'est l'île, ça serait tout à notre honneur, alors pourquoi les en empêcher ? Sans en rajouter plus au sujet des vas-et-viens, j'écoutais attentivement la suite de ses dires. Pour commencer mon explication tout en l'illustrant, je pointa de mon index, la partie Est de l'île, où l'on pouvait apercevoir toute une flopée de logements rassemblés ici-et-là.

« Si vos papiers ont été correctement fait, un logement portant votre nom devrait se trouver dans cette zone d'habitation, vous voyez ? » annonçais-je tout en rabaissant mon bras, le regardant. « Pour la monnaie, vous ne pourrez normalement pas utiliser votre carte américaine, c'est pourquoi je vous recommande d'échanger vos dollars contre des yens, car c'est la monnaie que nous utilisons ici. »

Malheureusement, la monnaie était souvent le problème numéro un des personnes qui en possédaient une différente que la terre où ils mettaient les pieds. Je n'avais moi-même, pas de solution miracle à lui proposer, étant donné que toutes mes économies avaient déjà été des yens depuis longtemps. Néanmoins, si réel besoin il y avait, je pouvais le dépanner d'une certaine somme en attendant le transfert de dollars à yens. En prenant que ce genre de changement monnataire était souvent long ... Ça pouvait toujours aidé. Recroisant les bras, toujours aussi inexpressif, je reposais mon attention sur Abraham.

« Si vous avez besoin d'être dépanner d'une certaine somme, je peux toujours vous aider. »

Toujours aussi tranquille, Abraham écoutait le chef de l’Île lui répondre. Et il savait se montrer très attentif. Tout comme il pouvait être complètement fermé et laisser couler une conversation sans y prendre part s’il s’y désintéressait ou s’il avait décidé de se montrer désagréable avec son interlocuteur. Là … c’était lui qui avait posé les questions. Alors il était évident qu’il y trouvait un quelconque intérêt. N’étant pas malpoli, il n’était pas du genre à questionner pour ensuite se foutre des réponses.

« Je l’espère aussi Monsieur. Pour tout le monde. »

D’un geste négligent, il passa une main dans ses cheveux, sans avoir la prétention de les lisser ou de les ordonner juste à l’aide de ses doigts. C’était peine perdue depuis bien longtemps. Même s’il était d’une persévérance hors du commun, il savait reconnaitre l’impossibilité quand il s’y trouvait confrontée. Tenace et non tête brûlée. Il n’était pas du genre à prendre des risques inconsidérés. Pas sans les avoir estimés. Mais, s’il y avait une chance, même infime, de réussir, là, il tentait le coup. Jusque-là. Parce que jusque-là, il avait toujours eu quatre hommes pour l’appuyer. Quatre hommes avec qui il pouvait transformer l’impossible en possible. Une unité pour qui le mot "impossible" n’existait plus … il allait bien falloir qu’il s’y fasse. Mais cela risquait d’être un peu plus ardu que prévu. Cela étant, il avait déjà fait face une fois. Il pouvait recommencer. Surtout que cette fois, ce n’était pas définitif.
Il fut légèrement surpris en entendant l’emploi du dénominatif "Monsieur" devant son nom. Il n’en avait plus l’habitude. Ses parents ou ses amis l’appelaient par son prénom ou l’un des surnoms. Quant aux militaires qui étaient d’un grade identique ou inférieur, ils faisaient mention dudit grade. Et ses supérieurs ne l’appelaient que par son nom. Il se sentait quelque peu étranger à cette appellation. Il en grimaça.

« Je vous en prie Monsieur, appelez-moi Abraham ou tout simplement Blackwood. Cela sera amplement suffisant. »

Cette requête pouvait sembler insolite mais il n’était pas à l’aise avec le "Monsieur". Il avait l’impression que ce n’était pas lui. Pas totalement lui. Qu’on lui retirait encore un élément qui faisait ce qu’il était. La sensation d’être amputé, même si elle n’était que psychologique, n’était pas des plus agréables. Peut-être devrait-il en toucher deux mots à son père à l’occasion …
Fixant son interlocuteur, il hocha doucement la tête, acquiesçant à ses propos tout en le remerciant de la réponse sur les déplacements possibles ou non. Puis il reprit, toujours sur le même ton, tout en exprimant une nouvelle fois le fait qu’il en savait un peu plus que le commun des insulaires sur l’Île.

« Alors j’irai voir Dante McCry afin de savoir ce qu’il en est exactement, Monsieur. Parce que, et j’espère sincèrement me tromper même si je ne me fais pas d’illusion, je pense que certains des résidents de cette île sont clairement hostiles aux êtres humains dépourvus de pouvoir. Et même si je ne doute pas des compétences des différents membres de la Garde, je refuse de faire prendre le moindre risque à mes parents, aussi minime soit-il. »

Sans le vouloir, son pouce caresse son alliance qu’il portait toujours. Il avait déjà échoué à protéger les deux trésors les plus précieux qui lui avait été donné de contempler, il ne voulait aucunement recommencer. Si c’était le cas, il n’était pas sûr de pouvoir s’en remettre une nouvelle fois … De ce fait, il préférait largement sortir de lui-même. Théoriquement, il pouvait même se téléporter directement dans le salon de ses parents sans que personne n’en sache rien. Mais en faisant ça, il tromperait la confiance qu’on placerait éventuellement en lui. Et ce n’était pas le but recherché. S’il obtenait l’autorisation de sortir, il ne priverait pas de faire des allés et retours. Mais d’ici-là, il se tiendrait tranquille, se pliant à l’autorité territoriale.
Absent quelques instants, Abraham saisit au vol la fin de la phrase et suivit des yeux la direction pointée, l’Est. La zone d’habitations. Il n’y avait pas fait attention plus que ça en attendant le responsable qu’était Murphy Pendelton. Mais il savait que ce serait sa prochaine destination. Et à vue de nez, à moins que la topographie soit trompeuse, il ne lui faudrait pas plus de temps que ça pour l’atteindre.

« Je vous remercie Monsieur mais ça ne sera pas nécessaire. Nous n’avions pas confirmée cette information mais les probabilités étaient élevées. Alors j’ai déjà pris le loisir de me faire faire une carte bancaire japonaise qui devrait arriver d’ici la semaine prochaine. Quant au liquide, j’avais déjà quelques yens pour être venu au Japon précédemment et j’ai fait échangé de quoi tenir jusqu’à la réception de ma carte avant d’être mis à l’arrêt. »

Bee était quelqu’un d’organisé et de prévoyant, bien avant d’entrer dans l’armée. Ce choix d’orientation avait juste renforcé ces traits en particulier. Et avec un mentor comme Isaïah, il n’était pas dans ses options de ne pas envisager tout ce qui pouvait l’être. Pour tout le reste, il y avait l’improvisation et la capacité de pouvoir d’adapter à toutes, ou presque, les situations.
En attendant, il avait récolté les informations qui lui importaient le plus à l’heure actuelle. Peut-être d’autres questions lui viendraient plus tard. Ou pas.

« Je vous remercie Monsieur. Encore une fois pour vous être déplacé mais aussi et surtout pour les réponses apportées. Si de votre côté vous n’en avez pas, je ne vais pour retenir plus longtemps. »

Ce n’était pas qu’il le congédiait, juste qu’il avait fini de l’assommer de questions et qu’il n’aimait pas faire perdre leur temps aux autres. Autant qu’il en dispose comme il lui souhaitait.

Un pont permettait de joindre l'île de Shima. Devait-elle trouver cela curieux ? Non, bien sur que non. Le pont était l'une des choses les plus employer pour joindre deux rives, mais peut-être était-ce encore son imagination d'enfant qui aurait aurait pu venir s'imaginer autre chose, comme le fait que se soit un personnel convainquant qui vienne accueillir ceux qui désiraient attendre l'île de Shima ? Oui, c'était ce qu'elle s'était imaginé en faite car un pont comme celui qui se trouvait à quelques centimètres de ses pieds donnaient une impression de vouloir inviter quiconque voulant détruire les être mystique à se présenter ici et maintenant sans qu'il ai à craindre quoi que se soit.

Chantonnant une petite musique tout en gardant la bouche fermer, Shiro avait ses yeux rouge sang rivés sur ses pieds qui touchaient à peine le bout de la structure tout en gardant un petit sourire malsain sur le bout des lèvres tandis que ses cheveux blanc voltigeait lentement dans le souffle du vent ou seul un bruit aiguë identique à un sifflement se faisait entendre. Elle voulait profiter de ce petit moment de calme ou l'air n'était emplie de l'odeur désagréable de ses semblables, les êtres mystiques. En trois ans, son envie de les tuer n'avait pas changer et ne changerait jamais, car c'était dans son sang, dans ses muscles et son cerveau que sa rancœur vivait, même si une partie d'elle ne vivait pas pour le meurtre et le sang. Son corps caché sous sa cape écarlate frémit sous le coup de la brise agréable et la jeune femme se permit de faire le pas qui allait commencer son chemin dans Shima. Tout ce qu'elle espérait, c'était que Dante ne lui en tienne pas rigueur d'être partie se promener.

Ses pas régulier continuèrent à la conduire à Shima, lentement alors que sa petite chanson continuait calmement jusqu'à ce qu'elle ne se stoppe à la vue de quatre petits points ou des silhouettes se dessinèrent lentement au fur et à mesure qu'elle continuait son escapade sur le pont renforcer. Elle s'arrêta à une distance raisonnable des deux individus alors que sa musique avait reprit son cours, alors qu'elle dévisageait les deux hommes d'un regard à la fois curieux et froid. Bras croisé, sa tête se pencha sur le côté droit. Le premier des deux hommes qui attira son attention fut le plus grand, et pour dire, il devait au moins dominé la jeune femme de plus d'une simple tête: ses yeux sont d'un gris, une couleur interpellant, ses cheveux brun coupé court en hirsutes. << Curieux personnage... >>, avait-elle songé intérieurement alors que ses grand yeux écarlate tombèrent littéralement sur le second homme qui lui, avait le teint bien pâle pour son âge: des cheveux noir de jais qui laissait tout de même à supposer une couleur châtain foncé au vue du reflet qu'avait l'homme dans ses cheveux. Autre détails qu'était cette fois-ci ses yeux vert semblable à une émeraude, cependant souligné par quelques mèches de cheveux.

Deux individus qui laissaient une odeur qui se mélangeait à celle de Shiro qui s'arrêta de chanter d'un coup, sortant sa main droite aller se porter à son visage afin de ne pas sentir d'avantage cette odeur désagréable qu'est celle des êtres mystiques. Elle ne montra pas son écoeurement cependant, le temps de s'habituer de ça avant d'aller ranger sa main recouverte de cicatrice en dessous de la cape rouge sang qu'elle portait. Elle n'accorda qu'un vague regard au jeune homme aux yeux vert avant de tourner les talons de manière à pouvoir aller rejoindre les hommes vêtue de manière militaire. Deux humains se cachant derrière une apparence qui pourrait peut-être intimider quiconque n'ayant pas le courage de tuer ou encore celui de montrer les dents: rien de plus que des lâches en bref. Elle tenta cependant de passer sans à avoir à passer par de vulgaires pantin incapable de pouvoir tenir face à elle. Tentative mise à l'eau car l'un des gardes se mit devant elle, allant jusqu'à repousser la jeune femme d'un geste bref de la main.

- Vous ne pouvez pas entrer sans montrer vos papier et votre passeport ! S'exclama l'homme d'un ton autoritaire.

- Tsss...

Oui, Shiro siffla comme un serpent alors qu'elle accordait un regard des plus méprisant aux deux gardes qui virent bien se mettre devant la jeune femme aux cheveux blanc de manière à lui faire comprendre que si ça ne lui plaisait pas, elle pouvait aller se faire voir ! Bien sur, si ça ne tenait qu'à elle, les deux hommes en question serait déjà probablement mort. Si Dante n'avait pas un grade qui lui permettait d'être informer de la mort de deux gardes de Shima, elle aurait pu s'amuser sans avoir à se retenir. L'ennuie, c'est que voilà, elle ne pouvait pas, toujours traîner en laisse par son grand-frère depuis House Fukkou. Rien n'avait changé. Shiro s'exécuta en jurant entre ses lèvres, sortant deux papiers plastifier: la carte d'identité et le passeport que désiraient ces messieurs. Ceux-ci les inspectèrent dans le calme le plus irritant que la McCry n'avait jamais connu jusqu'à présent et un regard froid se dessina sur son visage quand l'un des garde bouscula l'autre du coude en montrant avec précision le nom de famille de la jeune femme aux cheveux blanc. L'un semblait être convainque à l'inverse de son collègue. Shiro, les bras croisés se déchirait silencieusement le bras sous sa cape écarlate tant qu'elle commençait à en avoir marre d'attendre. Pour finir, l'un deux se tourna vers l'homme aux cheveux ébène et aux yeux émeraude qui semblait cependant encore être occupé avec le grand bonhomme:

- Monsieur Murphy, vous pouvez venir jeter un coup d'oeil ici après avoir finit d'aider monsieur ? Questionna le militaire, indignant Shiro. Nous avons une fille du nom de McCry ici, est-ce que monsieur Dante à une soeur, monsieur ?

Un pont. Alors ce n'était que cela ? Un simple pont pour isoler les humains et " les autres " ? Ethan ne pouvait s'empêcher de rire intérieurement. C'était une situation si risible, n'est-il pas vrai ? Ethan regardait la route défiler sous ses yeux, sans le moindre sentiment. Avant, il se serait certainement senti comme privé de liberté, privé de son libre-arbitre. Mais, maintenant que son rêve s'était envolé, maintenant qu'il n'avait plus rien qui comptait pour lui, il se fichait royalement de là où il se trouvait, de là où il se rendait.

Habillé simplement d'un débardeur noir rehaussé d'une chemise à carreaux bleus, d'un jeans , et de grosses chaussures genre Doc Martens, le jeune homme n'attirait pas les regards. Et tant mieux, se prit-il à penser. Cela le changer de ses costumes en queue de pie qu'il devait porter à chacune de ses représentations ! Le taxi qui le conduisait jusqu'à Shima ralentissait de plus en plus. Ce qui indiquait qu'il était temps de quitter le charmant habitacle surchauffé pour finir la route pas ses propres moyens. Autrement dit, à pieds ! Néanmoins, Ethan eut le temps d'attraper la brosse qui se trouvait dans sa valise, histoire de peigner sa crinière rebelle et de ne pas faire " mauvaise impression ". Quoi que cela semblait déjà mal parti ...

A peine eut-il mis une jambe hors de la voiture que le chauffeur lui réclama de l'argent. De l'argent qu'il n'avait pas ! Après avoir bredouillé des excuses, il passa une main rapide dans ses cheveux avant d'adresser un sourire au conducteur. Ou plutôt devrais-je dire, conductrice ! Parce que oui, il avait de la chance, pour une fois. Écartant les lèvres pour lui montrer des dents d'un blanc éclatant, la jeune femme cligna plusieurs fois des yeux avant de lui offrir la course. Pour une fois que ça se passe bien pour moi, se dit-il alors qu'il la remerciait et quittait l'automobile.

Attrapant sa valise dans le coffre, Ethan la saisit par la poignée avant de la faire rouler derrière lui. Alors qu'il marchait pour rejoindre les gardes, histoire de montrer ses papiers, il se prit le pied dans un nie-de-poule et s'étala de tout son long sur le garde qui se tenait devant lui. Hum, c'était une entré en matière pour le moins ... Incongru et improbable. Il se releva comme si de rien n'était avant de tendre sa main au garde qu'il avait malencontreusement écrasé de ses Soixante-dix-huit kilos. Le sourire risquait de ne pas être assez avec un homme, mais qui sait ? Ethan se remit donc à sourire tout en demandant pardon. Pour toute réponse, il n'eut le droit qu'à un sec :

Vos papiers, ou vous ne passez pas !

Rhoo, pas la peine de s'exister, je ne l'ai pas fait exprès !, il afficha la mine boudeuse d'un petit garçon qui venait de se faire prendre en flagrant délie de conneries. Mes papiers, les voilà. Doucement mec, faudrait que tu apprennes à calmer tes ardeurs.

Le garçon qui avait lâché sa valise la reprit avant d'y ranger ses papiers une fois examinés. Décidément, cette première journée s'annonçait véritablement mouvementée ! Ethan se mit donc en route vers le bâtiment tant convoité, l'académie de Shima.

Joviale. Je pense que cela résumait parfaitement l'état d'esprit dans lequel je me situais. En vacances plus ou moins forcé, je n'avais plus qu'à m'entraîner, à mes risques et périls, sur ce don découvert il avait maintenant un bon moment. Je m'étais fait tout simplement avoir, découvert par des humains. Et voilà qu'il avait payé une sorte de vieux tacot poussiéreux, afin de m'éloigner de la ville, afin de la protéger. Protéger de quoi, de moi? La seule chose dont il aurait pu s'inquiéter serait de mes pets nauséabonds et encore, étant donné que je suis un prince je ne pète pas voyons! Ils avaient au moins pris la peine de rassembler mes affaires dans une grande valise pour que je puisse vivre pour le moins correctement.

Mon arrivée? Pitoyable. Un grognement du chauffeur pour m'indiquer qu'on était arrivé voilà le sort qu'il m'était réservé. D'où ce permettait-il de me prendre de ci haut, avec son double menton, et ...

- ...Sa grosse bedaine!

-Pardon, c'est moi que tu traites de grosse bedaine?!

- Heu ouais non, j'oserais pas..

Je vis la mascotte de Michelin, en rapport bien sûr avec les nombreux plis de sa brioche, sortir de sa voiture, ouvrant son coffre et jetant ma valise à la volée . Il cracha dans ma direction, un mollard qui tomba juste à mes pieds, et remonta dans son taudis pour s'éloigner, m'envoyant un grand nuage poussiéreux en pleine poire. Je crois qu'il m'aime pas.. Dur. Ramassant dans ma valise les quelque affaires qui s'était éparpillées sur le sol, je me relevais en direction de l'institution. Une silhouette féminine fort mignonnette attirant d'instinct mon attention : Un petit jean moulant à merveille un petit postérieur rebondit, des Doc et une chemise bleu carreautées posées négligemment sur des épaules jeunes et frêles ...

- Hé bien Rosenbeurk on attend pas les copains?!

Je replaçais adroitement mon haut de forme sur le sommet de mon crâne, tirait sur mon jean noir troué pour que l'on vois un peu plus mon caleçon, et exhibait avec fierté mon t-shirt multicolor à paillettes. La classe que voulez-vous. Je pris ma valise par l'ance et commençait un petit sprint en petit pas de danseuse étoiles. Bien sûr, l'histoire devenait compliquée avec ne paire de ranger aux pieds!

D'un seul coup, je fus renvoyé en arrière attrapé par chaque bras par deux gardes fortement laids.

- Papiers!

- Du calme King kong, la politesse tu connais?

- PAPIERS!!

Je m'excutais avec une grande rapidité de peur de me prendre un pain. Tout de même conscient de l'humiliation, je boudais comme un enfant en leurs offrant mes papiers, Tyran... Je rentrais dans la bâtisse rejoignant faire un calinou au frérot.

- Oh mon cochon tu m'as manqué!

- Hé le Chapelier fou, tes papiers!

- Gardez les je vous les offres...

-Tes papiers!

D'accord, d'accord, j'arrive!.. Une fois les papiers récupérés, je retournais auprès d'Ethan le sourire penaud.

Tu sais que tu m'fais peur, quand tu m'prend dans tes bras comme ça ... Et mec, sois plus viril quoi ! , dit-il en riant. Mais j'suis quand même content de te revoir, mon lapin. J'dirais pas que tu m'as manqué, mais un peu quand même ! Tu donnes enfin des nouvelles, Genichi ?

Ethan le détailla des pieds à la tête, et ce, plusieurs fois. Ils n'avaient pas tord, les gardes en le traitant de " Chapelier fou ". Ethan ouvrit sa valise et en sortit une grosse couette qu'il voulut passer à Genichi. Il eut un rire en la lui balançant à la figure.
Tiens mon p'tit rongueur, c'est pour te cacher. Tu vas tous les effrayer si tu te trimbale de cette façon !

Ethan lança un regard aux gardes au loin qui les lorgnaient du coin de l'oeil. Franchement, il ne pourrait jamais être tranquille ici. Toujours surveillé, toujours traqué. Cependant, le garçon ne se départit pas de son sourire. Au moins, il y avait quelqu'un qu'il connaissait sur cette fichue île. Rapidement, il se demanda s'il retrouverait d'autre visage connue. Quoi qu'en y pensant, il n'avait énormément de monde dans " sa liste " d'amis. Ethan était quelqu'un de plutôt solitaire, quoi qu'il adorait avoir de la compagnie.
Haha, ça serait cool si on était dans la même chambre, comme à l'House ! Je pourrais t'emprunter tes converses, mon pote ! ajouta-t-il avec un sourire.

Moi faire peur? Non mais il ne manquait plus que ça! Vas-y, dis que je ressemble à Shrek aussi tent que t'y es non mais... Quel petit arrogant ce Rosenbeurk, toujours à me tirer dans les pattes afin de faire croire qu'il est meilleur que moi dans tous les domaines, quel blague! Vous aussi vous croyez que je vais trop et que je m'énerve pour rien?... Oui peut-être, et alors!? Et c'est quoi cet insinuation? Moi pas viril?

- Je vais te mettre la tête en quatre Rosenplouc! Mais plus tard, quand je serais allégé de ma valise et quand mes vêtements extrêmement chers seront à l'abris.

Alors comme ça je lui avait manqué? Devais-je le croire? Ou était-ce encore l'un des ses stratagèmes tout pourrit pour m'avoir et me balancer dans un lac plus loin? C'était étrange cette sensation que j'avais de me méfier de lui alors que je ne l'avais jamais fait au par avant. J'avais sans doute mûri... Instinctivement, je me mis à rire, moi mûrir? Aha. Je lui pinçai le bout de son nez.

- Pouit.

Mince, comment il venait de m'appeler? J'avais complètement omis de le prévenir : en même temps, je n'avais pas eu l'occasion de le recroiser depuis le fameux petit changement... L'attrapant par l'épaule, pour nous mettre à l'écart, je le pris entre qutre yeux.

- Euh tu sais Ethan, certaine chose on changé dans ma vie depuis qu'on s'est "quitté' dont mon nom, donc si tu pouvais oublier le Genichi Anakira... Après tout, je m'appelle Donovan: Donovan Virgil Solal en fait, officieusement du moins.

Le voilà prévenu, une bonne chose de fait, pourvu qu'à l'avenir il ne gaffe pas, qu'il ne fasse pas de lapsus. Sur ce, complètement étonné, un couverture s'écrasa lamentablement à mes pieds. Me cacher? De qui? Pourquoii...

- J'ai changé de style Ok?! Enfin plus ou moins... Tu n'aimais l'ancien et maintenant c'est celui-ci qui te gène? Mais je t'embourgeonne petit Rat des près! C'est sûr qu'on sera dans la même chambre, vu la malchance que j'ai je suis Obligé! de tomber avec toi...

Je m'éloignais déjà vers la bâtisse.

- Allez viens, sans rancune poto...!

Une main passa dans ses cheveux, détail certes inutile mais qui avait attiré mon attention l'espace d'un instant, à la suite de ses paroles. J'avais pu simplement acquiescer d'un signe de tête positif lorsqu'il me demandait de ne plus le nommer du sobriquet de politesse Monsieur. Je pouvais comprendre que cela ne plaise pas à tout le monde, j'ai moi même une préférence pour qu'on m'appelle juste par mon prénom ; le problème est que je ne le dis pas. Bien évidemment, je n'attendais pas que les gens le comprennent d'eux-même, c'était mission impossible. J'annonçais alors la couleur pour l'appellation : j'avais choisi de l'appeler par son prénom, étant donné que les noms de famille avaient toujours le don de m'énerver.

« Très bien, Abraham. »

Je pouvais comprendre son ressenti au niveau de la dangerosité que pouvait représenter certains habitants de l'île ; moi même, en feuilletant quelques dossiers, j'avais pu comprendre qu'un petit nombre d'individu avaient eu un passé assez turbulent, au point d'être devenu hostile. Les noms ne me revenaient pas, mais je savais que vivre ici - et dans le contexte, amener sa famille ici - n'avait rien d'une promenade de santé. Ce n'était pas non plus dans la guerre et le sang que les jours s'écoulent ici, mais il fallait savoir que n'importe qui peut être considéré comme un prédateur. Cette idée me donna un frisson, dissimulée derrière mon stoïcisme. Diantre. Si j'avais cru un jour m'imaginer ce genre de chose, je n'aurais pas commencé à réfléchir à la question. Je préférais qu'en sa faveur, il aille donc voir mon frère pour avoir les bonnes réponses à ses questions, étant donné que les miennes étaient trop vagues pour être réellement concluantes. Tout en lui expliquant la direction à prendre pour les habitations, je nota un second détail : son pouce s'était mis à caresser une bague, sûrement une alliance, qu'il portait à la main. Marié ? C'est rare sur l’Île - quoi que mon frère l'est bien lui. Sans prêter plus d'attention à son geste, je recroisa calmement les bras, alors qu'il me remerciait de ma proposition précédente au sujet de l'argent.

« Aucun soucis, je vois que vous êtes prévoyant. C'est un atout. »

J'avais ajouté le fond de ma pensée de la manière la plus sincère possible, sans lâcher son regard. Il avait le mérite de prévoir beaucoup de chose à l'avance, point que j'enviais puisque je n'arrivais pas être aussi prévoyant que ça dans mon quotidien. Ses dernières paroles me dirent décocher un petit sourire, une sorte de satisfaction d'avoir pu aider quelqu'un, ça m'avait toujours rempli d'une certaine fierté. Mon regard se détourna l'espace d'un instant sur une nouvelle habitante qui marchait en direction des gardes ; son teint pâle, sa chevelure argentée et ses rouges ne passaient guère inaperçus. La cape qu'il la recouvrait volait calmement derrière elle et son regard croisa le mien l'espace d'un instant, avant que mon attention ne se repose sur Abraham. Silencieusement, j'hochais de nouveau la tête positivement, décroisant mes bras pour tendre l'un d'entre eux vers l'autre bout du pont qui menait à l'Île.

« Ce fût mon plaisir de vous aider, Abraham. Si vous avez d'autres questions, n’hésitez pas à m'appeler, je serais ravis de pouvoir aider. Dans le cas où vous croiserez mon frère, je pense qu'il vous donnera de meilleures réponses que je n'ai pu vous en donner. Je vous souhaite officiellement la bienvenue sur Shima. »

Ça ne me dérangeait pas d'être de nouveau appeler pour répondre à des questions, et dans le cas où ce serait Abraham, je n'aurais pas à m’inquiéter. Il avait tout l'air d'être un homme efficace et poli, j'étais d'avance sûr qu'il allait trouver le moyen de s'adapter rapidement à l'endroit. Une fois mes bras recroisés, j'entendis la voix d'un Garde qui venait d'hausser le ton face à la demoiselle qui m'avait semblé particulière, il y a à peine quelques minutes avant. Me tournant vers le groupement de personne, je n'y fais guère attention jusqu'à ce qu'un des Gardes ne m'interpellent d'un signe de main. Je me retournais vers Abraham, poussant un léger soupire et annonçais :

« Je vous prie de m'excuser, je vous laisse. »

Aussitôt, je faisais un bref hochement de tête en signe de politesse et tournais les talons vers les Gardes. Une fois à leur hauteur, l'un d'entre eux m'interrogea. Une jeune fille qui possédait le nom de famille McCry ? Certes, ça ne m'aurait pas paru étrange, du au fait que les noms de famille étaient quelque chose de vaste et d'étendu. Mais dans le cas présent, la demoiselle juste à côté de moi avait cette aspect particulier qui me laissait croire que le nom de famille similaire n'avait rien d'une coïncidence pure et simple. Tendant la main vers le Garde pour qu'il me passe les papiers qu'elle venait de leur fourni, je détailla ceux-ci, avec la même précision qu'habituellement, en m'arrêtant sur le nom de famille. McCry. Mon regard se releva pour croiser, jonglant sur la couleur de ses cheveux et de ses yeux ; un doute me prenait. Dante m'aurait-il caché le fait qu'il ait une soeur ? A vrai dire, est-ce réellement sa soeur ? Ses yeux rouges cachent sûrement une autre origine. Mes lèvres s’entrouvrirent un instant sans que je ne stoppe ma fixation sur la jeune fille, dénommée Shiro. Je connaissais bien mon frère, par coeur, mais sans mentir, je ne savais rien de son passé. Il m'avait brièvement parler de sa rencontre avec notre mère, mais rien de plus. Où alors, cette jeune fille avait un rapport avec ses vrais parents ? Ou avec ce laps de temps pendant lequel il est parti de la maison ? Que sais-je. Il y avait quelque chose dans son regard qui me déplaisait, quelque chose qui vous donne envie de partir loin d'elle. Seulement, je n'avais pas le droit de m'enfuir comme un lâche, mon esprit me redressait dans mes moments de pessimisme et me demandait de rester droit et calme en face d'elle.

« Mademoiselle McCry, c'est vers vous que je me retourne. Est-ce là votre identité ? Soeur de Dante McCry ? Ou bien est-ce juste une coïncidence de nom de famille ? »

Moi-même, la question me donnait un frisson incontrôlable, pas parce qu'elle me faisait peur, non. Parce que la réponse allait agir sur mon humeur. Pas forcément de la meilleure manière. Je ne serais en rien jaloux d'apprendre que Dante a eu une soeur, loin de là, je serais juste déçu de devoir l'apprendre sur le fait et non de sa propre bouche. Même si dans la situation, nous n'avons pas eu réellement le temps de parler depuis ma sortie de prison.

Abraham fut, momentanément et imperceptiblement, surpris. A dire vrai, il ne pensait pas que Murphy Pendelton accéderait à sa requête aussi facilement. Il pensait qu’il allait rechigner ou sortir une excuse d’il-ne-savait-pas-où. Mais non, même pas. Il afficha un sourire fugace. S’il avait été surpris avec la même rapidité, il n’en était pas moins ravi que sa demande se voit accepter immédiatement. Décidemment, l’homme qu’il avait pour interlocuteur lui plaisait bien. Mais pourquoi avait-il donné son accord avec autant d’empressement ?
L’envie de rapprocher tous les habitants de l’Île et de mettre tout le petit monde sur un pied d’égalité ? Après tout, ils étaient amenés à cohabiter et mieux valait s’entendre. Ce n’était pas non plus d’une grande importance que de se faire appeler par son prénom … mais ce sont les petits détails qui font tout. Habitué à envisager toutes les issues possibles, même et surtout les plus improbables, son cerveau poussant la réflexion un peu plus loin. Il en arriva à se demander si le fait d’approuver si vite ne dissimulait pas le fait qu’il n’aimait pas non plus être appeler par son nom avec du "Monsieur" à tout bout de champ. Et comme il était le créateur et chef de l’Île, il devait y avoir droit à toutes les sauces … Pourquoi pas ? Il ne devait pas être le seul à ne pas apprécier ça. Alors il tenta le coup.

« Vous savez, avec ma carrière militaire, je donne du "Monsieur" à tous ceux que j’estime être au-dessus de moi hiérarchiquement parlant. Mais si vous préférez être appelé par votre prénom, je n’y vois aucun inconvénient. D’autant plus que vous avez accepté de m’appeler par le mien. Je vous en remercie d’ailleurs. »

A force de réfléchir sur le pourquoi, il en avait presque oublié son éducation. Presque seulement. S’il y avait bien une seule chose sur laquelle ses parents avaient bien insisté, c’était la politesse et le respect envers les autres. Alors quoiqu’il arrive, même si pendant un instant, ces deux notions passaient à la trappe, elles revenaient bien vite, comme inscrites dans son patrimoine générique. Comme des réflexes.

L’américain eut un petit rire bref en s’entendant dire qu’il était prévoyant et que c’était un atout. En fait, c’était limite une des conditions sine qua none pour entrer dans l’unité spéciale d’Isaïah. Il ne put s’empêcher une remarque à ce sujet.

« Vous savez Monsieur, nous ne partions pas en mission d’infiltration sans avoir au moins une solution de repli … pour notre unité, ç’aurait été suicidaire. Alors forcément … à force, ça déteint sur la vie de tous les jours. »

Là, il taisait le fait qu’il l’était déjà de base. Mais ce n’était pas important. Ce qui l’était vraiment, c’était le fait de ne pas trop en dire sur son unité. Après tout … elle était rattachée au commandement des opérations spéciales et clandestines. Rien, ou très peu, ne pouvait être dit. Ou il devrait tuer ses interlocuteurs. Ce qui était une mauvaise idée dès son arrivée. Et puis, Murphy Pendelton semblait être quelqu’un de bien. Il aurait des scrupules et une mauvaise conscience …
En parlant de mauvais, c’était une impression de ce genre qu’il avait en ce moment. Quittant des yeux le chef de l’Île, il jeta un œil aux alentours et tomba rapidement sur une demoiselle aux cheveux blancs comme neige. Innocente ? Il n’y croyait pas. Physiquement, il aurait pu y penser … si son sixième sens et son instinct ne l’avaient pas détrompé. Il n’avait bien sûr aucune preuve si ce n’est des ressentiments qui ne l’avaient jamais trahis durant les années passées à l’armée. Alors il s’y fiait sans douter. Il ne s’attarda pas à la détailler plus que ça, il n’y voyait aucun intérêt pour le moment même s’il enregistrait déjà son apparence et son mode de déplacement. Forcément, les yeux rouges, y’a plus discret pour passer inaperçue … Se demandant en même temps ce qu'elle pouvait avoir de particulier pour réagir instinctivement de cette façon, il répondit, l'air de rien, à Murphy.

« Le plaisir est pour moi de vous avoir rencontré. Et je n’y manquerai pas si d’autres questions me viennent à l’esprit. Quant à votre frère, il est ma prochaine étape après l’appartement qui doit m’être réservé … »

Bee s’interrompit en entendant l’un des gardes. Et s’accorda un léger sourire amusé en voyant son interlocuteur soupirer doucement.

« Vous n’avez pas à vous excuser pour faire votre travail. Bon courage. Et à bientôt probablement. »

Le saluant de façon typiquement militaire, il se pencha pour reprendre ses deux sacs qu’il recala de la même façon qu’à son arrivée : un sur l’épaule et un dans la main. Tout en les positionnant comme il se devait pour ne pas peiner ni se fatiguer pour rien, il vit passer deux jeunes gens qui semblaient se connaître. A vue d’œil, il leur donnait une vingtaine d’années, guère plus. Pour le moment, à part les gardes et Murphy Pendelton, ceux qu’il avait pu voir passer ne lui avaient pas paru plus âgés … Il allait finir par se demander s’il n’y avait qu’eux dans la trentaine … ou plus ? Reportant cette interrogation à plus tard, serein et ses réponses principales dans la tête, il prit la direction du centre et du [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

Age : 31 Date de naissance : 20/11/1992 Messages : 87

Ivan finissait par arriver au début du pont. Tenant son bras blessé, il levait le regard vers les gardes qui étaient en hauteurs, d'autres étaient devant le pont et encore d'autres un peu plus loin avec un grand homme au cheveux noirs. Il était aux côtés d'une femme aux cheveux blancs très longs et d'un autre homme à la même couleur de cheveux que lui. Deux ados au loin partaient du pont. Ivan s'avançait donc vers l'un des gardes en boitant, le souffle coupé. Il se faisait directement arrêter, il avait même pas eu le temps de dire quoi que ce soit que l'un des gardes donc se disposait devant lui, levant la tête vu qu'il était bien plus petit que notre jeune Braginski. Celui-ci souriait et sortait bien tant que mal ses papiers en expliquant lentement qui il était et comment surtout il était arrivé pour pas faire de malentendus. Pas très sûr de lui, le garde réfléchissait quelque instant, surement troublé par l'aura d'Ivan , il avait même visiblement peur. On y ressentait une petite crainte venant de l'homme en face du jeune. Ivan soufflait doucement, il n'avait qu'une hâte : Se reposer. Sa force diminuait peu à peu et sentait qu'il allait se fracasser la face sur le sol si il allait pas directement dormir. Mais le garde restait perplexe et finissait par aider le jeune homme à changer ses papiers. Il attendait patiemment qu'il ait finit, regardant les personnes au loin sans y prêter un grand interêt non plus. Il serrait doucement son bras , tournant la tête vers le garde qui lui demandait d'une voix légèrement tremblante si il avait besoin d'aide. Ivan reprenait ses papiers qu'il dissimulaient dans une poche intérieur de son long manteau puis il secouait doucement la tête de gauche à droite pour donner une réponse négative à sa question.

- ça ira. Merci. Dit-il en gardant son sourire en coin.

Il passait donc à coté du garde et marchait sur le pont sous plusieurs regards des personnes de ce lieu. Il s'en fichait pas mal car il en avait l'habitude de toute façon. Il regardait devant lui , boitant toujours un peu et passait devant les personnes qu'il avait vu un peu plus tôt sans leur adresser le moindre regard. Il l'es connaissait par après tout, pourquoi s'en fier ? Si c'était pour que l'on le regarde étrangement, autant tracer ! L'un des hommes bruns partait du pont avant Ivan et l'autre restait prêt de la jeune fille aux longs cheveux blancs. Une fois avoir fait le tour de tout ce qu'il y avait sur ce pont, Ivan finissait par lui-même y sortir, se dirigeant alors vers quelque part ou s’abriter. Il se dirigeait vers un grand batiment qui avait l'air d'être pour les personnes comme lui.

« Je vous prie de m'excuser, je vous laisse. »

Le soupire qui était venu combler les paroles de l'homme avant qu'il n'ai le temps d'en finir avec un hochement de tête qui signait définitivement la fin de la conversation de l'homme aux cheveux ébène et celui aux cheveux brun foncé, laissait cependant à prendre en compte un ennui quelque peu mortel à vouloir donner un minimum d'intérêt à l'interpellation du garde. Shiro ne s'en souciait pas par contre: elle se contentait de regarder froidement à tour de rôle les deux vigiles ainsi que le monsieur aux cheveux noir de jais qui s'était rapproché afin de pouvoir inspecter de lui même la le carnet d'identité et le passeport de la McCry qui, les bras toujours croiser en dessous de sa cape, commençait très sérieusement à s'impatienter de ne pas pouvoir entrer dans l'île afin de pouvoir y retrouver bien vite son frère. Son regard froid ne semblait cependant pas plus impressionné que cela l'homme qui se redressa ses yeux vers ceux de la jeune femme qui fronça les sourcils devant le geste de celui qui était visiblement une sorte de garde lui aussi. En tout cas, il avait un grade dans Shîma, sinon les gardes n'auraient rien demandé de sa part et encore moins si lui savait si Dante avait une soeur.

Bientôt, cela aura été au tour de l'homme à la taille déconcertante et aux physique charmeur qui du aller ranger sa veste au vestiaire: une phrase de politesse bien approprié pour venir combler un encouragement à nouvelle tâche que l'homme aux yeux émeraudes et aux cheveux noir de jais semblait devoir confronter. Et pas une tâche facile quand celle-ci était en rapport avec Shiro McCry qui dédaigna accorder ne serait-ce qu'un regard à l'homme qui entra sans plus attendre dans l'île de Shîma, laissant donc derrière lui les autres. << Quelle perte de temps... >>. Faire attendre Shiro n'était pas quelque chose à faire souvent et celle-ci tentait tant bien que mal de se contrôler en se vengeant personnellement en allant mutiler sur l'un de ses bras sous la cape, bien que en fin de compte, cela ne servait à peu de chose étant que sa peau et sa chair se reconstituait immédiatement. Sans quoi, elle aurait pu se tuer un nombre déconcertant de fois. Un jeune homme venu cependant lui aussi passer le pont de Shima. Un personnage qui ne leur accorda même pas un regard, se dépêchant tout simplement d'entrée vite lui aussi après avoir montrer papier et passeport aux deux gardes. Mais l'homme aux cheveux ébène monopolisa bien vite son attention:

« Mademoiselle McCry, c'est vers vous que je me retourne. Est-ce là votre identité ? Soeur de Dante McCry ? Ou bien est-ce juste une coïncidence de nom de famille ? »

Shiro pencha la tête sur le côté devant la question du jeune homme. Avait-elle l'air si différente de son frère ? Ses cheveux aux reflets argenté, semblable à la neige était pourtant identique que ceux de Dante, alors pourquoi une telle question venait s'imposer dans la conversation - si conversation on pouvait considérer exister entre le jeune homme et Shiro. Celle-ci resta un moment dans le silence, ne sachant si c'était une question piège ou non, mais son ego de protagoniste psychopathe sadique venu bien vite prendre le dessus sur son comportement calme, laissant un sourire malsain se dessiner sur les lèvres de la jeune femme tandis que son regard interrogateur devenu froid comme la glace. << Quel humain stupide >>.

- Cet exact, je suis la soeur de Dante McCry, fit la jeune femme sur un ton froid. Mais je peux savoir à quel genre d'ignorant je m'adresse ?

Abraham était parti, Dieu soit loué, je préférais qu'il le soit, sinon j'aurais toujours eu un oeil braqué sur lui, histoire de vérifier que son entrée sur Shima se passe sans problème. Je pouvais désormais porter toute mon attention à la jeune fille qui se prétendait soeur de Dante, bien officiellement. Lorsqu'elle pencha la tête, je me laissa supposer qu'elle pouvait bien se moquer de moi intérieurement : autant qu'elle le voulait, mon comportement ne changeait guère. Toujours froid et distant, je restais stoïque au sourire plein de monstruosité qui se dessina sur ses lèvres alors qu'elle me demandait à mon tour mon identité. Redonnant les papiers et dérogation à la propriétaire, je croisais les bras. Dois-je lui dire le fond de la vérité à laquelle je me rattache, ou bien bêtement annoncer une simple collaboration de collègue à collègue entre Dante et moi ? J'avais l'embarras du choix, mais je n'étais pas le genre de personne qui préférait paraître plutôt qu'être. Sans afficher une once de sentiment en plus, mon regard croisa le sien, écarlate, le soutenant sans le défier.

« Ignorant ? On surveille son langage, je vous prie. »

Shiro pouvait bien croire que je me la jouais en profitant de mon grade pour lui imposer la politesse - il n'en était rien. Pour moi, le principe - ou le réflexe pour certains - de la politesse est universel et ne s'applique pas parce qu'on est plus haut placé, non. Il s'applique à tout, et surtout à tout le monde. Je n'avais fait que lui poser une simple question pour m'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un banal mensonge, et même si elle est similaire à Dante dans le physiquement, elle ne lui ressemble guère pour ce qui est du mental. Tout me faisait dire que je n'allais pas forcément m'entendre avec soi-disant soeur. Enfin, je me décidais à répondre à la question si impolie induite, alors que la demoiselle semblait s'impatienter chaque seconde un peu plus.

« Vous avez son frère en face de vous, Murphy Pendelton. »

Je convenais qu'elle avait toutes les raisons du monde pour ne pas croire étant donné que physiquement parlant et mentalement parlant, Dante et moi étions très différent. Ça ne nous a pas empêchés d'être très proche ; je dirais même que ce sont nos différences qui ont favorisé ce rapprochement fraternel. Le hic de l'affaire actuelle était qu'à priori, si la dénommée Shiro se trouvait être la soeur de Dante, il se trouvait donc je devais de même la considérer comme tel. Hors à mes yeux, elle n'est qu'une inconnue et future habitante aux manières bien ingrates.

« Je vous crois, néanmoins, je vous demanderais de me suivre jusqu'aux bureaux. Quelques détails vont être à vérifier. »

J'aurais pu rajouter que ce n'étaient que des formalités ... Mais j'aurais un peu griffonné la vérité. Je voulais avant tout lire les dossiers que j'avais en ma possession, m'assurant ainsi de la fiabilité de ses propos.

L'homme qui se présentait devant lui restait tout de même bien de marbre face aux paroles de la jeune femme aux cheveux argenté qui elle, se sentait consterné de ne pas plus donner que cela face à un homme qui avait une apparence aussi fragile et anémique que lui. Il croisait les bras, prenant ainsi une posture presque identique à celle de Shiro qui eut bientôt froncé les sourcils devant les paroles du jeune homme qui parlait de politesse, une chose que la jeune femme n'avait jusqu'à maintenant jamais accordé si ce n'était qu'à son frère et à personne d'autre. Même à House elle s'était permise d'entrée à mainte reprise dans les salles de classes des autres élèves, cherchant quelqu'un avec qui se battre. Là, elle était bien obligé de se contenir pour l'unique raison qu'elle était en présence de garde et que l'odeur que dégageait l'homme était celle d'un humain possédant certaine capacité. << Était-il fort ? >>. Cette pensée traversa l'esprit de Shiro qui se rétracta immédiatement en baissant légèrement les yeux tout en resserrant l'emprise de ses ongles dans sa peau Elle contenu son sang de réagir sous sa pensée bien que ce fut difficile car elle était en plaine discutions en même temps.

La politesse par ceci, la politesse par cela. Pour qui se prenait donc cette personne qui pourrait tout aussi bien ne pas se relever si la McCry lui retournait une pêche afin de calmer ses ardeurs ? Peut-être était-il lui aussi un garde de l'île, expliquant ainsi le fait qu'il était là, devant elle à garder de la " politesse ", tout comme Kristoph arrivait à garder son calme devant le comportement de folle furieuse qui lui arrivait d'avoir de temps à autre à House. D'ailleurs, rien que d'y penser, Shiro se mordit la lèvre inférieur, ne sachant pas ce que celui était devenu depuis leur dernière rencontre qui avait été plutôt... calme en fin de compte bien qu'il l'avait vu sous tout ses angles... dans le bon sens du thermes. C'est que lorsque l'homme aux cheveux ébène prononça: " son frère " que la jeune femme redressa la tête vers l'homme qui gardait toujours un ton aussi calme. Ses yeux étaient grand ouvert et exprimait une expression qui était bien différente de la tout à l'heure. Celle-ci se révélait être de la surprise, du choc même. En tant normal, dire: " je suis un ami proche " ou autre l'aurait laissé indifférente ou l'aurait énerver, mais là, rien. Tout ce qu'elle réussit à lâcher c'était:

- Hein ?

A ce moment, la jeune femme était pour l'une des rares fois sur son derrière. Était-ce une vérité que son frère lui avait caché ou alors un mensonge ? La dark Shiro était pour la première fois hésitante dans ses supposition. Mais bien vite, elle reprit ses esprits et sa haine habituelle revenu au galop, laissant ses bras tomber tout le long de son corps pour faire un pas vers l'homme jusqu'à ce que le bruit des gardes se retournant vers elle ne la firent stopper dans son élan. Elle ne cacha pas à ce moment le dégoût qu'elle avait de ne pas pouvoir attraper d'une poigne ferme le col de l’habile de l'homme qui se nommait Murphy Pendelton pour le menacer par la suite afin de savoir si il lui mentait ou nom. Mais qu'est-ce qui l'empêchait de tuer les gardes ? Tout simplement le fait que son frère serait informé que se soit elle qui les aurait tuer rien qu'à la vue des était des cadavres. Elle réfrénait une envie immense de tuer et la proposition de Murphy ne fit qu'attirer un regard bien froid et vide à la fois de la jeune femme. Chose qui était devenue quelque chose de normal chez elle avec le temps.

- Très bien, Shiro accepte de vous suivre, dit-elle sur un ton qui cachait peu sa violence intérieure. Mais seulement si Shiro a l'occasion d'y retrouver Dante qui doit certaine explication à Shiro dorénavant du à un frère qui ne possède même pas le nom des McCry.

Elle était froide et tranchait vite la discutions de manière à faire comprendre qu'elle croyait pas les propos précédent de l'homme. Être le frère de Dante alors qu'il ne possédait même pas le nom de famille de celui-ci ? Quelle blague ! Cependant, malgré sa haine, elle recula du pas qu'elle avait mit en place de manière à garder sa distance actuelle avec l'homme, attendant que ce dernier lui demande de le suivre même si il était claire qu'il ne pourrait pas rester de marbre devant les paroles de la jeune femme aux yeux sanglant. Enfin, elle espérait qu'il allait réagir à ça car elle ne pouvait s'empêcher de lui vouloir du mal. Elle était possessif vis-à-vis de son frère et dans son cas, c'était dangereux, très dangereux... l'état de Tamara à House en était la preuve.

[ Erf, dur de se remettre dans le perso XD ]

Minouche, l’âme et le dos courbés pavane Lachrymae. Face aux temps qui reculent pour mieux sauter.

Minouche, Goûte à la naphtaline damnés, cinq années d’enfer et dix foutues en l’air : D’une ruine.

Le nombril du monde s’étend à nous fichier en nombres, surnombre qu’il déchiffre à la rafle à la gifle.

Minouche, comme un chien enragé qui rôde autour de l’os, deux dents dehors et nu comme l’espoir si peu dans nos louches : C’est qui les barbares ? Minouche.

Minouche : Tous tes rêves éveillés s’entendent dire " Z’avez vos papiers ? ". Quand rien de toi ne m’est étranger, Minouche.

C’est pas l’rire des baleines ni l’amour de l’étrange, qui chialent des têtes d’anges, Madrilènes

C’est du brouillard en errance à la cîme des clochers où radotent en avance les conneries du passé. Minouche, plante un clou solitaire l’homme un homme pour ton loup, les crocs dehors et nu comme l’espoir si peu dans nos louches que l’on en deviendrait barbare

Minouche, essore tes yeux mouillés. Minouche, l’âme et le dos courbés. Minouche, rien de toi ne m’est
Rien de toi ne m’est ...

Etranger..

Il faisait chaud aujourd'hui. Vraiment chaud. Même avec mon simple débardeur noir, mon short vert et blanc bouffant et ma paire de spartiate, j'avais du mal à ne pas m’éventer avec mes mains. Je supportais mal la chaleur. Étrange pour une italienne, n'est-ce pas ? Oui, je l'avoue. En même temps, ce n'est pas comme si l'on avait un quelconque pouvoir sur notre nature d'être humain. Le taxi dans lequel je me trouvais fonçait vers l'Académie ou je devais me rendre. Pour mon plus grand malheur, le conducteur était un homme. Dieu, ce que je peux en avoir peur, des hommes ! Pas vraiment peur, en fait. Disons que rester seule avec lui dans la voiture me rendait mal-à-l'aise. Pour essayer de réprimer cette sensation, j'avais sorti mon MP4 et mon casque que j'avais placé sur mes oreilles.

Je fus très soulagée lorsque la voiture s'arrêta enfin. Je baissais le son de la musique qui se déversait et tendit au chauffeur l'argent que je lui devais pour la course, faisant attention à ne pas toucher sa main pendant la transaction. L'homme voulut me rendre la monnaie.

Non ... Non, gardez le tout ! J'eus un sourire nerveux en le regardant dans les yeux.

Le plus vite possible, je sortis de l'automobile et ouvris en quatrième vitesse le coffre pour saisir mes deux valises. Oui, j'avais pris pas mal de vêtements, mais j'avais peur que mon séjour dans cet établissement ne dure plus longtemps que ce que j'avais souhaité. Je me mis donc en marche vers l'Académie, finissant par arriver jusqu'à un poste de " passage " où l'on me demanda mes papiers. Encore une fois, c'était des hommes qui se tenaient là ! Nya ! Je n'avais vraiment pas de chance ! L'histoire fut vite réglée, cependant. Du moins, je n'ai pas eu à paniquer trop longtemps. Le passeur me regarda et me rendit mes affaires avant de m'autoriser à entrer. Au moins, je n'avais pas de problèmes pour le moment.

Une fois que je fus à l'intérieur de l'enceinte, je me sentis tout de suite mieux. J'étais seule. Ce qui était bien d'un certain côté, comme ça, je pouvais visiter sans à avoir à blablater avec quelqu'un. Du coup, je pouvais prêter attention à la musique. Elle était belle, et elle me donnait vraiment la pèche ! Sérieusement, j'étais toute heureuse à présent ! Sans que je m'en rende compte, je me mis à chanter. Plutôt fort, même !

Sha la la la la la ! My oh my. Look like the boy too shy. Ain't gonna kiss the girl !
Sha la la la la la ! Ain't that sad ? Ain't it a shame ? Too bad, he gonna miss the girl. Go one, and, kiss the girl !

Sans que je m'en rende compte, j'avais accéléré le pas, et je chantais de plus en plus fort. Rhaa, j'avais presque envie de danser. Mais je me retins. On m'aurait pris pour une folle à me dandiner comme ça, en extérieur. Je finis par arriver jusqu'au hall que je passais rapidement. J'interceptais rapidement la réceptionniste, et le sourire aux lèvres lui demanda mon numéro de chambre. Je la remerciais ensuite et montais les escaliers pour la trouver, ma nouvelle petite pièce. Les bagages déposés à l'intérieur, je décidais d'aller faire un petit tour, histoire de visiter.

Nya, mais c'est énorme ici ! Dis-je avec de grands yeux.

Je me dirigeais donc au hasard à travers les couloirs. Je finirais bien par arriver quelque part, non ?

Age : 31 Date de naissance : 11/07/1992 Messages : 62

Aller, encore un peu et on était arrivée. La route avait été très longue pour arriver jusqu'au Japon et plus celle jusqu'à l'île, cela faisait que j'étais complètement rinçer. Il fallait que j'aille dormir après car sinon ce n'est pas possible, je vais tomber comme une merde tellement que je vais être crever. Soupirant en restant accoudée contre la portière, je regardais les paysages avec émerveillement. C'est encore plus beau en vrais que sur les livres ! C'est vraiment magnifique le Japon, c'est vraiment autre chose par rapport au Etats Unies ! enfin normal, ce n'est pas du tout la même culture ! Je baillais, jetant un coup d'oeil à Meiko qui semblait encore perdue, elle avait le regard dans le vide comme si elle réfléchissait à quelque chose. Hum. Je me demande ce qu'il s'est vraiment passé. Quand je lui ait demander pourquoi elle était sur le sol comme ça, elle m'a dit qu'elle le savait pas, ou un truc comme ça je ne m'en rappelle plus très bien. On aurait dit qu'elle a perdue la mémoire.. Je me trompe peut-être mais c'est étrange en tout cas. Elle était plus très confiante, normal je dirais, c'est moi qui l'a 'force' à venir avec moi et l'on va quelque part sans que je lui ait demander si elle avairt ou non envie d'y aller. Je sais même pas si elle a des pouvoirs ! Je pense que oui.. enfin j'espère. Car si on l'a refuse.. Je sais pas où est-ce qu'elle pourrais aller ! au pire, je demanderais au directeur de l'établissement où je vais aller ou en parler au créateur de l'île ! Oui, cela semble une bonne idée. Je posais une main sur sa cuisse et lui souriais doucement pour l'à rassurer.

-

T'inquiète pas, tout va bien se passer ! On vas pouvoir bientôt se reposer sur un lit bien moelleux !

Je lui fit un clin d'oeil et retirais ma main de sa cuisse afin de fouiller dans ma poche pour sortir mon black berry et je regardais mes messages afin d'en découvrir un de mon ancien ami. OMG ! Il a survécu ? SUGOÏ ! c'est comme ça que l'on dit non .. ? Tant pis sinon ahah ! Je lui répondit très vite par contre puis je regardais l'heure. Bon. On devrait bientôt y arriver ! Je rangeais mon portable et pris un chewing-gum en proposant un à Meiko au passage. Je mâchais avec lenteur celui-ci en regardant de nouveau par la fenêtre. Je vous jure que lorsque je me serais reposer, je vais me manger un bon hamburger, une grosse glace et je me jette dans la première piscine que je vois ! Je meurt de chaud, de faim , de soif et autres que je ne citerais pas, c'est personnel hein ! Je me grattais l'arrière de la tête puis la voiture s'arrêtait soudainement. Nous sommes enfin arrivés ? Ouvrant la portière en faisant une bulle avec mon chewig-gum, je regardais par dessus la portière et voyait effectivement un grand et imposant pont juste devant nous avec des gardes , dont deux qui se dirigeait vers nous.

- Vos papiers s'il vous plait.
-

Mes.. Ah ! Oui, attendez deux secondes !

Leur dis-je en fouillant dans mes poches.

Tenez !

Je lui tendait mes papiers dont ma carte d'identité puis je demandait à Meiko de me donner les même papiers que moi. Elle me les donnaient après quelques instants de reflexion puis je donnais à l'autre garde en esperant qu'il accepte. Moi c'était sans problème visiblement. Il avait juste fait quelque truc avec ma carte et quelques autres papiers puis il me redonnait le tout. Je tournais la tête vers l'autre garde qui observait les papiers de Meiko puis parlait avec son camarade avant de faire comme avec moi et rendre les papiers à Meiko. Bon ben.. C'est bon quoi ! J'allais prendre les bagages dans la voiture puis je regardais Meiko qui allait prendre la sienne.

-

T'occupe je vais porter ! Je suis pas une chochotte non plus eheh !

Oui bon, j'allais surement regretter après quelques minutes de marche mais maintenant que c'est dit, je ne vais pas lui redonner son bagage comme une abrutis ! Lui souriant d'un air charmeur, je fermais le coffre et partis avec Meiko sur le pont que l'on longeait dans toute sa longueur. C'est qu'il est long quand même ! Il fait chaud aussi pffft. Soufflant, on finissait par encifn quitter le pont mais le seul truc que j'avais regretter actuellement c'était d'avoir oublier de demander au garde ou était l'instituion.. Ben merde alors !

- T'inquiète pas, tout va bien se passer ! On va pouvoir bientôt se reposer sur un lit bien moelleux

- Je te fais confiance pour ça Kido !

- T'occupe je vais porter ! Je ne suis pas une chochotte non plus eheh !

- Tu es sûre ? Je peux le faire tu s…

- Que cherchons-nous exactement ?

Age : 42 Date de naissance : 05/01/1982 Messages : 20

Oui, oui, je suis en vue, j'arrive dans, hum, deux minutes ?

Soit. Fais attention à l’atterrissage, au moins.

Pas de soucis, tu me connais, même manchot je fais attention. On se retrouvera en bas, le bloc de glace !

bloc de glace

Quant à Aerith, il faut que je l’appelle, ça sent encore a vague de reproche à plein nez ...

Et nous voici, nous voilà, Shima, dis moi bonjour.

Ça dépayse sévère tout ça . . .

Les nuits n'ont pas été très calmes après tout ... C'est l'occasion de me reposer, de prendre un bol d'air frais ... Bon sang, si la fatigue me rattrape en plein jour pourquoi ne le fait-elle en pleine nuit ? Ça m'arrangerait tellement.

- Ah! Non! Laissez-moi vous expliquer!

Dans une ruelle sombre à côté du pont de Shima, un homme, assis par terre, était en train de me supplier. J'ai entendu dire que cet homme avait osé usurper le nom de mon clan et le souiller en vendant de la drogue. J'avais grincé des dents lorsque j'avais reçu cette information.
Regard glacial et sourire démoniaque, je donne d'un simple geste l'ordre à ma louve de le tuer et de se faire, exceptionnellement, un bon repas. Les cris de l'homme me faisaient presque rire. Elle le tua rapidement, mais prit son temps pour le dévorer consciencieusement. Moi, je remets le sweat, qui me permettait de cacher une grande partie de mon corps, et regarde le ciel entre les bâtiments. A certains moments, j'entends les articulations craquées sous les crocs de Tsuki. Ce qui me fit sourire.
Lorsque l'animal eut terminé, il s'approcha de moi, me léchant la main par la suite. Je lui nettoie le museau en grognant rageusement avant de me relever et de regarder l'endroit où était le cadavre.

- Voilà ce qu'on subit quand on cherche les vrais Yakuza!!

Après avoir craché ces paroles, je me dirige vers le pont, capuche cachant mes oreilles et Tsuki marchant au pas. Je la regarde du coin de l'oeil. Elle avait encore un peu de sang sur le museau. Tant pis. Je ne suis pas sa nounou, juste sa maitresse. Le pont était très long pour relier Shima et l'île, disant, d'origine. Je me dirige vers le centre du pont et m'approche de la rambarde. Je regarde la grande étendue d'eau qui s'étendait devant moi en posant mes coudes sur la barrière. Je trouve ça magnifique
Soudain, j'entends un jappement bien caractéristique provenant de derrière moi. Je me retourne vivement et vois ma louve près d'un garçon un peu plus âgé. Enfin, un peu, façon de parler. Je m'approche de ma louve et regarde l'homme qui était assis sur un banc du pont. Je retire mon capuchon et le regarde avec une petite étincelle de curiosité dans les yeux. Il est sûrement épuisé après avoir marché des kilomètres pour aller jusqu'ici..

- Hey! Vous n'avez pas que ce pont soit aussi long, n'est-ce pas? demandais-je avant de remarquer des cernes sous ses yeux. Vous, vous avez pas assez dormir...

*Perspicacité absolu, moi je vous dis!!* Je mets ma main derrière ma tête et soupire à la connerie à laquelle je viens de penser. Ma louve tira mes vêtements, ce qui me fit tourner la la tête vers elle, et me regarda dans les yeux. Ah non! Ce regard, je le connais trop bien! Un regard de supplice... Je soupire lacement et regarde le jeune homme blond.

Age : 42 Date de naissance : 05/01/1982 Messages : 20

Malgré sa motivation à faire ses premiers dans l'Institution, Kristoph avait fini - après quelques dizaines de mètre de marche - par s'asseoir sur un des bancs mis à disposition sur toute la longueur du pont. Jamais de sa vie, il n'avait senti ses muscles lui faire aussi mal. Cette douleur se mêlait aux courbatures qui parcouraient son dos, faisant parfois craquer ses omoplates. Les jambes légèrement écartées, les coudes appuyés sur celle-ci, il posait la paume de sa main contre sa nuque pour faire craquer son cou bruyamment. Il sentit alors une présence toute proche. Hum ... ? Son regard croisa celui d'un loup, ou plutôt d'une louve en l'occurrence. Dressée fièrement sur ses quatre pattes, l'animal s'approchait du jeune homme dans un silence détendu. Il posa sa main sur le crâne de celle-ci, caressant sa tête dans le sens du poil, un fin sourire étiré sur ses lèvres. Son rapport avec les loups n'avait rien d'exceptionnel, il était juste ... spécial. Toi et moi, on a beaucoup de choses en commun, hein ...

« Tu n'as pas de maître, hum ? »

Aussitôt, des pas s'approchent, une jeune femme, qui se décapuche en arrivant à la hauteur du blond, le fixe curieusement. Elle se tient proche de la louve avec un certain maintient, le jeune homme en conclut qu'il s'agit donc de sa maîtresse. La jeune femme aux cheveux noirs et aux oreilles pointues lui fait une rapide remarque sur la longueur, juste avant d'aborder le thème de la fatigue. Ah, ça se voit tant que ça, hein ? Kristoph laissa échapper un petit rire avant de s'adosser au banc pour lever son regard cerné vers la demoiselle. Effectivement, il ne pouvait pas mentir sur ce coup-là, les cernes ne trompaient personne.

« Effectivement, ce pont est bien long . . . » avait-il conclu de même avant de poursuivre. « Ah, je pensais que ça passerait inaperçu, comme j'ai eu tort. Les nuits ne sont pas très calmes ces temps-ci, je l'avoue. »

Il avait fini sa phrase avec un sourire, rassurant, sincère, il ne cherchait pas à inquiéter les personnes qu'il rencontrait. Sa fatigue, il n'y pouvait rien, elle ne partirait pas en claquant des doigts, alors autant se faire une raison et faire comme si elle n'existait pas. Se redressant pour de nouveau caresser l'animal tout proche de lui, Kristoph étira de nouveau un petit sourire au soupire de la jeune femme. Il ne l'avait jamais vu, du moins, pas à House. Ses souvenirs avaient beau daté, ils restaient tout de même clairs dans son esprit. Serait-ce une fameuse nouvelle tête de Shima ? Levant son regard vers la concernée, il aborda la présentation mutuelle avec le même sourire un peu patraque qu'il avait depuis tout à l'heure.

« A qui ai-je à faire, si je peux me permettre ? »

« Effectivement, ce pont est bien long . . . » avait-il conclu de même avant de poursuivre. « Ah, je pensais que ça passerait inaperçu, comme j'ai eu tort. Les nuits ne sont pas très calmes ces temps-ci, je l'avoue. »

Pas très calme? Il veut dire qu'il fait nuit blanche sur nuit blanche! Je soupire discrètement suite à cette réflexion mentale avant de réponse au sourire du jeune homme et regarde par curiosité ma louve en baissant légèrement la tête. Elle observait le jeune homme sous toutes les coutures en battant l'air avec sa queue. Un sourire semblait s'étirer sur ses babines maculait de sang. Ce qui me surprit assez. Ce genre de "sourire" n'était pas du tout mauvais. C'était un sourire amical, enfin j’interprète ça comme ça... Ma louve avait fait le même sourire lorsque je l'ai adoptée.
Quand le jeune blond posa sa main sur la tête de Tsuki, je reste bouche bée: Elle se laissait toucher et allait même jusqu'à lécher sa paume. Il y avait quelque chose qui, visiblement, plaisait à la louve. Je croise les bras en réfléchissant au pourquoi du comment elle appréciait. Le jeune homme me sortit de mes pensées en m'affichant un sourire très patraque.
*Ouh là... Lui, il va vraiment pas bien. Il faudrait peut-être qu'il se repose, non?* pensais-je en l'écoutant.

« A qui ai-je à faire, si je peux me permettre ? »

Ah! Je l'attendais celle-là! L'heure était venue aux présentations! J'affiche un petit sourire amical en m'approchant de l'animal lupin et et m'accroupis à ses côtés. Je caresse sa petite tête de loup en même temps que je me présente.

- Je me nomme Yaone Yakuza. Et ma louve s'appelle Tsuki! Bizarrement, tu lui plais. annonçais-je avant de me faire lécher le visage.

Tsuki me saute dessus et me lécha le visage encore plus. Baaah!! Au secours! Essaie de pas tomber à la renverse, car oui, un loup peut peser très lourd... Puis elle partit rapidement sans demander son reste. Hey! Reviens! En la regardant partir, je gonfle les joues en me relevant et me retourne vers le garçon qui me faisait face. Il me faisait un peu pitié avec ses yeux cernés... Allez!Je ne peux pas le laisser comme ça. Je prends sa main sans prévenir en lui souriant Je le tire pour le relever du banc et, dès que Tsuki est revenu vers nous, pars vers le centre-ville. En sortant du pont, je prononce ces paroles.

- Bon, Je sais ce qui est bien contre les cernes! Viens!

Age : 42 Date de naissance : 05/01/1982 Messages : 20

La jeune femme semblait bien étonnée du comportement de sa louve envers Kristoph - lui-même restait toujours aussi abasourdi de voir à quel point les loups lui faisaient confiance maintenant. Comme s'il faisait parti de leur clan, il allait finir par croire qu'il était le chef de bande de tous les loups sur cette planète. Souriant à cette idée, vînt l'heure des présentations. Rien de bien méchant, le blond voulait juste avoir une petite idée de qui il avait en face de lui. Yaone Yakuza ... Ça sonne un peu comme la mafia, mais c'est charmant. Son regard se tournait alors sur la louve postée maintenant près de sa maîtresse, dont elle léchait le visage avec gaieté. Tsuki ... La Lune en japonais si ma mémoire ne fait pas défaut. Il trouvait les deux noms bien beau, plus beau graphiquement que le sien qui transformait le Christophe habituel en Kristoph. Afin de parfaire les présentations respectives, il étirait un nouveau sourire calme, regardant les individus avec une visage éclairci - mais toujours cerné d'une certaine fatigue.

« Enchantée à vous deux ... » ajoutait-il en regardant à tour de rôle la jeune femme et sa louve. « Moi c'est Kristoph, Kristoph Gavin. Mais je préfère qu'on m'appelle Kris'. »

Il n'appréciait pas les surnoms en temps normal, mai celui-là, il s'était banalisé avec les années, il ne le considérait même plus comme un sobriquet mais bêtement comme son appellation simple et raccourcie. Aussitôt, sorti de ses songes, il remarqua la disparition de la louve de son champ de vision, qui était juste partie lécher le visage de sa maîtresse. Le blond laissa un petit rire lui échapper, il avait toujours adoré les animaux, en particulier les loups ... Alors voir une belle relation entre humain et loup, ça le faisait toujours sourire. Je n'ai décidément pas la force de me lever pour aller jusqu'à l'Institution, je me désespère ... Soudainement, la dénommée Yaone attrapa la main du jeune homme pour le forcer à se lever, l'emportant loin du Pont, pas dans le sens des bâtiments, mais vers le centre-ville. Serait-elle une Insulaire ? Ça se pourrait, ils n'ont pas le droit de traîner dans l'Institution ... Suivant d'un pas plutôt lent la brune, suivie elle-même de près par sa louve, un sourire fatigué s'étirait sur ses lèvres à la remarque de celle-ci.

« Ah, un remède ? Je te suis volontiers ~ »

Il affichait toujours un visage gai, fatigué mais joyeux, tout en suivant la cadence de Yaone et Tsuki. Il doutait de pouvoir trouver un remède à ses cernes, mais il espérait au moins s'amuser un peu, se changer les aider ... Prendre un bol d'air frais. Les voilà partis pour le centre-ville, dans une direction que Kristoph ignorait - puisqu'il n'avait pas eu encore le temps de visiter toute l'Île.

( Poste où tu veux, Kris' suivra ~ (: )

Messages : 17

- Oooooh, One, Two, Three, Four fire's in your eyes ~

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Pont de Shima

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