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 Abraham Blackwood

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Abraham Blackwood
Abraham Blackwood

Masculin Age : 43
Date de naissance : 28/07/1980
Localisation : Entre ici et là
Loisirs : Démonter une arme les yeux fermés
Messages : 22

Abraham Blackwood Empty
MessageSujet: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyVen 6 Juil - 11:34

Identité

Nom et prénom(s) : Blackwood, Abraham "Bee" Lincoln
Âge et date de naissance : 31 ans - né le 28 Juillet 1980
Nationalité : Américaine
Orientation sexuelle : Hétéro

Groupe : Insulaires
Titre / Métier : Ex-militaire au chômage pour le moment

Pouvoir

Facile à décrire : téléportation. Ou le transfert des molécules de son propre corps d’un point A à un point B par le chemin le plus direct. Accessoirement, ses fringues sont également du voyage : ce qu’il porte se téléporte avec lui, il ne se retrouve pas nu de l’autre côté.
De prime abord, il faut savoir que l’américain ne peut se téléporter que là où il est déjà passé auparavant. Même si ce n’est que brièvement, juste un passage de cinq minutes, ce n’est pas important. Il faut qu’il s’y soit physiquement déplacé une première fois. Quant à la téléportation en elle-même, la seule condition de réussite réside dans la concentration. Plus la destination est éloignée, plus il lui en faut. Si c’est à côté, effleurer l’idée lui suffit pour s’y retrouver entier.
La distance minimum théorique qu’il peut parcourir est de 50 cm. Mais il ne le fait jamais : à ce niveau-là, il estime que c’est aussi simple de faire un pas de côté. Il commence à 1m et seulement s’il y a un obstacle entre lui et son point d’arrivée. Quant au maximum … il peut, d’expérience, atteindre les 11.890 km. Mais vu l’état dans lequel il est arrivé, Abraham ne recommencera pas. Et il n’a plus vraiment de raisons de le faire de toute façon. Lors des longs trajets, au lieu de tout faire en une fois, il s’imposera des petits bonds de 500 km.
Cela étant, en toute logique, la téléportation n’est pas sans conséquence. Des désordres physiques peuvent survenir en fonction de la distance. Entre 1m et 200 km ? Les doigts dans le nez, aucun souci ! Pas le moindre trouble. Entre 200 et 500 km ? Fourmillements dans les extrémités qui s’estompent plus ou moins vite selon la distance parcourue. Entre 500 et 5.000 km ? Là, ça commence à se faire sentir : fourmillements plus longs combinés à un mal de crâne, le tout qui passe avec un doliprane ou avec une sieste et un bon repas. Et plus de 5.000 … alors là, s’il ne se prépare pas avant, c’est impossible. Dès qu’il dépasse cette distance, cela se conclut par une arrivée fébrile, instable avec le besoin de se retenir à quelque chose ou de s’asseoir tout de suite … sans compter les deux ou trois jours de repos nécessaires et la mise sous morphine pour les cas extrêmes.
Et bien entendu, son état de fatigue, qu’elle soit physique ou mentale, joue également sur les effets ressentis.
Autrement, il lui est possible de faire voyager deux personnes avec lui : une pour chaque main. Il faut qu’il y ait contact direct (main, épaule, bras, peu importe) via ses paumes pour que le pouvoir opère. Autrement, il ne se passera rien du tout et la personne restera sur place.
Dans la même mesure, il peut transporter des objets : il faut qu’il ait la main dessus pour que cela fonctionne et il est limité aux alentours de 300 kg. Il a essayé plus mais sans succès pour le moment. Peut-être qu’avec le temps …


Caractère

L’américain est d’un naturel chaleureux, avenant et ce malgré son absence de sourire. C’est quelqu’un de très (trop ?) serviable qui fera tout pour aider son prochain quand il en estime la cause juste. Quitte à y laisser des plumes. Il n’hésitera pas à se mettre en danger. Cela lui a déjà joué des tours auparavant. Nul doute que cela recommencera. Mais on ne changera pas l’homme qu’il est. Pas sur ce point en tout cas.
Calme dans la plupart des cas, il est également capable d’entrer dans une colère noire si l’on touche à certains sujets. Et à cette suite, de devenir violent. Mais vraiment violent. Mieux vaut ne pas en arriver à cette extrémité d’ailleurs. Quand il en arrive là, il s’en veut pour le reste de la journée : d’avoir été faible et d’avoir succombé à sa colère. Il préfère prendre sur lui et se défouler contre un sac de sable par exemple.
Comme tout à chacun, il a aimé et aime un certain nombre de choses. Et en aimera probablement d’autres. De façon inconditionnelle, sa femme, sa fille, ses parents, ses amis et les membres de son ancienne unité militaire. De façon plus concrète, il apprécie énormément la lecture d’à peu près tout ce qui peut lui tomber sous la main et d’autant plus si c’est un ouvrage qui peut lui permettre d’engranger plus de connaissances. Ecouter de la musique. Simplement faire des exercices d’assouplissement ou des enchainements de close-combat. Acheter de nouveaux livres qui sentent bon le neuf. Aller à la patinoire. Se dorer la pilule au soleil. Il a un mode de vie plutôt simple en adéquation avec l’éducation donnée par ses parents. Il a deux petites manies : dormir avec une main passée sous l’oreiller et démonter une arme pour la nettoyer avant de s’en servir s’il en a le temps. Accessoirement, il lui arrive de mélanger les deux et de dormir avec une arme sous son oreiller. Il n’est pas paranoïaque, juste conditionné à ce geste. Parfois, il oublie qu’il n’est plus sur le terrain.
Il n’aime pas sortir les poubelles, ceux qui se plaignent tout le temps sans rien faire pour changer les choses, la nourriture trop grasse, les hamburgers, ceux qui parlent pour ne rien dire, les frimeurs, les flambeurs et les trucs à poils là … ah oui, les chiens. Il n’en a pas peur, loin de là, mais il préfère les regarder de loin si c’est possible. Il n’aime pas non plus les enfants en bas âge : trop bruyants et trop emmerdants. Et cela lui rappelle trop sa fille. On peut ajouter à la liste les personnes qui pensent que tout leur est dû à cause de leur rang, richesse ou autre valeur hypocrite. Il aura tendance à les regarder d’un air blasé et de s’en aller tout simplement.


Physique

Abraham est sans conteste un beau morceau d’humanité. Du haut de ses 1m89, il domine la plupart de la population d’une bonne tête. Et ce n’est pas forcément pour lui déplaire, lui qui aime bien voir ce qu’il se passe aux alentours. Alliant à ceci un poids de 92 kg, variable quelque peu selon la période de l’année et réparti agréablement sur l’ensemble de son enveloppe corporelle, il est de ces hommes dont on ne marche pas sur les pieds impunément. Ce poids, il le doit à une alimentation saine et à un abonnement aux salles de sport. Cuisses et fessier fermes, pectoraux joliment dessinés, il s’en sort très bien sur le plan musculaire sans pour autant être une montagne herculéenne. Juste comme il faut pour être « regardable » comme il dit.
Passons à sa jolie caboche. Cette dernière a, selon lui, une forme ovoïde des plus banales. S’ornant d’un front haut et légèrement bombée, elle est également agrémentée d’une mâchoire carrée et se termine sur un menton classique, ni fuyant ni quoi que ce soit d’autre. Ses yeux sont de forme et taille standard de par sa carnation américano-européenne. Ils sont aussi gris que le ciel d’hiver. Ils possèdent toujours un petit éclat vif et alerte. Ils sont surplombés par des sourcils assez fournis et légèrement descendants aux extrémités alors que ses cils sont courts. Si l’on continue en descendant, son nez est droit et la base est relativement fine. Ses lèvres sont bien dessinées et non imposantes. Lorsqu’il sourit, chose arrivant peu souvent maintenant, on peut voir une rangée de dents blanches et saines. Ces mêmes lèvres ainsi que le bas de son visage sont encadrés par une barbe de trois jours. Barbe qu’il entretient avec un soin tout particulier. En effet, ayant une pilosité plus que contrariée, il est glabre et galère à avoir trois poils sur le menton. Il y fait donc très très attention. Et du côté capillarité, ses cheveux sont bruns, souvent courts et toujours hirsutes. Il ne prend pour ainsi dire jamais la peine de les coiffer. En fait, la seule touche étrange de son visage viendrait de ses oreilles. Bien qu’elles soient d’une taille et d’une forme tout à fait normales, les lobes sont perforés par des anneaux creux d’un centimètre de diamètre qui y sont insérés. Les portants depuis un bail, ils ne sont plus douloureux pour lui.
Sa peau est vaguement halée au quotidien, ne prenant une teinte plus sombre que l’été lorsqu’il lézarde au soleil pendant des heures. Ses mains, dont les doigts sont longs et effilés, sont rugueuses par endroit et possèdent toutes deux une callosité similaire entre le pouce et l’index à force de tresser le cuir. Autrement, il arbore une fine cicatrice sur le bas-ventre à cause d’une opération de l’appendicite. C’est la seule marque non désirée qui était pourtant nécessaire. Dans les non voulues et encore moins indispensables … la liste est un peu plus longue malgré lui : deux cicatrices circulaires d’environ 1cm de diamètre sur l’épaule droite, cicatrice rectiligne sur le flanc gauche d’à peu près 15cm et un ensemble de micro-cicatrices visibles uniquement si on a le nez dessus recouvrant son avant-bras droit ainsi qu’une partie de son flanc. Manque de chance cette fois-là …
Mais l’homme qu’il est a aussi des marques basées sur le volontariat. Il parait que cela s’appelle un tatouage. Ils en a deux : un vertical dans la nuque, suite de symboles tribaux, environ 8 cm par 1, marque de son ancienne unité militaire et un autre, sur l’intégralité de l’intérieur son avant-bras gauche, représentant un bras cyborg. Après ça … plus rien. Extérieurement parlant en tout cas.
Parce que Monsieur se plait à être différent à l'intérieur. Mais vraiment différent au sens premier et littéral. Et toute l'explication tient dans trois petits mots : dextrocardie situs inversus. Autrement dit : certains de ses organes sont inversés. Traduction claire : le coeur et l'estomac à droite, le foie à gauche. Sinon, le reste est normal et tout l'ensemble fonctionne à merveille ! Pas de malformation ni problème cardiaque. Enjoy ! Et là c'est vraiment tout ce qu'il y a à dire sur son physique.

Côté vestimentaire, il n’y a de particulier à mentionner si ce n’est qu’il porte des vêtements bien taillés et adaptés à sa personne. Il s’habille dans des tons plutôt neutres, sobres, même si une pointe de couleur ne le dérange pas le moins du monde. Même s’il ne suit pas du tout la mode et qu’il n’en tient pas compte, concevant ce point comme une perte de temps, il ne sera pas dépareillé dans ses tenues. Il a tout de même un certain goût, une certaine prestance.
En termes de sobriété, on notera l'absence de tout bijou "bling bling". Les seuls qu'ils s'autorisent sont ses anneaux d'oreille ainsi que son alliance, anneau d'argent ciselé avec le nom des époux et la date du jour J gravés à l'intérieur, qu'il porte toujours. Et c'est tout.


Histoire

Lundi 28 Juillet 1980, 23:38 UTC
Paris, France

Tout commença dans une nuit noire et orageuse, dans un hôpital parisien, et d’un seul coup … paf ! Coupure de courant généralisée. Pas de chance. Mais pas de panique non plus. Les groupes électrogènes se mirent en route pour prendre le relai sans attendre. Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu’une jeune femme, tout juste adulte administrativement, commença le travail pour mettre au monde son premier bébé. Juste à ses côtés, un charmant jeune homme, même pas plus âgé, la regardait, amoureux. Pendant la longue et douloureuse tâche de l’accouchement, il ne lâcha pas sa main et ne la quitta pas des yeux un seul instant, retenant sa respiration par moment. Il ne s’autorisa un sourire heureux et un soupir de soulagement qu’au moment où le cordon ombilical fut coupé. Et qu’on leur apporta leur bébé. Leur fils.
« Comment voulez-vous l’appeler ? »

Les jeunes parents n’échangèrent qu’un regard empli de joie, d’amour et de connivence. Ce fut dans une parfaite synchronisation qu’ils répondirent.
« Abraham. »



• • •

Ainsi naquit ce nouveau petit morceau d’humanité. Petit morceau qui devint grand entre la France et les Etats-Unis grâce à une résidence principale à San Francisco et à des vacances passées dans l’exploitation viticole familiale du côté de sa mère en France. Inutile de préciser que Monsieur parle anglais et français avec aisance. Son enfance n’a rien eu de compliqué ni même de tordu. Une enfance tout ce qu’il y avait de plus banale. Bon élève mais adepte du minimum syndical, il faisait juste ce qu’il fallait, sans pousser trop. Scolarisé dans le même établissement que ses voisins dont les parents sont d’origine grecque, qu’il connait depuis la maternelle, ils ont fait les 400 coups et enrager la plupart de leurs professeurs. Ce qui leur attira parfois les reproches de leurs parents respectifs. Concernant Abraham, eux-mêmes n’ayant pas été forcément mieux, ils en rirent souvent.
Ses parents ont toujours été là pour lui. Surtout son père. Sa mère aussi bien entendu, mais un peu moins à cause de son métier : harpiste. Il était courant qu’elle soit à l’autre bout du pays pour une représentation ou un événement. La plupart du temps, Abraham et son père faisaient le déplacement pour la voir jouer. Mais ils ne pouvaient pas toujours. Quand ses parents n’étaient pas là, pour le trouver, c’était au ranch de ses grands-parents qu’il fallait aller. Sara, sa grand-mère, était dresseuse de chevaux et savait parfaitement monter. C’était tout naturellement qu’elle lui avait proposé d’apprendre. Proposition que le garçon s’était fait une joie d’accepter tout de suite. Et quand il n’était pas dans un de des box, il était au salon, en train de travailler sous l’œil attentif de son grand-père John, professeur de biologie moléculaire de son état. Il était également fréquent d’y voir ses deux amis grecs. Non content de parler déjà deux langues, il ajoutait leur langue maternelle à sa liste. Et eux étaient ravis de pouvoir faire du cheval. Donnant donnant en somme.
Autrement, il faisait partie d’une famille soudée dont l’amour était visible. En résumé, les Blackwood menaient une petite vie tranquille.
Ou presque.



Samedi 17 Septembre 1994, 15:04 UTC
San Francisco, Etats-Unis

Un week-end comme les autres initialement. L’adolescent âgé de 14 ans jouait tout simplement au baseball avec ses voisins et amis Ixas et Aiolos. Rien de bien particulier ni d’extraordinaire. Mais alors que l’un des jumeaux lança la balle trop fort, il se mit à courir pour la récupérer … sans faire attention au fait qu’il était au plein milieu de la route. Les secondes suivantes s’écoulèrent au ralenti. Les cris des garçons, le crissement des pneus de la voiture, le klaxon. Puis le silence et l’impression d’être broyé de l’intérieur. Le vide. L’impression d’être réassemblé par petits bouts. Et de nouveau les bruits. Et l’observation de la scène à partir du porche de la maison familiale : il voyait ses deux meilleurs amis de dos, la route et la voiture qui s’était arrêtée plus loin, laissant des marques noires sur le bitume. Incrédule, il en lâcha la balle, qu’il avait tout de même attrapée, et le gant.
Les deux autres adolescents, sous le choc, se retournèrent en attendant le bruit. Et la tête qu’ils affichèrent était sans prix. Un mélange de soulagement, ravissement et de curiosité. Avec lenteur, ils approchèrent.

« Mais … mais … mais comment t’as fait ?!
- T’étais au milieu de la route … la voiture … la voiture …
- On a cru que … que tu allais te faire écraser …
- J’sais pas … j’ai juste … voulu être sous le porche et … voilà. »

C’était tout ce qu’il y avait de plus vrai. Il avait ardemment désiré être en sécurité sous le porche … et puis hop. C’est là qu’il était quand il avait rouvert les yeux après la désagréable sensation d’être haché menu. Par sécurité, il tâta son corps pour vérifier qu’il ne manquait rien.

« Attends … tu veux dire que tu t’es …
- Téléporté ?
- Je crois que … oui.
- Mais c’est complètement dingue !
- Impossible, ça n’existe que dans Star Trek et les films la téléportation !
- Je sais que ça a l’air … incroyable … mais tu as une autre explication Ixas ?
- Non.
- Et toi Aiolos ?
- Non plus. Par contre, arrête de tripoter comme ça, on dirait que t’es pas net !
- Et t’inquiètes mec, t’es entier ! »

Surpris, Abraham regarda les deux jeunes gens qui lui souriaient. De vrais amis. Ils reprirent dans la foulée, ne prenant même pas en compte cette nouveauté. Enfin … si. Mais positivement et non pas en le traitant comme un monstre. Peut-être qu’ils avaient trop abusés des livres de science-fiction et des émissions de ce genre …

« En tout cas, c’est trop cool ! Faudra que t’essayes de recommencer pour voir !
- Clair, tu fais pas ça sans nous hein ! Pas question qu’on rate ça ! »



• • •

Bien entendu, il en avait informé ses parents immédiatement. Ils l’avaient tout d’abord regardé avec des yeux ronds, suspicieux. Mais quand ses amis, bien que farceurs, avaient approuvé ses dires, ils avaient choisi, comme bien souvent, de croire leur fils unique sur parole. Bien que joueur, leur enfant ne leur avait jamais menti. Et ils ne voyaient pas pourquoi il commencerait pour quelque chose d’aussi invraisemblable.
Certaines fois, les amis, même les plus proches, se détournent après un événement de ce genre mais pas ses complices de toujours. Toujours voisins, ils devinrent plus proches que jamais. Et plus sages aussi, espaçant les mauvais coups qu’ils pouvaient inventer pour leurs professeurs. Mais également plus sérieux. Le jeune Blackwood renonça au minimum syndical dont il avait l’habitude pour devenir l’un des meilleurs élèves, entrainant ses deux amis dans la foulée. Il était fréquent de les voir tous les trois en train de faire leurs devoirs dans la salle à manger du ranch, chapotés avec plaisir par son grand-père.
Parallèlement, il s’exerçait, dans la plus grande des discrétions, à son pouvoir de téléportation. Il n’était pas d’un tempérament exhibitionniste ni même frimeur alors il ne tenait pas à le faire savoir à la Terre entière. Et puis … si ses amis et sa famille avait réagi de façon positive, ce ne serait pas forcément le cas du reste … mieux valait être prudents. Ses parents n’avaient même pas eu besoin de lui faire de remarque à ce sujet. Assez rapidement, il se rendit compte qu’il ne pouvait choisir comme destinations que des lieux où il s’était déjà rendu. Adieu l’idée d’aller passer des vacances à l’autre bout du monde à moindre frais. Mais pour le coup, il étendait chaque fois un peu plus son rayon d’action. Et en plus, il pouvait prendre un passager avec lui ! Le pied. Un surnom lui fut attribué avec assez d’aisance : Scotty. Evident pour Ixas et Aiolos qui étaient aussi calés que lui sur la science-fiction. Et c’est avec plaisir qu’il approuva ce choix. Après tout, Montgomery Scott, dit Scotty, était l’ingénieur en chef sur l’Enterprise et le préposé à la téléportation ...

Avec les jumeaux, ils ne s’éloigneront que le temps de la fac venu. Eux opteront pour vers le journalisme, profitant pleinement de la renommée du département associé de Berkeley tandis que lui choisira la voix miliaire et l’US Army au grand dam de ses professeurs qui, avec ses capacités, estimaient qu’ils auraient pu faire autre chose. Mais lui, il voulait défendre son pays. Après un peu plus d’un an et le grade de sous-lieutenant acquis, il se fera recruter au sein d’une unité spéciale rattachée à USASOC, le commandement des opérations spéciales … ou clandestines. Elle est dirigée par un colonel décoré maintes fois et composée de trois autres membres. Tous ont des capacités qui leur sont propres et qui les distinguent des autres corps de l’armée … mais c’est classé confidentiel.
Cela étant, concernant sa relation avec ses amis grecs, le verbe éloigner est exagéré. Ils cesseront de se voir tous les jours, soit, mais ils se verront aussi souvent que les permissions d’Abraham leur permettaient. C’est d’ailleurs lors de l’une d’entre elles qu’il fera une rencontre qui changera sa vie : Elena. Elle était à Berkeley parce que la faculté de sa ville natale, Tomsk, disposait aussi d’un département de journalisme et qu’un échange culturel était organisé tous les ans. Sauf qu’elle, jolie blonde aux yeux rieurs, avait décidé de rester à San Francisco, adorant la ville.
Leur première rencontre datait du printemps 1999 et se fut le coup de foudre réciproque. A l’hiver 2001, ils se marièrent. Bien entendu, sa belle épouse était parfaitement au courant de son pouvoir. Très utile pour le voyage de noces d’ailleurs. Il continuait toujours à s’entrainer à l’abri du regard des autres, simple précaution. Entre-temps, Abraham avait aussi ajouté le russe à son répertoire linguistique tout comme le maniement des armes à feu, des armes blanches et le close-combat. Autant dire qu’on ne lui marchait pas sur les pieds impunément. En 2003, la famille s’agrandissait pour son plus grand bonheur et celui d’Elena. Ils devinrent les parents d’une jolie petite fille nommée Kira.



• • •
Mardi 6 Janvier 2009, 06:17 UTC
Kaboul, Afghanistan

« C’est moi-même. Pardon ? Contrôlez et re-contrôlez. Comment ça vous ne pouvez pas ? Mais je m’en fous. Je vous l’ordonne alors vous le faites. Point. Je ne peux pas annoncer ça à l’un de mes hommes sans en être certain. Je vous laisse cinq minutes et j’en veux une preuve, quelle qu’elle soit. Qui est votre supérieur ? Le colonel Shane ? Très bien. Je le connais. Je veux que ce soit lui qui me confirme l’information. »

Et sur ces mots, Isaïah jeta violemment le combiné vers son socle où il rebondit avant de se mettre à pendre lamentablement dans le vide. Expirant lentement, il le saisit de nouveau pour le reposer sans ménagement sur la base où il resta cette fois-ci. Silencieux à côté, quatre hommes, les membres de son unité spéciale, l’observaient. Tadeki Mastui, Jake Wilson , Will Chekov et Abraham Blackwood étaient là, en tenue, prêts à l’exercice prévu pour 06 :30 heure locale. Ils auraient pu passer pour des statues de cire. Ils avaient assisté à l’échange et, bien qu’en en ayant que la moitié, ils n’étaient pas dupes : ils savaient tous qu’une mauvaise nouvelle concernait l’un d’entre eux.
Avec d’autres hommes que ceux-ci, le résultat psychologique aurait été que chacun aurait espéré que ce ne soit pas pour lui tout en étant navré pour l’autre. Ici, c’était bien différent : chacun d’entre eux espérait que ce soit un canular et que la nouvelle ne soit pas confirmée.
Le téléphone sonna une seule et unique fois avant d’être arraché de son socle par une main ferme.

« Lui-même. Ha, salut Ian. Moi aussi j’aurai préféré que ce soit dans d’autres circonstances. J’imagine que si tu appelles, c’est pour me confirmer l’info ? Très bien. Tu as les circonstances ? Parce qu’il va me les demander. Devant témoins à cette heure-là ? Le monde devient fou … Tu es désolé ? Et moi donc … A plus tard oui. Prends soin de tes hommes. »

Le colonel Isaïah Knox raccrocha. Comme un seul être, ses quatre hommes se levèrent d’un même mouvement, parfaitement synchrones. Chose étrange, ils étaient plus tendus maintenant que sur le terrain. Déformation professionnelle. Ils attendaient. Un mot. Un signe. Quelque chose. Puis il se tourna vers Abraham qui sentit le sol se dérober sous lui.

« Isaïah. Dis-moi ce qu’il se passe. S’il te plait.
- Tu devrais t’assoir.
- Non.
- Elena et Kira … elles .... »

Même ce quarantenaire endurci avait du mal à finir sa phrase et ce pour plusieurs raisons. Ses hommes, c’était sa famille. Abraham, c’était, au même titre que les autres, son ami, son frère, une part de lui. Avoir à lui annoncer ce genre de nouvelles revenait à l’entendre pour soi. Et surtout, en tant que seul homme casé, il leur avait fait l’immense plaisir et honneur de leur présenter Elena et Kira. Elles avaient fait l’unanimité et elles étaient comme les mascottes de leur unité. Pour le coup, la petite demoiselle, d’à-peine 10 mois quand ils l’avaient vue la première fois, c’était retrouvé avec quatre parrains complètement charmés. Détail qui avait bien fait rire les jeunes parents.
Là … ils étaient tous sous le choc. Et Isaïah n’eut pas besoin de finir sa phrase.

Chancelant sous la nouvelle, Abraham se serait effondré à genoux si les mains de Will et Tadeki ne l’avaient pas retenu à temps. Ils l’aidèrent à se rassoir pendant qu’il tentait d’assimiler ce que son ami et supérieur venait de leur dire. Ce n’était pas … possible. Ce n’était pas elles. Ils s’étaient trompés. Ce n’était pas lui qui perdait les deux femmes de sa vie. Il y avait forcément une autre explication. Quelque chose. N’importe quoi. Il n’y croyait pas. Il ne voulait pas y croire.
Il se prit la tête entre les mains tout en fixant le sol. Il savait qu’en étant militaire, il avait le risque d’y passer à chaque mission. Cela avait été presque le cas en 2007 d’ailleurs … mais il s’en était tiré avec simplement des éclats de verre en grande quantité et le bras droit cassé en deux endroits. Heureusement qu’il avait pu se téléporter … Mais c’était lui qui prenait les risques. Il les avait acceptés. Elena aussi. Kira comprenait malgré son jeune âge. Mais c’était lui qui se mettait en danger. Pas elles. C’est lui qui était parfois à la limite de la légalité. Pas elles. Elles étaient innocentes. Alors pourquoi on s’en était pris à elle ? Pourquoi elles et pas lui ?
Avec un effort qui lui semblait considérable, il réussit à lever les yeux vers Isaïah. Etrangement, ses yeux étaient sec, arides, loin de ressembler au torrent de larmes attendu. Mais son regard était froid, dur. Implacable.

« Que s’est-il passé ?
- C’est arrivé il y a une heure. Elles revenaient apparemment d’une balade au parc. Elles étaient sur le trottoir quand un SUV noir a débarqué d’ils ne savent pas encore où. Ses occupants … leur ont tiré dessus par rafale et sont repartis aussi sec.
- Tu ne me dis pas tout Isaïah.
- Avant les coups de feu, plusieurs témoins ont clairement entendu les chiens galeux les traiter de monstres. »

Abraham regarda son ami sans ciller, le mot résonnant à ses oreilles. Ils savaient, sans oublier Will, Jake et Tadeki, à qui et quoi il était fait référence. A lui et son pouvoir de téléportation. Il avait craint ce jour. Il pensait avoir tout fait pour l’éviter. Apparemment non. Il n’utilisait jamais son pouvoir chez lui ou dans les alentours, le faisait toujours avec une extrême précaution. Ils s’étaient installés dans un petit quartier tranquille de San Francisco, connu pour son calme et sa quiétude. Tout ça n’avait pas été suffisant. Il avait échoué. Il se releva et donna un violent coup de pied dans la chaise, l’envoyant valser plus loin avec fracas. Aucun des quatre autres hommes présents ne jugea utile ou importun de lui faire une remarque. S’ils ne l’exprimaient pas, ils étaient eux-aussi choqués et en colère contre ceux qui avaient osé s’en prendre à Elena et Kira.
Le jeune veuf lança un regard déterminé à son supérieur qui comprit tout de suite quelle idée il avait en tête. Il le connaissait assez pour le savoir. Tout comme les autres qui firent le lien aussitôt.

« Tu ne peux pas Scotty.
- Will a raison. Tu n’as jamais tenté aussi loin.
- Et alors ?
- Et alors ? Tu ne sais pas ce qui va arriver.
- Et, même si c’est égoïste, on ne veut pas perdre quelqu’un d’autre aujourd’hui. »

Il regarda alors ses trois amis. Il n’avait pas fait attention à quel point le malheur du jour les frappait tous. Pas tous dans la même mesure évidemment. Mais ils étaient tous concernés. En temps normal, il les aurait écoutés. En temps normal, il n’était pas égoïste et il aurait pris en compte ce qu’ils disaient. Là, il les comprenait très bien. Mais il ne pouvait pas rester là. Il fallait qu’il y aille. Il le fallait.

« Tu penses pouvoir y arriver ? »

Il se tourna de nouveau vers lui, Will, Jake et Tadeki faisant de même, incrédules. Ils s’apprêtaient à protester mais d’un geste de la main, Isaïah leur intima le silence. L’américain laissa quelques secondes s’écouler avant de répondre sincèrement.

« Oui.
- Tu sais sais que cela représente quand même un bond de plus de 11.000 km …
- J’y arriverai.
- Très bien. »

Gardant sa tenue, il se dirigea vers le téléphone qui avait souffert pour composer un numéro qu’il connaissait par coeur en priant pour que quelqu’un décroche.

« Léo Blackwood, j’écoute.
- C’est moi.
- Bee … nous savions que tu appellerais. Ta mère et moi sommes tellement désolés pour toi …
- Je sais Papa. Je sais. Où est Maman ?
- Elle est avec elles. Aiolos et Ixas aussi. Nous ne voulions pas les laisser seules. Et comme nous étions sûrs que tu allais téléphoner dès que tu serais au courant, j’ai proposé de rester à la maison.
- Je vous en remercie. Merci pour elles.
- C’est normal mon fils.
- Non. Vous êtes juste des gens merveilleux. C’est tout. Il faut que je te demande, concernant Anton, Svetlana et Sergei, vous les avez appelés ?
- Non désolé. Comme tu le sais, nous ne parlons pas russe. Et nous n’étions pas sûrs de tomber sur Sergei.
- Tu n’as pas à t’excuser pour ça. C’est à moi de le faire. Autre question : il n’y a personne près de la table basse du salon ou du canapé ?
- Non. Je te prépare ce qu’il faut contre le mal de crâne ?
- Oui s’il te plait. Et la bassine. Sait-on jamais. A tout de suite. »

Et il raccrocha. Ils étaient vraiment sur la même longueur d’onde avec ses parents et il s’était toujours réjoui de cette chance. Une larme lui échappa, roulant doucement sur sa joue. Avant de dire quoique ce soit, il se retrouva enlacé dans une étreinte amicale par les bras d’Isaïah.

« Nous sommes avec toi. Si jamais tu as besoin de nous, n’hésite pas. Tu connais le numéro.
- Merci. A vous tous. »

Les trois autres membres réalisèrent le même geste avant de le relâcher. Alors il se concentra, visualisant le salon de sa maison d’enfance. La sensation fut un peu comme sa première fois. Il hésitait sur la comparaison. Déchiqueté, broyé, piqué par des milliers d’aiguilles, peau arrachée par petits bouts … l’impression de se décomposer. De mourir. Sauf que ce n’était pas possible. Il était déjà mort depuis moins de trente minutes. Rien n’était aussi douloureux que la perte de ses deux trésors. Rien ne pouvait être pire …


Lundi 5 Janvier 2009, 18:04 UTC
San Francisco, Etats-Unis

C’est avec la sensation que son crâne allait imploser qu’il sentit le parquet de chêne sous ses pieds sans voir la pièce qui allait avec. Sa vue était des plus brouillées et son équilibre des plus précaires. Cependant, il sentit bien la pression des mains de son père.

« Je te tiens mon fils. »

De nouveau, il se retrouva dans les bras d’une personne qui lui était chère. Il répondit à l’étreinte, s’agrippant au pull de son père avant de sentir ses jambes le lâcher une nouvelle fois. Il sentit qu’il l’emmenait vers le sofa, l’obligeant à s’y asseoir. De toute manière, il était bien incapable de s’y opposer. Pour le moment, la parole ne lui revenait pas, pas plus que le contrôle de ses muscles. Par contre, le contenu de son estomac, lui, revenait à merveille. Il eut tout juste le temps de viser la bassine que son paternel avait disposé non loin. Panier, 3 points !

« Je vais te chercher des anti-vomitifs et de quoi te rafraîchir. »

Il laissa partir Léo, profitant pour essayer de remettre de l’ordre dans ses pensées et son corps. Surtout son corps en fait. Ses jambes, il ne les sentait plus pour le moment. Il était incapable de bouger le petit orteil. Par contre, il sentait bien les spasmes au bout des doigts et dans ses bras ainsi que les fourmillements. Cependant, il pouvait toujours courir pour s’en servir. Sans compter l’étau dans lequel se trouve sa boite crânienne … mais ç’aurait pu être pire comme la désarticulation. Et de toute manière, il touchait déjà le fond. Il les avait perdues. Et un vide précoce s’installait en son cœur. Et un similaire continuait de squatter son estomac.
Il remplit de nouveau la bassine au moment où son père revenait.

« Je te dirais bien d’avaler ça mais on va peut-être attendre quelques minutes. Quand tu te seras reposé et que ça ira … mieux physiquement, je te conduirai à l’hôpital. »

Abraham acquiesça vaguement, n’ayant pas la force de faire mieux. Il aurait aimé y aller maintenant mais il n’en était pas capable. Et son père n’était pas du genre à se laisser influencer aussi facilement. Ce dernier prit le gant humide qu’il avait en main et l’appliqua sur le front de son fils.

« Tu as besoin d’autre chose Bee ? »

Lentement, il fit non de la tête avant de se pencher pour déverser un nouveau flot de bile. Tout ça allait bien finir par s’arrêter … Quarante minutes plus tard, il avait ingurgité son anti-vomitif et une dose conséquente de médicaments prévus contre le mal de crâne. Il avait aussi récupéré un usage aléatoire et partiel de ses jambes mais la totalité de celui de ses bras. Toujours mieux que rien. Mais le trajet entre la maison familial et l’hôpital lui parut une éternité … et il avait l’impression que ses membres se transformaient en plomb à mesure qu’ils se rapprochaient.

« Tu veux que je t’aide à descendre ?
- Non ça va aller Papa … mais pour aller jusque là-bas je veux bien. »

S’extrayant de la voiture comme il le pouvait, il fut secouru par son père qui passa un bras sous ses épaules pour le soutenir et l’aider à avancer. Avec un peu de mal, ils finirent par arriver à l’accueil mais ce fut Léo qui demanda les renseignements, son fils en étant incapable pour le moment. Quand ils arrivèrent au bout du couloir, provoquant le seul bruit audible, trois têtes se tournèrent vers eux. Et les trois coururent vers eux.

« Mon chéri … tu es blessé ?
- Non M’man. C’est la téléportation … un simple désordre physique passager. Je m’en remettrai. »

Il savait très bien qu’elle parlait de son état physique et non de son état mental. Elle ne manquait pas de tact pour lui poser cette question-là. Et maintenant qu’il était là … il voulait … les voir.

« Attendez Léo, on va prendre le relai. Ce sera plus facile à deux.
- Merci les garçons. »

Son paternel céda sa place à Ixas et Aiolos qui passèrent chacun un bras dans le dos de leur meilleur ami, le soutenant aussi bien physiquement que moralement. Ils n’avaient pas besoin de mots pour exprimer ce qu’ils avaient sur le cœur. Un regard compatissant et une douce pression dans le dos étaient aussi significatifs qu’un discours. Sa mère vint caresser sa joue.

« Tu es sûr que tu veux les voir ?
- Oui. Sinon je n’admettrai jamais qu’elles sont … mortes.
- Dans ce cas … vous l’emmenez ?
- Pas de souci Flavie.
- Vous pouvez compter sur nous. »

Depuis le temps, ses meilleurs amis auraient pu tutoyer ses parents … mais non, ils s’en tenaient toujours à ce vouvoiement poli. Que ce soit lui ou bien les principaux concernés, ils leur avaient proposé d’utiliser la deuxième personne du singulier … mais rien à faire. Ils s’obstinaient avec brio dans l’utilisation de celle du pluriel. Ils n’allaient pas les forcer non plus.
Doucement, ils entrainèrent Abraham vers la salle de la morgue où elles étaient allongées. Leur prise se fit un peu plus prononcée à chaque pas même s’ils ne lui broyaient pas le dos pour autant. Mais ce fut lui qui serra leur épaule quand il se retrouva devant les deux tables où les corps reposaient. Inspirant longuement, il approuva la demande du médecin quant à relever la toile sous laquelle se trouvait le plus petit des deux cadavres.

Il lâcha Aiolos pour tendre le bras et caresser la joue de sa fille du bout des doigts. Sa peau était si douce. Elle était si jeune … il pouvait encore voir son sourire sur ses lèvres. Elle n’avait probablement pas compris ce qui lui arrivait. Et c’était tant mieux. Elle n’avait pas souffert.

« Kira … Je suis désolé ma petite princesse … »

Il embrassa son front et replace une des mèches blondes derrière son oreille avant de repasser son bras derrière la nuque de son ami. Il observa le légiste replacer le drap, mémorisant une fois de plus l’image de sa fille, puis il initia un pivot vers l’autre table, acquiesçant de nouveau à sa demande. Il ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir. Il sentit immédiatement qu’ils se remplissaient de larmes.
Fébrilement, il se dégagea des jumeaux pour s’appuyer sur la table et poser sa main sur la joue de sa défunte femme. De l’autre, il répétait le même geste qu’avec sa fille, replaçant une mèche de cheveux comme il avait l’habitude de le faire. Elle était tellement magnifique, même maintenant. Figée à jamais. Il sentit une larme s’échapper et glisser sur sa propre joue avant qu’elle ne vienne s’échouer sur les lèvres de sa dulcinée. Il s’en voulait tellement. Pourquoi n’avait-il pas été là quand elles avaient eu besoin de lui ? Pourquoi était-il à Kaboul en train de monter un entrainement en vue d’une mission clandestine ? Pourquoi n’avait-il pas demandé une permission pour passer plus de temps avec elles ? Il avait l’impression d’avoir tout raté …
Avec une infinie douceur, le soldat embrassa une ultime fois les lèvres de la femme qui lui avait tant apporté, tant donné … qu’il avait tant aimé.

« Je suis désolé Elena … si tu savais combien je suis désolé … combien je m’en veux … pardonne-moi s’il te plait … pardonnez-moi toutes les deux ... »

Alors que ses larmes qu’il avait retenues jusque-là coulaient en silence, il fut de nouveau chancelant, ne contrôlant plus ses jambes une nouvelle fois. Il se voyait déjà tomber. Mais il s’en moquait. Il regarda les yeux clos de sa femme, comme s’ils pouvaient toujours le voir. Comment allait-il faire pour vivre sans elles ?

« Je suis tellement … désolé … »

Et il tomba inconscient.


• • •
Samedi 21 Avril 2012, 08:00 UTC
QG de Fort Bragg, Caroline du Nord, Etats-Unis

« Isaïah, tu entends ?
- Oui, il faudrait être sourd pour les rater … Tenez-vous prêts. »

Les cinq hommes de l’équipe s’équipèrent, prêts à en découdre s’il le fallait. Ils étaient clairement en infériorité numérique. Et ils le savaient tous. Mais ils n’étaient pas devenus membres d’une unité spéciale par l’opération du Saint Esprit ni par une quelconque corruption. Ils y étaient parce qu’ils en avaient les capacités et qu’ils faisaient tout simplement partis des meilleurs. Isaïah était très doué pour repérer ceux qui sortaient du lot. Il passa son arme en mode automatique.

« Nous savons pourquoi ils viennent. Mais il est hors de question que cela se termine dans un bain de sang. Et le général m’étriperait si nous venions à tuer ses hommes.
- Dans les faits, ce sont eux qui commencent … et ils ont son approbation non ?
- Oui. Mais parce qu’il a été contrait de leur donner. Et c’est loin de lui plaire, crois-moi.
- Nous ne pourrions pas arguer de la légitime défense ?
- En temps normal, peut-être. Là j’ai bien peur que cela ne nous serve à rien. »

Abraham regarda ses quatre amis. Ils étaient prêts à mourir pour lui s’il le fallait. S’ils estimaient ça utile. Et lui aurait fait exactement la même chose pour eux si les rôles avaient été inversés. Le monde devenait fou. Encore une fois. Ce n’était que le prolongement … la suite logique. Il se demandait pourquoi il n’avait rien vu venir. Il aurait dû se douter que cela finirait comme ça.
Regroupés dos-à-dos au centre du hangar qui leur était attribué, ils n’eurent pas à attendre longtemps. A peine s’étaient-ils positionnés de façon à n’avoir aucun angle mort, la fiesta commença : trois escouades de dix hommes chacune pénétrèrent sur les lieux.

« 5 contre 30 … je n’aimerai pas être à leur place …
- Moi non plus. Mais garde ton sens de l’humour pour plus tard Will tu veux bien ? »

Le militaire n’ajouta rien, se contentant de sourire silencieusement. Tout comme les trois autres en fait. Ce n’était pas de l’excès de confiance ni même un complexe de supériorité. Juste qu’ils s’en savaient, dans l’absolu, capables et qu’ils avaient été confrontés à pire que ça. Même si là, ils le classaient quand même dans leur top dix.

« Major général Knox ?
- C’est moi-même. Et vous êtes ?
- Colonel Thompson. Vous devez nous remettre le major Blackwood immédiatement. Il doit être transféré ailleurs. »

Les cinq amis calèrent leur arme, qu’ils tenaient jusque-là pointées vers le sol, à l’épaule dans un même mouvement. Cela provoqua un léger mouvement de recul chez leurs invités et la tension déjà palpable monta d’un cran.

« Voyez-vous Thompson … je n’ai pas particulièrement envie de vous le remettre comme vous dites. Il est un membre à part entière de mon unité, il est aussi compétent que les autres et j’aimerai avoir le loisir de faire ce que bon me semble.
- Je crains que vous n’ayez pas ce choix monsieur.
- Et c’est bien dommage.
- Veuillez nous remettre cet … homme. »

Abraham, Jake et Tadeki réprimèrent un petit rire tandis que Will le laissait s’échapper clairement. Isaïah soupira. Nul n’était dupe ou sourd. Ils avaient tous entendu l’hésitation qui laissait comprendre que ce colonel n’était pas des plus favorables à la cohabitation. Mais dans le fond, cela ne changeait rien pour eux.

« Non. Je refuse.
- Vos hommes et vous allez être suspendus si vous continuez en ce sens.
- Il ne vous est pas venu à l’esprit que peut-être cet homme importait plus que nos grades respectifs ?
- Vous mettriez vos carrières en danger pour ce monstre ? »

Cette fois, celui qui répondait à l’appellation soupira. C’était toujours la même chose. Toujours le même refrain. Les hommes craignaient ce qu’ils ne connaissaient pas. C’était ainsi depuis la nuit des temps et il était peu probable que cela change. S’il n’esquissa pas le moindre geste, ce ne fut pas le cas des autres qui se mirent en position, vraiment prêts à tirer cette fois, l’œil aligné sur le viseur.

« Je crois que vous avez votre réponse Thompson. Je sais me retenir mais je ne réponds pas toujours de mes hommes … après tout, ils sont majeurs et vaccinés. Ce n’est pas contre vous mais je vous prierai, pour votre sécurité et celles de vos amis ici présents, de ne pas réutiliser ce terme péjoratif.
- Si vous y tenez. Mais vous pensez vraiment avoir le dessus sur nous tous ?
- Vous savez, nous ne sommes pas une unité d'élite pour rien. Libre à vous d'en arriver à la conclusion qui vous sied le plus.
- Quoi qu'il en soit, vous devez nous le livrer.
- Vous faites erreur. Je ne vous dois absolument rien. Mais où doit-il être hypothétiquement emmené ?
- Je n’ai pas à vous communiquer cette information pour le moment.
- Oh que si. Sinon vous expliquerez votre échec dans les hautes-sphères. Et je ne suis pas sûr que cela vous arrange.
- Shima.
- Vous parlez de l’île sortie des eaux il y a peu à l’Est du Japon ?
- Comment êtes-vous au courant ?
- Cela ne vous regarde pas. Mais nous parlons bien du même endroit ?
- Oui. »

Isaïah jeta un coup d’œil furtif à Abraham. Il n’avait vraiment pas envie de s’en séparer même s’il se doutait que cela arriverait au vu des derniers événements survenus à travers le monde cette dernière semaine. Au fond, il avait bien envie qu’il se téléporte ailleurs pour être tranquille mais il savait aussi qu’il ne le ferait pas. Dans les faits, son ami y avait déjà réfléchi. A fuir. Seulement voilà, cela ne lui ressemblait pas. Ce n’était pas son genre et il ne voulait pas avoir à se cacher tout le temps. Et il pensait aussi à tous ceux qui le connaissaient. Ses amis ici présents seraient tout à fait capables de se défendre et de résister à tout type d’interrogatoire. Mais ce n’était pas le cas de ses parents et de ses meilleurs amis. Il ne pouvait pas leur laisser prendre ce risque. Il commença à baisser lentement son arme et son supérieur ne put que le remarquer.

« Cette île, il y a moyen d’en sortir ?
- Comme pour y entrer : pas sans le passeport tamponné avec l’encre et le logo spécifiques à la … nature de son détenteur.
- Répondez à ma question.
- Oui monsieur. »

Silencieusement, pas assez pour que ses amis ne remarquent rien, le veuf posa son arma à terre, s’attirant des regards curieux et surpris. L’indignation perçait aussi dans certains éclats. Ainsi que la douleur.

« Scotty …
- Tu ne vas pas faire ça ?
- Et pourquoi pas ? De toute façon, je ne crois pas que nous ayons tant le choix que ça …
- Ce n’est pas une raison pour abdiquer si facilement !
- Désolé de te décevoir Jake. J’aurai préféré rester parmi vous mais je pense que ce sera pour plus tard. Gardez-moi la place au chaud.
- Isaïah, tu ne peux pas le laisser faire ça !
- Si. Il a raison. Et ne t'en fais pas, le siège t'est réservé. »

Esquissant un vague sourire en coin en réponse à celui de son ami, Abraham croisa ses mains derrière sa tête en signe de reddition et sortit du rang, d’un pas. Immédiatement, l’unité se resserra et se prépara à parer toutes les éventualités. Il ne fallait jamais être trop prudent. Confiant malgré tout, il avança jusqu’au colonel Thompson qui eut un rictus des plus malsains et qui s’adressa à lui avec une haine bien tangible.

« Finalement, on se laisse faire hein le monstre ? »

Il s’arrêta à sa hauteur et le toisa froidement, dissimulant l’envie de lui coller un coup de genou dans les parties. Si l’autre pensait qu’il était inoffensif parce qu’il avait les mains prises … il se fourvoyait largement. Mais il n’avait pas à lui montrer ses talents. C’était lui accorder bien trop d’importance.

« Non. C’est juste que je refuse que mes amis aient du sang sur les mains à cause d’hommes comme vous monsieur. »

Il avait appuyé sur le dernier terme comme s'il était du venin. Mais inutile de chercher les embrouilles là où il n'y en avait pas encore. Il n'était que major et l'autre colonel. Alors il lui devait une certaine forme de respect ... qui n'était pas encore très bien définie. De toute façon, le seul à qui il référait vraiment était Isaïah ... Mais il passa tout de même son chemin, serein, traversa la ligne d’hommes qui ne faisaient qu’obéir et sortit du hangar comme si de rien était. L’air frais lui semblait vicié et le paysage avait un petit goût de l’enfer. Une fois de plus ...



Même jour, plus tard
Quelque part entre San Francisco et Tokyo

Bien qu’attaché à son siège et encadré par deux militaires à l’air sévère, Abraham ne s’en faisait pas. Dormir dans un avion militaire bruyant ne lui avait jamais posé problème jusque-là. Et ce n’était pas maintenant que cela allait commencer. Pour preuve, il leur avait faussé compagnie pour le monde de sommeil une demi-heure à peine après l’embarquement. Et ne se réveillerait qu’à l’atterrissage …
Après avoir récupéré ses affaires et être sorti de la base, il avait été accompagné avec la plus grande courtoisie chez ses parents pour y récupérer d’autres biens personnels. Il n’en possédait pas tant que ça. Plus tant que ça. Il était aux quatre coins du monde la plupart du temps et généralement, il n’y était pas pour y établir une résidence secondaire. Quant à la base … ce n’était pas le genre d’endroit propice à une accumulation éhontée de biens matériels.
Au final, ses possessions se résumaient à des fringues, des chaussures, un ordinateur portable, des albums photos et des livres. Sans oublier sa tenue militaire accompagnée d’un sig sauer et d’un couteau. Et c’était à peu près tout. C’était suffisant. Il n’avait pas besoin de plus. Ce dont il avait besoin, on l’en avait privé. Deux fois. Même si la seconde n’était pas irréversible …
Il en avait aussi profité pour voir, même brièvement, ses parents et les rassurer sur son sort. Il faut dire que voir débarquer son fils en tenue militaire alors que ce n’était pas prévu à de quoi inquiéter. Il leur précisa que tout allait bien. Qu’il ne risquait rien là où il allait. Et que bien entendu, il leur donnerait des nouvelles. Il n’allait pas être coupé du monde non plus.
Il sentit qu’on le détachait alors il ouvrit les yeux. Il entendit ensuite qu’on s’adressait à lui.

« Major, nous arrivons à Tokyo.
- Tant mieux. J’ai besoin de me dégourdir les jambes … et vous pouvez laisser tomber le grade. Je n’en suis plus et cela dit-il en tapotant les insignes sur son épaule ne représente plus rien. »

S’il dormait une minute avant, il ne lui en fallait pas plus pour être opérationnel. Il s’étira, parfaitement réveillé et alerte puis attendit que l’avion atterrisse sans impatience. Quand celui-ci toucha le tarmac, il se détacha pour prendre ses deux sacs dont un qu’il se balança sans plus de ménagement dans le dos. Il cala l’autre à son épaule. Il jeta un œil aux deux hommes qui avaient l’air plus détendu qu’au départ. Ils se regardèrent, observèrent les alentours avant de s’adresser à lui.

« Nous sommes désolés de ce qui vous arrive monsieur. »

L’ex-militaire fut quelque peu surpris. Il ne s’attendait pas à de la compassion de la part de ses geôliers. Enfin, ils faisaient juste leur boulot. Tâche qui ne devait pas trop leur convenir moralement apparemment. Il hocha doucement la tête, geste montrant qu’il les remerciait.

« Vous avez vos papiers ?
- Dans ma poche.
- Dans ce cas, nous allons vous conduire sur l’île …
- Non ça ira je vous remercie. D’après mes renseignements, l’aéroport militaire n’est pas loin du pont qui mène à cette île. Je vais y aller à pied.
- Mais com …
- Comment je sais ? Peu importe. L’information ne vous serait d’aucune utilité. Merci pour le voyage. Faites attention à vous. »

Et il les planta là, quittant l’aéroport sans attendre leur approbation. Il leur laissait le loisir de lui courir après s’ils le voulaient. Mais il s’était tenu à carreau jusqu’ici, ce n’était pas pour faire le con à l’arrivée. Isaïah avait un réseau d’informateurs très efficace … et de ce fait, il savait à peu près tout ce qu’il était possible de savoir sur cette île. Il n’en demandait pas tant de toute façon. Tout ce qu’il voulait vraiment, on ne pouvait pas lui rendre. Alors autant s’adapter tout de suite. D’un bon pas, il partit en direction du pont.



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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyVen 6 Juil - 16:21
    Re bienvenue ! : )
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyVen 6 Juil - 18:28
    Héhé ! Re-bienvenue ! :D
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyVen 6 Juil - 19:02
Re-bienvenue ^^
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyVen 6 Juil - 19:37
Re bienvenue ! /o/
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyVen 6 Juil - 21:10
Merci à vous ~
Y'a plus qu'à écrire la suite de la fin de l'histoire maintenant ... Julia, prépare ton aspirine 8D
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptySam 7 Juil - 12:35
Merci du conseil ! Mais ça va, j'ai pas mal à la tête encore (a)
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptySam 7 Juil - 17:05
Tant mieux parce que je viens d'en rajouter un "petit" bout. Me reste plus que le jour où tout est parti en l!ve pour les êtres mystiques (et certains humains) ... mais ça devrait être moins long (en terme de lignes, pas de temps d'écriture xD) que le passage noir de sa vie : )

Si jamais tu as des remarques concernant quoi que ce soit (pouvoir, cohérence, autre), n'hésite pas que je puisse corriger dans la foulée ^^

Bonne lecture x)
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptySam 7 Juil - 17:52
J'ai eu du mal à lire la fin. Ma vue était brouillée par les larmes, fufuh.
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyDim 8 Juil - 17:08
J'devais juste ajouter quelques lignes vite fait ... trois fois rien ... résultat : plus de trois pages Word. Un jour j'arriverai peut-être à faire un écrit court. Ou pas ._.

En attendant, fiche terminée en attente de validation ;-)
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyLun 9 Juil - 14:31
Oh oh oh, re-bienvenue : D
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyLun 9 Juil - 14:45
Non ! C'est "Ho ho ho" ... Géant vert /o/
*sort avant de raconter d'autres conneries*

Autrement, merci ;-)
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyMar 10 Juil - 17:51
Validéeeeeeee o/
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyMar 10 Juil - 19:44
Oh yeah 8D
Et bien y'a plus qu'à transporter ses fesses d'un bout du pont à l'autre \o/
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptySam 14 Juil - 21:42
Bienvenue en très retard XD

(ça me fait triper sur le pont...l'es militaire qui passe juste après le yakuza XD Je surkiffe XD)
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MessageSujet: Re: Abraham Blackwood   Abraham Blackwood EmptyDim 15 Juil - 8:26
Tu sais ce qu'on dit : mieux vaut tard que jamais ;-)

Ouep ... sauf que Bee n'a pas tenté de leur faire peur !! x)
D'ailleurs, j'trouve qu'ils sont un peu trop facilement impressionnables les gardes là ... pfff, poules mouillées !
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