-Tu as appris la triste nouvelle par Yui? Il aurait peut-être mieux valu qu'elle ne te dise rien...

Mes mains se crispèrent, je ne savais pas trop si c'était en entendant le nom de Leila ou de Yui ...Je me détendis aussitôt, je ne devait plus montrer aucune faille, plus aucun écart de conduite... je devais me fermer au monde. Sinon il me consumera tout entier, mon regard se perdit par la fenêtre . Je ne répondis rien. Elle avait décliné mon invitation a manger, et au bout de quelques bouchées je posais le plat sur la table avant de m'accouder a la fenêtre. je me remis dans ma position, je regardais au loin, je vit les oiseaux migrateurs qui partaient pur les pays chauds, les nuages, le ciel, la ville plus loin... La vie, pourquoi tant de morts a mes cotés ? On dirait que je laisse une traînée de sang partout ou je passe... Elle me répondit négativement a ma question, mais je ne l'écoutais que d'une oreille.


-Tu sais, si je suis venue ici ce n'est pas pour parler des instructions. Je suis venue pour voir si tu avais besoin de parler.

Je ne répondis pas, encore... Monta dans ma chambre enfila mon costume de garde et redescendit...

- Viens .

Je lui dit juste ces mots... elle devait me suivre. On avait du pain sur la planche.

Il se tendit un peu en m'entendant parler.Sa réaction pouvait m'assurer que lui et Yui avait... "Discuter calmement"... Ça aurait sûrement était mieux si je lui avais dit moi-même... Mais c'est trop tard maintenant. Bien que je l'ai souvent souhaité, on ne peut changer le passé. Toshiro me faisait de la peine. J'avais l'impression qu'il était comme moi. Je ne saurais dire en quoi, mais il y a quelque chose de commun entre nous.

Lorsque je lui demandais de se confier pour qu'il se sente mieux, il ne me répondit pas et monta à l'étage. Je ne sais pas ce qu'il était aller faire mais je l'attendis. Si il avait voulu que je le suive, il l'aurait dit. Je restais donc dans le salon, je marchais un peu et me dirigeais vers la fenêtre où Toshiro se trouvait accoudé quelques seconds auparavant. Je regardais la rue, le soleil était un peu plus haut dans le ciel mais les nuages cachaient ses rayons. Il allait sûrement encore pleuvoir...

Mon ami redescendit quelques minutes plus tard, habillé d'un uniforme de garde. Il passa devant moi, se dirigea vers la porte et s'arrêta avant de la passer.
- Viens.
Un peu étonnée par cette soudaine attitude, je fis ce qu'il ce demandait et le suivis après avoir rassemblé mes affaires.