Hall d'entrée

Les premier adherant qui étaient arriver était deux brun ou du moins, un semblait être de la garde, si Saikin s'en souvenait bien. Elle les regardaient d'un air calme, toujours les bras croisés alors que le directeur et compagnie les bombardais de confétis en tout genre. Pas un rire, elle laissais son visage baigné dans la neutralité total même si son coeur battait encore très fort dans sa poitrine. Dehors, elle pouvait apercevoir un brun et un roux se faire des mamours, surement venaient-ils de se revoir. 'Que c'est touchant.. eurk.' pensait-elle en faisant une rapide grimace. Elle posait ensuite son regard sur les autres et une fille aux cheveux chatains faisait son apparition, se faisant déjà remarquer auprès de tous ceux qui étaient ici. Saikin arquais d'ailleurs un sourcil , soupirant ensuite doucement en voyant ensuite un autre brun arriver vers la jeune fille. En tout cas, ce qui était sûr c'est qu'ils se connaissaient, Saikin n'entendait pas tellement ce qu'ils disait mais ce qui était sûr, ce qu'elle voyait déjà était assez pathétique. Du moins, elle n'avairt jamais vécu ça, ni ressentis aucun sentiment de ce genre là donc elle n'avait rien à dire. Mais la jeune fille ne pouvait pas s'empêcher de penser ça. 'Surement des amoureux ou des puceaux qui se drague.' elle souriais d'ailleurs en coin à cette pensés pas très sympatique puis elle regardait les autres arrivants dont la fameuse Valshe qui allait dire bonjours à la petite famille pas très loin d'elle. Saikin baissais les yeux, sentant son coeur se serrer.

Elle tournais la tête vers le couloir puis les autres, ne savant pas vraiment si elle pouvait partir ou pas. Mais elle fit un effort, craquant lentement son cou en attendant qu'il y ai assez d’adhérent présent pour que le directeur ou n'importe qui parle afin que les autres aient leur clefs. La jeune fille qui pleurais, un autre jeune homme très étrange arrivant, Saikin voyait bien que la salle se remplissait peu à peu et c'était tant mieux. Elle ne voulait pas encore vraiment se montrer et restait alors encore un peu dans l'ombre avec peur qu'elle se fasse de trop regarder. Elle soupirais encore, passant sa main à sa nuque pour doucement la masser en même temps de lever le regard au ciel. Elle s'impatientait, ça c'est sur Elle voulait aller dans un coin tranquille loin de tout ses jeunes mais il fallait encore attendre. Certains des 'enfants' avaient l'air de s'impatienter et elle les comprenait. Au loin avait un jeune homme assit sur un fauteuil, il avait l'air tout aussi étrange que les autres mais bien sûr, tout aussi intéressant. La jeune femme était pressé de voir toute ces personnalités. Au bout d'un moment, elle s'avançait, pour être à la vue ou presque de tout le monde, afin d'avoir une vue plus vaste de la pièce, vue qu'elle était en hauteur.

Le taxi m'avait déposée devant une grande allée entourée d'arbres fleuris. Plutôt sympathique le contexte. Je donnai au chauffeur la somme de yen et partit en claquant la portière. J'avançai d'un bon pas dans toute cette foule de personne et d'arbres se dirigeant vers les grandes portes. En fait, l'entrée était assez agréable. Je pris une inspiration et ouvrit les imposantes portes. Et maintenant ?

Les portes débouchaient sur une grande salle illuminée de pleine lumière. Restant dans le cadre des portes, j'haussai un sourcil. Il y avait beaucoup d'agitation. En face de moi, près des escaliers, un garçon tenait une fille par la main qui vait un truc blanc et bizarre près de le joue. La fille avait le visage penché vers le bas. Encore une pleurnicharde ! Bon Dieu, ne pouvait elle pas se contenir un peu ! Ne connaissait-elle pas la fierté ou mieux la dignité ? Bref. Mon regards se porta sur les extrémités de la salle. Un homme se tenait adossé à un mur. Tiens, un ours ? En même temps, vu certaines personnes dans cette salle je le comprend totalement. En levant le regard je vis trois personnes accoudées à la rambarde qui regardaient les nouveaux venus. Je reconnus avec quelque difficultés Mc Cry et Murphy Pendelton. Une fille était à côté d'eux. De là où j'étais, je fus incapable de dire si c'était quelqu'un que j'avais déjà vu. En m’avançant vers eux, je vis un duo de garçon dont un me disait vaguement quelque chose. Un grand brun. Hum... Ah si ! La sortie caritative et "pédagogique". Il était avec nous ! Mais je ne souviens plus de son nom...

<< Bonjour >> dis je en m'arrêtant quelque secondes devant lui, décochant un sourire, tout ça par politesse, snobant la deuxième personne que je ne connaissais pas.

Je repris mon chemin en direction des trois personnes. Je ne voulais pas m'attarder sachant qu'il ne s'en souviendrait peut être plus et que moi, je ne savais plus son non. Et si... Et si, vu qu'il était là, j'allais voir aussi certaines personnes comment dire ? "Indésirable ". Pitié que non ! Je m'approchai donc des trois personnes et me posta face à elle. Je remarquai alors l'existence d'une quatrième personne et le nom de la femme. C'était Mademoiselle Shiro. Celle qui avait encadré " la sortie". Mais c'était que ces rencontres commençaient à être plus que plaisantes ! Ironie, ironie quand tu nous tiens. Je m'inclinais légèrement devant eux puis les salua chacun leurs tours.

<< Bonjour Monsieur Pendelton, je suppose. Bravo pour vos idées ! Bonjour Monsieur Mc Cry, quant à vous, félicitations pour votre post. Mademoiselle Shiro. Votre nouvelle coupe de cheveux vous va à ravir. Et puis félicitations à vous aussi ! >> dis je en désignant la petite dans ses bras.

Je partis en m'inclinant à nouveau. En réalité, la coupe de cheveux de mademoiselle Shiro me laissait de marbre. Mais par politesse je lui avais dit car il me semblait qu'elle avait les cheveux longs avant. Et puis sa fille, bon ça, c'était venu du coeur. Je descendis les escaliers pour aller dans le fond du hall. Je m'accouda contre un pilier et regarda les gens passer. Au moins, je savais quoi faire et peut être qu'une personne attiserai ma curiosité ou le contraire...

- La... Je... Je t'ai vu mourir... sous mes yeux...
Sakura commença à pleurer en disant ces mots. Shaolan s'en voulait de ne pas avoir été à ses côtés durant toutes ces années. Elle avait l'air d'avoir souffert de cette séparation. Surtout si elle croyait qu'il était mort. Mais les sentiments de la jeune fille était les mêmes que ceux du garçon. Chaque jour, son seul souhait était de revoir sa princesse. Et chaque jour il se demandait comment il faisait pour survivre sans elle.

Il la pris dans ses bras tendrement. Ne serrant pas trop pour ne pas l'étouffer et pour qu'elle reste libre de ses mouvements. Il lui caressa la tête et dit d'une voix basse:
"Je n'aurai jamais supporter de vous laisser seule..."
Il avait toujours pensé que sa plus grande erreur était d'être parti. Mais si il était resté, il serait vraiment mort.

( Oreki, je sais pas si tu a compris mais les paroles qui sont dans le texte en italique sont les pensés de Dai'. ^^' )

- Vaut mieux attendre..

Daisuke avait regardé son cousin , avec un mi-sourire non rassuré. Il laissais ses mains jointes et tournait la tête vers les personnes présentes. La porte s'ouvrait sans cesse , des personnes arrivaient et la salle en était bondée. Daisuke ressentais d'ailleurs un frisson lui parcourir la colonne vertébral et une jeune fille s'approchait de lui pour le saluer. Daisuke l'a regardait avec un moment d'absence. Qui est-ce.. ? Il s'en rappelait pas. Mais c'est en réfléchissant un court instant qu'il se souvenait ensuite de la sortie à House Fukkou. C'était si loin qu'il n'y avait pas réellement songé. Il souriait à la jeune fille qui partait puis il regardait de nouveau le sol. Par contre, sa curiosité remontait en flèche. Il levait alors une énième fois la tête pour regarder les nouveaux arrivant et un peu plus haut, Daisuke remarquait une femme avec un oeil rouge. Elle semblait mal à l'aise par rapport aux autres. Mais Daisuke s'en occupait pas pour l'instant. Il baissait donc les yeux pour regarder les autres. Il continuait de serrer sa valise dans ses mains, il sentait aussi un peu une sorte de brulure à cause du faite qu'il serrait sa valise trop fort. Il ne craignait rien , pour l'instant en tout cas. Mais il voyait en même temps que quelques uns se connaissaient déjà en arrivant ici, il avait une crainte en lui qu'il serait seul. Pas totalement, car il y avait son cousin mais à pars ça, il ne connaissait personne, personnellement en tout cas.

Le voyage avait duré longtemps. Je n'en pouvais plus, je voulais sortir me dégourdir les jambes. Le trajet de bus m'avait permis de réfléchir un peu. Retrouverais-je mes amis? Je sais que Leïla et Toshiro avaient déjà des dons lorsque je les ai rencontrés. Ils doivent sûrement être sur l'île. Reverrais-je Ryo? Cela faisait trois ans que je ne l'avais pas vu. Je l'avais chercher partout pourtant... Il me manquait. Ils me manquaient tous. J'avais tellement envie de les revoir... Mais je ne suis même pas sûre si Ryo ou Aster seront là-bas. Je voulais à tout prix arriver au plus vite pour tirer tout ça au clair.

Le bus s'arrêta enfin au bout de plus de trois heures de chemin. En sortant, je me détendis les jambes. Je hais les voyages... En levant la tête, je pouvais apercevoir les grandes portes d'entrée de l'Institution. Je soupira et pris ma valise. On dirait que je ne pourrais jamais vivre tranquille dans une maison qui m'appartient. D'abord la House et maintenant ça. Mais bon... Si je voulais que les humains et les êtres mystiques se réunissent de nouveau, je n'avais pas la choix.

En tirant ma valise à roulettes derrière moi, j'entra dans une grande salle qui servait de hall. Des confettis tombaient sur le sol, beaucoup de monde était déjà arrivé. Certains se connaissaient déjà, d'autres restaient seuls dans un coin. En m'avançant un peu je pus reconnaître, assis sur un fauteuil, un jeune homme aux cheveux blancs, Toshiro. Je courus vers lui, il s'était relevé en me voyant arrivé, puis lui sauta dans les bras d'une manière amicale.
"Toshiro! Tu as bien changé dis moi! Comment tu vas?"
La joie de revoir un de mes amis me faisait parler rapidement, comme si je voulais rattraper le temps perdu.

[ Ha ben non j'avais pas compris xD ]

Je hais ces regards.

Ils portent tous un regard sur elle, je le sens et je le sais. Depuis que l'on est arrivés ici, Erio a été l'objet des regards, et même des conversations. Ils me dégoûtent. Elle qui est si pure, si belle, comment peuvent-ils oser balader leurs regards sur son enveloppe charnelle comme si elle n'était qu'une fille quelconque ? Elle ne l'est pas d'ailleurs, et que quelqu'un trouve à en redire, qu'il se mette face à moi, que je lui perce les yeux, de sorte à ce que ses yeux ne se posent plus jamais sur elle et sur qui que ce soit.

Collé à elle comme un nourrisson est dépendant de sa mère, d'une main, je caressais ses longs cheveux bleus hivers, et de l'autre, je la serrais contre-moi, l'unique personne pour laquelle je ressens un sentiment des plus puissants. Elle est la seule à ne pas avoir eu peur de moi, ni d'avoir ressentie de la pitié... Non, non, rien de cela, tout au contraire... Elle a fait preuve d'une indifférence totale en me voyant, ne serait-ce tout de même qu'une sorte d'amusement à mon égard. Ses yeux bleus et mauves se sont plantés en un instant dans les miens, cyan ; mon corps pratiquement exhibé s'était paralysé. Chaque jours je me remémore cette scène et chaque jours, je m'engouffre dans le bleu profond de ses yeux bleus. Peu importe que je sois mineur et elle majeure, qu'elle ait trente-deux ans et moi quatorze, qu'elle ne me voit comme étant le bébé qu'elle n'ait jamais eu, je l'aimerais toujours autant, avec un masochisme que seul moi sait m'approprier.

Je n'arrive pas à supporter cet insecte qui matte ma belle professeur - ma déité devrais-je plutôt dire -. T'a-t-elle demandé de poser ton regard sur elle, catin ? J'éprouvais en ce moment une haine terrible pour cette surveillante. Je sentis Erio bouger légèrement, j'en profitai pour lui poser une question en tenant ses doigts dans les miens. Ma réponse reçue, mon visage passa en mode désespérée à l'entente du surnom plus que débile que m'avait attribué Erio. Alolo... Soupirant, je me détachai d'elle pour me balader un peu, exprimant ma « joie » aux autres. Dansant littéralement en allant d'ici, de là, je m'écriais de temps à autre ' Olé ', comme j'ai cette satané habitude de faire. De nature instable, j'ai cette manie de faire peur ou d'intriguer les personnes autour de moi. Je suis ce qu'on pourrait dire ' fou '. J'étais à la recherche de mon colocataire " Daisuke ", non pas pour faire connaissance, mais pour bien lui montrer qui je suis et qu'il a tout intérêt à faire attention à ce qu'il dit, ou fait. Apparence angélique, je baladais mes yeux d'abeilles dans toute la salle, jusqu'à croiser le regard du directeur de l'institution. Qu'est-ce qu'il a le vieux, songeais-je avec noirceur, mais en ne montrant qu'une apparence saine et joyeuse, comme me l'avait exigé Erio. Il fallait faire preuve de violence en soi ici, il n'y a pas de seconde chance.

Cours toujours, ma belle. Coudes contre la rambarde, je regardai les gens ici. Tiens, y a la fille bizarre qui ressemble à un garçon. Elle est venue dire bonjour à la famille McCry puis elle est repartie. Elle est vraiment bizarre... Détournant mon regard pour identifier d'autres personnes, je passais ma langue sur mes lèvres, laissant le loisir -ou non- de voir mon pacte sur ma langue. Qu'est-ce qu'on s'ennuie...

"Je n'aurai jamais supporter de vous laisser seule..."

La jeune princesse sentit les bras de son aimé l’étreindre avant de chuchoter ces quelques mots. Elle reconnaissait bien là l'homme qu'elle connaissait. Toujours le mot juste pour lui remonter le moral. En essuyant ses larmes, Sakura recula légèrement, se défaisant des bras de Shaolan, puis s'approcha lentement de Mokona, remarquant au passage la jeune fille qui semblait regarder le jeune Reed.
*Qui c'est, cette fille? Et pourquoi le dévisage-t-elle?* pensa-t-elle un peu jalousement.
Sakura se baissa à la hauteur de Mokona en lui tendant la clef de la chambre.

- Mokona, je te confie la clef de la chambre. Je te laisse t'installer dans notre chambre... Je dois comprendre quelque chose.

La princesse de Clow se redressa en laissant la boule de poils partir vers leur chambre et se retourna vers Shaolan et avança lentement jusqu'à côté de lui. Elle sourit un peu tristement en tournant la tête vers lui. Le hall devenait très peuplé, et par conséquence très bruyant. Sakura rougis un peu, légèrement intimidée.

- Euh... C'est bien bruyant ici. On... On peut continuer cette discussion dehors?

Elle retourna la tête vers la sortie du hall et marcha tranquillement jusqu'à sortir du l'institution en passant à côté de la jeune fille de toute à l'heure. Elle attendit Shaolan à l'extérieur, pour ensuite aller dans la cour.

Pas mal pour un distributeur bon marché. Au plaisir de te revoir !

C'est très aimable à vous de vous en soucier, Mademoiselle.

Content de te revoir, Daisuke

Oreki !

Tu devrais rejoindre ta chambre toi aussi.

- Bon, dans ce cas, je vais te laisser Daisu'. Je repasserai plus tard, je vais aller faire des repérages.

L'agitation le rendait nerveux. Il ne savait pas s'il ferait mieux de partir à la recherche de sa chambre dont il ne connaissait pas le numéro... Ou il restait en attendant de voir une personne qu'il connaissait ou même de devoir aller voir Dante mais bref, pendant qu'il se perdait dans ses pensés en se posant la question, il se sentais très mal à l'aise. Mais pendant qu'il occupait ses mains en jouant avec sa bague de famille, le destin décida seul de l'option à choisir. Une ombrage lui fit lever les yeux, Dante était venu à sa rencontre. Le Marsh se demandait si c'était une bonne chose pour lui. Il se souvenait des paroles de l'ancien directeurs, il lui avait dit pouvoir le protéger, mais ce n'était pas vrai. D'un certain côté par contre... il ne pouvait pas remettre la faute sur lui... il ne pouvait pas savoir. Raaah, il était encore repartit dans ses pensés et voilà que Dante le fixait. Il avait manqué quelque chose ? Avait-il parlé ? Ouais, en trois ans, il ne s'était pas améioré pour entretenir une conversation. Quoi qu'il y avait quelques points qui étaient mieux. Il allait essayer d'entreprendre la conversation lorsqu'il se fit simplement dire qu'il serait mieux qu'il aille à sa chambre. Pourquoi ? Oh et puis, elle était où sa chambre ? C'est ce qu'il allait demander lorsqu'il fut couper.

Coupé ? Non, frappé en fait. Sans qu'Elric n'ai vraiment rien vu arriver un truc lui explosa la gueule. Le 'truc' fut ensuite reconnaissable comme étant un pied et ce qui explosa ce fut surtout sa lèvre qu'il s'était mordu et dont le sang au goût saisisant rempli bien vite sa bouche. Les autres dégâts ? Sa mâchoire avait craqué mais en dehors de la vive douleur à son crâne et la déplorable perte de ses lunettes, il n'avait rien de cassé.

Premier réflexe, après celui d'avoir fermé les yeux lors de la perte de ses verres fumées, fut de porter sa main droite sur sa lèvre. Il cligna plusieurs fois des yeux et regarda sa main tachée de sang. Même s'il n'avait pas vraiment reculer sur le coup, ça avait cogné fort. Elric leva son regard polaire, près à trucider le connard qui... Il s'arrêta, son regard se transformant tout simplement en surprise. Julian. Le Marsh glissa un regard sur Dante en se disant '' Sérieux ? Moi quand j'me battais s'était direct les menaces et lui il me fou un pied dans la gueule devant tout le monde et tu dis rien ?''. Son attention se reporta cependant bien vite sur lui, Julian. Il ne savait pas trop se qu'il ressentait en ce moment. Son coeur semblait s'être chaviré en le voyant et sa tête lui semblait être devenu tellement vide. La seule chose qu'il savait, c'était qu'il était content de le voir. Pour l'une des rare fois de sa vie, il étira un sourire heureux. S'échappa alors de ses lèvres douloureuses un rire non-chalant alors qu'il s'adossait de nouveau au mur, encore tout de même bien sonné. Sa main se perdit dans ses cheveux, les tâchant de rouge mais il ne s'en rendait pas vraiment compte, tout comme il en venait presque à oublier que le beau ténébreux l'avait frappé. Presque.

- J'imagine que je l'avais mérité ?

Sans plus en rajouter, il étira son bras pour attraper la nuque de Julian qu'il tira vers lui, contre qui il se colla.

Il n'y avait pas pensé avant mais... maintenant qu'il y réfléchissait, ça ne risquerait pas d'être de bonne retrouvaille. Déjà avec le coup de pied... il pouvait redouter de se faire frapper encore plus.

Tu crois pas que tu t'es...

...assez foutu de ma gueule ?

Courir pieds nus ? Amber s’en fichait éperdument et elle en avait l’habitude. Autant dire que cela ne lui faisait plus rien et que ses voutes plantaires géraient cet état comme pas deux. Le seul inconvénient qu’elle y trouvait résidait dans le fait d’avoir les pieds noirs en fin de journée. Mais comme une bonne douche suffisait à changer ça … no panic. Pour la disco, ce serait en temps voulu.
Actuellement, elle avait bien un autre souci en tête que la saleté de ses pieds et ce dernier tenait en un seul prénom : Julian. S’il tombait sur Elric et que personne ne l’entravait sur sa route, elle en connaissait un qui allait manger dès sa rentrée. Ô doux bonheur. Maugréant surtout contre l’abruti qui allait pourrir sa matinée [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] jusqu’ici tranquille, elle continuait sa descente, non pas aux enfers, mais vers le hall. Quoique … ils pouvaient être liés. Sauf que le Diable, ce serait elle. Même pas peur.
Même pas essoufflée, elle arriva sans peine à la partie supérieure et s’y arrêta. Elle y vit Tamara qui tenait bien sûr Hime dans ses bras, petit bout de vie qu’elle avait aidé à mettre au monde. Un moment qu’elle n’oublierait pas de sitôt. Dans l’attroupement proche, elle nota la présence de Saikin et de quelques autres dont les noms lui échappaient pour l’instant, son brillant cerveau étant câblé sur autre chose à l’heure actuelle. Bien entendu, Murphy Pendelton était là aussi … normal quand on savait qu’il était le chef de l’île, que c’était lui qui l’avait fait sortir de l’eau et accessoirement, que Dante et lui étaient frères. Etrange personnage qu’elle n’avait pas eu l’occasion d’approcher plus que ça. Et pourtant, elle avait souvent été chez les McCry … D’ailleurs, il était où l’ami qu’elle adorait emmerder juste pour le plaisir de le faire pour le coup ? Si elle s’était isolée pour avoir la paix, ce n’était probablement pas son cas …
Mais peu importe. Il ne s’était pas écoulé plus d’une vingtaine de secondes depuis qu’elle avait débarqué et elle n’avait pas trouvé sa cible. Passant en coup de vent près de son amie et sa fille sans même les saluer, chose qu’elle aurait bien le temps de faire plus tard, elle s’approcha de la rambarde. Avec soulagement, elle vit … ha ha … ha mais non ! Enfin si, elle vit bien le directeur … mais qui ne s’occupait absolument pas du couple qui la préoccupait. Le temps qu’elle descende, Julian avait déjà eu le temps d’en foutre une à Elric qui semblait trouver ça on ne peut plus normal. Jetant un coup d’œil rapide à ce dernier, elle nota la lèvre en sang mais de sa place, elle ne pouvait pas observer davantage. Par contre, elle vit bien l’étreinte dont il gratifia son adversaire. Tendances masochistes le jeune homme ? Ou peut-être bien suicidaires ? Il ne fallait pas compter dessus : elle ne ferait pas de paperasse mortuaire dès la première journée. Et puis quoi encore ?
Comme pour faire écho à ses propres pensées, celui qu’elle considérait le plus en tant que gosse s’en arracha avec la docilité d’un rhinocéros en pleine charge. Il ne fallait pas être devin pour savoir qu’il allait lui administrer un nouveau coup. Dévalant rapidement les escaliers sans faire plus de bruits que ça, Amber vint se planter derrière lui avant d’elle-même lui donner une, peut-être pas si légère que ça frappe, à l’arrière du crâne. Une voix naturellement froide s’éleva sans pour autant être énervée. Blasée sans doute.

« Non mais tu te crois où toi ? Tu crois que tu peux me refiler du boulot comme ça dès la première heure de cette rentrée ? Tsss … irrécupérable. »

Secouant brièvement la tête, elle quitta des yeux sa victime bien-aimée pour se tourner vers la véritable. Qui était toujours maintenue par le col.

« Et tu veux bien le lâcher s’il te plait ? »

N’attendant pas de réponse de celui-ci, pressentant déjà qu’il l’enverrait se faire voir chez les grecs même s’il savait que cela n’avait aucun effet sur elle, elle posa ses doigts doucement sur la mâchoire d’Elric pour en vérifier l’état. Décortiquant ce qu’elle sentait au toucher, elle en arriva à la conclusion que, même s’il avait la lèvre en sang, le reste était ok. Et c’étant tant mieux. Il ne manquerait plus qu’une reconstruction … Par acquis de conscience, et surtout par professionnalisme, elle passe son autre main à travers le cuir chevelu pour rechercher une éventuelle plaie. N’ayant pas assisté à la scène, elle ne savait pas si le crâne avait été touché. Mais mieux valait prévenir que guérir. Rien. Alleluia ! Elle soupira, soulagée avant de s’adresse à Elric, ne prenant en compte aucune de leurs remarques.

« Besoin d’aspirine ou tu vas tenir le coup ? »

Cette sensation, cette chaleur humaine, cette impression de sécurité et de perte de contrôle était surement la chose qui lui avait manqué le plus pendant ces trois dernières années. Il avait fallu qu'il soit séparé de Julian après avoir couché avec pour se rendre compte qu'il ne pouvait plus arrêter de penser à lui. Il lui avait manqué atrocement au début mais c'était certain, avec le temps, il s'était laissé entrainer dans sa vie d'universitaire, il s'était trouvé de vrais amis, il avait gèré ses problèmes comme il avait pu et il avait de moins en moins pensé à lui. Et puis, miser des espoirs sur quelqu'un qui habitait à l'autre bout de la planète, ce n'était pas réaliste. Pendant cette période-là, il en avait couché avec beaucoup de gens, beaucoup trop, mais jamais il n'avait eu l'envie de possèder la personne ou de passer des temps anodins avec. Ça n'était arrivé qu'une seule fois avant, c'était son premier amour. Est-ce que c'était un signe ? Ou était-il juste tellement obceder par son ex qu'en tombant sur une personne qui lui ressemblait, il s'était enfoncé dans son mensonge ?

Tellement de souvenir ressurgissait dans sa mémoire mais l'acollade se termina abruptement. Le beau ténébreux ne semblait pas avoir apprécier, ce qui, sur le coup, fit froncé de détresse les sourcils du châtain. Il pouvait voir dans les yeux de Julian de la haine. Haine qu'il avait déjà vue tant de fois. Il pouvait comprendre que certaine personne de House qu'il avait méchament taquiné pouvait lui en vouloir et le détester, mais de la part du guitariste il s'était attendu à autre chose. Il s'était tout de même attendu à de la colère, il connaissait un peu de son caractère mais ça... Ça, cette haine, lui faisait mal, tout autant que les paroles qui suivirent. Elric en resta même statufié à cette affirmation. C'était ridicule, il n'avait rien fait de mal ni de vexant. Surtout, il ne se foutait pas de sa gueule. Non mais, ok il avait été chiant avant mais là, il ne pouvait même pas en placer une.

Son regard retomba soudainement neutre et froid alors que Julian se retentait à le frapper. Dès que son col fut agrippé, il éleva la main droite par réflexe pour saisir son poignet et appliquer une pression sur son tunel carpien dans l'espoir de lui faire lâcher prise. Il n'avait pas envie de se battre avec lui, mais en voyant le poing arrivé, son instinct de survit embarqua et il était prêt à élevé l'autre main avec rapidité pour attraper la gorge du guitariste et ensuite le renverser par terre. C'était son plan, mais il fut heureusement déjoué par l'arriver d'une femme qui passa près d'assomer le beau ténébreux avec une frappe au crâne. Tiens, si c'est pas la charmante et sadique médecin. À peine était-elle arrivé qu'elle crâcha son venin et ses ordres avant de lui passer ses mains au visage.

Elric essayait de contrôler la contrariété qu'il avait de la tournure des évènements, se sentant près cependant à pèter un cable à tout instant. Valait mieux qu'il parte de là, et puis c'était clair, Julian ne voulait pas le voir et le détestait même. Que pouvait-il faire d'autre maintenant que de partir ? Sa gorge était noué d'une émotion tremblante qui était normal pour lui de taire. Cette émotion n'apparaissait pas sur son visage qui s'était figé dans une expression d'ennui et de supériorité qui était généralement reconnu à ce qu'il affichait en permanence avant.

Le Marsh se racla la gorge avant de parler, sa voix ne trahissant en rien la tempête en lui, cette espèce de trou noir qui semblait aspirer son coeur. Dire que deux minutes plus tôt, c'était tout le contraire. Il s'était senti tellement vivant et maintenant, il agonisait.

- J'ai compris... je ne t'importunerais plus.

Il ramassa en vitesse ses bagages, son étuie à violon, son sac de sport et un backpack, cadeau de l'armée. Un sentiment de colère prit possession de sa tristesse. Il était en colère contre Julian, contre tout le monde mais surtout, il était en colère contre lui-même. Il était en colère de ne pas savoir trouver les bons mots et même là, il était en colère d'avoir dit ça, d'avoir abandonné si vite, d'avoir coucher avec le guitariste même ! S'il n'avait pas fait ça, ils n'en seraient pas là. Elric s'éclipsa en vitesse, s'enfonçant dans un couloir, probablement qu'il allait se perdre, mais tant qu'il trouvait un endroit isolé pour aller expulser ses ressentiments, quel qu'ils seraient rendu à se moment là et quel que serait le moyen pour faire évacuer cette pression.

Non mais tu te crois où toi ? Tu crois que tu peux me refiler du boulot comme ça dès la première heure de cette rentrée ? Tsss … irrécupérable.

Et tu veux bien le lâcher s’il te plait ?

Besoin d’aspirine ou tu vas tenir le coup ?

J'ai compris... je ne t'importunerai plus.

C'est tout ce que t'as à dire ?

que tu as compris, et que tu ne m'importuneras plus à l'avenir ? Laisse moi te rectifier : t'as RIEN compris ! Et si tu penses que tu peux te tirer de ta trahison comme ça, je te préviens tout de suite : tu te trompes ! JE VAIS T'ENCULER ET TE LAISSER POUR MORT ! ET LA ON SERA QUITTE !

Tss, si moi je suis irrécupérable, qu'est ce que vous êtes vous ?

Alors que j'étais adossée conte un pilier, je vérifia pour la énième fois ma tenue. Ma robe était impeccable et les collants aussi mais le soucis du détail m'obstinait. En levant le regard, j'atterris sur les trois personnes que je venais de saluer. Le mots de Dante me revinrent en mémoire. Les dés étaient lancés; les positions étaient marquées. J'étais contente de ce contexte et déboussolée même si je ne le reconnaissais pas. A cet instant, je ne possédait que ma fierté tant les sentiments avaient été refoulés. En parlant de sentiment, une silhouette que je connaissais bien et redoutait venait d'apparaitre. La mauvaise blague ! Lui ? Ici ? C'était impossible. Malgré toute ma bonne volonté, je ne pus m'empêcher de fixer mon regard sur lui. Il n'avait pratiquement pas changé à mes yeux. Toujours ces mêmes traits, ces mêmes yeux.

Mon attention était fixée sur lui Jusqu'au moment où il dégaina un coup de pied. Mon regard s'était précipité vers le sol. Par contre, j'avais aussi omis d'oublier son caractère. Quand je pense à tout ce que.. Non ! Ça ne me fait rien ! Ça ne m'a jamais rien fait ! Les sentiments ne m'ont jamais rien fait, surtout avec lui... M'avait-il vu ? Reconnue ? Et puis qu'es ce que ça peut me faire après tout. Il est rien pour moi. Il n'a jamais rien été. A part, un faux Georges... Un ursupateur; ou presque ? Enfin c'est du passé tout ça ! Alors pourquoi tu restes plantée là comme une courge ?
Le geste de violence de la part de Julian avait mis un blanc dans le hall pourtant bondé. Je ne savais pas quoi faire. Min esprit me disait de ne rien faire de rester là, cachée et attendre que ça se passe. Mais j'avais peur que le blond réponde et que ça dégénère. Si j'avais le courage de m'affronter moi même, je serais surement aller voir Julian et le supplier de s'arrêter là. Mais cela équivalait à un refoulement d'une part de ma fierté. Autant mourir. Je restai donc dans mon coin car si je voulais sortir, le chemin le plus rapide impliquait un passage devant Julian. Je voulais absolument éviter ça. Je mis une main sur mon front. Mais qu'es ce que je fais ? C'est pas moi après tout qui est honteuse dans l'histoire ?!

Mes pensées s'arrêtèrent quand je vis le blond enlacer Julian. C'était supportable même même si affligeant à voir. Ne ressentait-il aucune gêne à montrer ça en public ? Aucune honte. N'avait-il aucune fierté ? Non. Enfait, ils faisaient pitié. Voilà c'est ça de la pitié. Puis une femme ,que j'avais déjà vaguement entre aperçu à la House, vient s'interposer entre les deux hommes. Ils avaient besoin d'être trois pour régler leurs problèmes ? Après, je fis preuve d'abstraction et me concentra sur l'essentiel de la situation considérant ça comme futile. Puis, le "copain" de Julian partit, le laissant dans une colère froide.

« C'est tout ce que t'as à dire ? que tu as compris, et que tu ne m'importuneras plus à l'avenir ? Laisse moi te rectifier : t'as RIEN compris ! Et si tu penses que tu peux te tirer de ta trahison comme ça, je te préviens tout de suite : tu te trompes ! JE VAIS T'ENCULER ET TE LAISSER POUR MORT ! ET LA ON SERA QUITTE ! »

Pardon ? Il avait crié ça dans le hall de la façon la plus normale qui soit. C'était n'importe quoi ! Quand je pensais qu'il y a un peu plus d'un an, j'avais ressenti un quelconque truc pour ce pauvre type, même à travers une des ses illusions. Cela me donnait des frissons dans le dos. En levant les yeux, je croisai son regard. Je lui fis mon plus beau visage neutre tellement la situation me laissait.. de marbre ? Oui, de marbre. Je ne soutenus pas son regard. Me dirigeant vers la porte de sortie, je gardai la tête haute. L'endroit commençait à devenir bruyant. Trop bruyant pour moi. Tandis que je marchais, je lançai un dernier assassin regard à Julian. Tss, le méritait-il ?
Je tirai la porte et sortit, allant visiter les lieux pour me changer les idées...

Daisuke et son cousin attendait encore un peu. Dante arrivait devant eux et annonçait qu'il était content de revoir Daisuke, ce qui le surprenait un peu. Il se penchait donc légèrement pour saluer son supérieur puis , il prenait les clefs qui lui tendaient. Daisuke était très soulagé, il allait enfin pouvoir aller dans sa chambre. Il soupirait avec un sourire, il remerciait même d'une voix basse le directeur de l'établissement. Soudain, un gros vacarme : Julian arrivait et donnait un gros coup en plein mâchoire à Elric qui restait sans voix puis ils parlaient. L'ambience était devenue plus tendue , Daisuke croyait qu'ils allaient se battre mais ce n'était pas le cas. Amber arrivait, Dante les laissait tranquille et surtout, Julian semblait très en colère. Daisuke restait planter sur place à regarder la scène sans rien dire. Il n'osait pas bouger comme pour pas casser ce moment , les paroles de Julian étaient dur. Daisuke ne savait pas quoi penser , il serrait sa valise dans sa main, rougissant. Un coup de chaud.. Il regardait Elric partir , avec un pincement au coeur. Daisuke aimait, mais vraiment pas la violence et jamais il l'aimera. Il sentais son coeur battre lentement , comme si il allait s'arrêter. Mais ce n'était qu'une sensation, rien qu'une sensation de mal être. Daisuke avait regardé Julian quelque instant mais, lorsque le regard de celui-ci transperçais celui de Daisuke, il baissait le regard, serrant ses clefs de son autre main. Il plaçait de nouveau correctement son étui de violon sur son épaule et se tournait donc pour aller vers les couloirs. Daisuke n'avait pas envie d'aller le voir, il voyait bien que ce n'était pas le moment. Allait-il lui en vouloir ? Ce qui était certain c'est que le moment tait mal choisit pour des retrouvailles, Julian en avaient eu déjà des très mouvementés. Daisuke marchait d'un pas mi-rapide, il espérait que ce regard très lourd s'en aille. Surement était-ce encore qu'une impression, de son mal être , après avoir vu toute cette violence , ses paroles...

Un tohu-bohu me réveilla de ma torpeur ; à vrai dire, c'est quand je vis une altercation entre un beau ténébreux et un autre gars que je m'étais levée de ma chaise. Un dialogue physique s'était imposé, et plus tard, un dialogue on ne peut plus parlé. De plus, il me semble que l'infirmière d'House était arrivée pour dégager le " Julian " si je me souviens bien de lui. Je l'avais déjà repéré à la maison de redressement, mais je ne pensais pas qu'il reviendrait ici en temps qu'adhérent. Étrange, il me semblait pourtant qu'il était humain la première fois que je l'ai croisé... Son pouvoir serait apparu plus tard ? Pourquoi pas, après tout. La vision d'Alois brisant les lunettes du gars ne me fit ni chaud, ni froid. Des énergumènes comme ça, il ne me font pas plus peur que ça. Ils ne m'impressionnent même pas. Dans leur imprévisibilité, ils deviennent aussi prévisibles qu'un poisson rouge qui tourne au fond de son bocal. Oui, c'est tout à fait contradictoire, mais si vrai. Mon attention revint à la scène de ménage qui me plut particulièrement.

- C'est tout ce que t'as à dire ? Que tu as compris, et que tu ne m'importuneras plus à l'avenir ? Laisse moi te rectifier : t'as RIEN compris ! Et si tu penses que tu peux te tirer de ta trahison comme ça, je te préviens tout de suite : tu te trompes ! JE VAIS T'ENCULER ET TE LAISSER POUR MORT ! ET LA ON SERA QUITTE !

Mon sourcil, pour le peu qu'il s'était levé, n'illustrait rien du tout qu'un léger étonnement. Je suis sûre que certaines filles pensent " Oh oui, encule-moi <3 " ... Ah ! Elles me blasent, ce genre de filles. Passant une main dans mes cheveux blonds cendrés, je regardai le brun qui exprima ses pensées les plus enfouies :

- Tss, si moi je suis irrécupérable, qu'est ce que vous êtes vous ?

Son regard avait d'ailleurs croisé celui d'une jeune humaine qui était à croquer elle aussi. Intérieurement, j'étais satisfaite de voir que la gente féminine et masculine était à mon goût. Fort de caractère en tout cas, pas ce qui me fait vraiment peur... Mais ça me plaisait tout de même.

Malgré tout ça, mon attention dévia vers la fenêtre, où, pour une raison que j'ignore, attendait la venue de quelqu'un. Bara, Kyosuke ? Je ne savais pas... Mes yeux s'étaient très légèrement écarquillés quand j'ai pensé à mon ami, pourquoi y penser comme ça ? C'était ridicule. Détournant le regard en faisant un demi-tour sur moi-même, je revins à ma chaise lorsque la réceptionniste m'appela.

- Kurowazaki Valshe ? Vos clés !
- Hai.

Les prenant de ses mains, effleurant ses doigts pâles avec une douceur que j'aimais employer, la jeune réceptionniste se crispa pour détourner rapidement son regard. À son regard, je voyais la question qu'elle n'osait poser ; es-tu une fille ou un garçon ? Petit sourire en coin, assez ravageur et qui eut un certain effet sur mademoiselle, je me penchai vers-elle afin de lui susurrer à l'oreille :

- Devine...

Me reculant, mademoiselle se pencha par politesse, les joues rouges et pris congé pour s'occuper d'autres arrivants. Enfin, mademoiselle n'est pas très maligne, si elle voulait savoir, elle n'avait qu'à regarder ma clé, à moins qu'elle n'y ait pas fait très attention. Passant à côté du "de Rodez", je lui jetais un bref regard dénué de toutes émotions, même si j'eus du mal à réprimer un sourire effronté, une main dans une poche, et l'autre qui tenait mon sac en épaulière. C'est rare quand j'ai du mal à réprimer une quelconque émotion ; peut-être a-t-il un pouvoir attractif ? Peu m'importait, si vraiment je le voulais dans mon lit, j'irais le chercher ou peut-être que le Destin en décidera autrement. Les escaliers montés, je partis dans le couloir afin de rejoindre ma chambre tant désirée. Vite, que je me change...

"Toshiro! Tu as bien changé dis moi! Comment tu vas?"

Quelqu'un m'avait interpellé au moment ou j'allais m'endormir, une jeune filles aux cheveux noirs ébènes m'avait appelé et avant que je puisse dire quelque chose elle me sauta dessus et m'étouffa presque avec ses charmes féminins et non ce n'est pas son parfum ... " Bah alors Toshiro ? Tu teste pas la marchandise" me souffla Rain . Sérieux tu peut pas arrêter deux secondes parfois ? " Oh t'est pas drôle faut te lâcher mon vieux ! C'est pas aujourd'hui que tu va emballer ! Mettant fin a nos joutes verbales par la pensée je reportait mon attention sur celle qui avait failli me tuer ... Aokai ? C'était elle elle avait beaucoup changé et était de plus en plus jolie ... et grande . Grrr il y en a que pour les autres ...
Bref, j'étais assez content d'avoir pu trouver quelqu'un avec qui parler ou même juste pas etre seul dans cette foule qui continuait de grossir . Un gars a gueulé des trucs assez louches devant tout le monde et personne ne semblait choqué pour autant . En poussant un soupir je me tournais vers Aokai . Elle m'avait manqué, meme si je ne le disais pas forcement . On avait commencé a se demander l'un et l'autre ce que l'on avait fait pendant ces deux longues années . Puis je posais la question :

- Alors, elle est ou ta peluche la, mo...lo molonou ?

Puis après la discussion je voulais trouver un endroit tranquille pour lui parler, notre conversation était parasité par les humeurs des élèves présents quand soudain je le vit . Le directeur Dante Mc cry qui discutait tranquillement, il avait peu changé mais il dégageait une aura impressionnante alors qu'il parlait tranquillement . Je dis rapidement a Aokai que j'allais le saluer puis je m'avançais vers lui pour le remercier et lui dire un bonjour . Mais une fois en face devant lui je ne lui dit rien . J'affichais un regard neutre presque de défi, et lui tendit la main .

-Bonjour Mr Mc cry .

Cela me faisait plaisir de revoir un de mes amis. Ils m'avaient tous terriblement manqué. On parlait avec Toshiro de ce qui nous était arrivé pendant ces trois ans de séparation. Faut dire que c'est long trois ans alors on avait plein de choses à se dire. Je dois avouer que c'est la première fois en trois que je me sentais aussi bien, aussi heureuse. Mais lorsque l'on pense aux raisons qui nous ont permis de se revoir, on avait plus vraiment envie d'en rire. C'est bizarre quand même que dans le malheur on peut trouver du bonheur.
- Alors, elle est ou ta peluche la, mo...lo molonou ?
"C'est Mokona idiot!"

Le petit lapin surgit de mon sac à main pour atterrir sur la tête du garçon et lui donné un petit coup de patte. Sur le moment je ne pus m'empêcher de rire. Mais voyant que Toshiro était légèrement énervé, je présenta les excuses de Mokona à sa place. J'avais eu de la chance que mon familier soit là pendant ces trois ans d'ailleurs. Sinon je me serais sentie très seule...

Toshiro me dit qu'il partait un instant pour saluer le directeur mais qu'il reviendrait tout de suite. Je hocha la tête en signe d'accord puis m'assis sur le fauteuil avec Mokona sur les genoux.

Il s'était figé en l'entendant parler aussi fort. Julian voulait-il que tout le monde soit au courant de leur... petit drame ? Lui il était pas trop d'accord avec ça, étirant un demi sourire crispé au fur que les paroles du guitariste sortaient. Qu-quoi ? Qu'est ce qu'il devait en comprendre ? Qu'est-ce qu'il n'avait pas compris ? Et puis quelle trahi... Ah ? Est-ce qu'il parlerait de... quand il avait quitter House ? Mais il n'avait rien fait de mal ou de trahison, il avait dû partir et... Et maintenant qu'il y pensait, il ne lui avait pas dit qu'il partait et... c'était peu de temps après leur soirée au bar. Le Marsh n'eu pas le temps de pousser ses pensés plus loin car il se reçu LA giffle mental. Il en échappa même son sac de sport. Julian l'avait dit, il l'avait dit ce qu'ils avaient fait, tout en disant ce qu'il avait vraiment sur le coeur. Laissé pour mort... alors c'était ça qu'il avait ressentit ? Elric se passa nerveusement la main dans les cheveux avant de laisser retombé son bras pour pianoter des doigts sur sa cuisse. Il pouvait donc estimer que Julian ne le détestait pas tant que ça... ou du moins, avant que ça n'arrive. Si ça ne l'avait pas rendu indifférent c'est peut-être parce qu'il ressentait quelque chose pour lui ? Du moins, il devait répondre quelque chose, il avait bien une idée en tête mais... Aller, courage.

- Je m'excuse.

Décidement, le beau ténébreux lui en faisait faire des choses, pour qu'il s'excuse, lui qui se croyait avoir toujours raison et qui, de toute manière avec son poing dans la gueule, vous faisait dire qu'il avait raison. On ne peut pas dire que ça avait été tout de même facile pour lui de le dire, même qu'il avait prononcé les mots les dents serrées. Il se décrispa pour la suite mais ça se voyait bien qu'il avait un malaise de sentir les regards des curieux.

- Je reconnais que j'aurais du te parler de mon départ... mais tu veux bien qu'on en parle en privé ?

Bah ouais, sa vie privé n'était pas un spectacle qu'il voulait étalé devant tout le monde. Le Marsh se pencha pour reprendre le sac qu'il avait échappé et en profita pour jeter un petit regard derrière lui pour admirer un peu le jolie minois du beau ténébreux. Il lui semblait que tout deux n'avait pas tant changer que ça, lui il faisait encore des conclusions hâtives et Julian n'avait pas adousci son caractère. Elric soupira. Il avait encore une lourde impression sur le coeur mais c'était déjà mieux, du moins, ce n'était plus insupportable. Il savait juste qu'il allait probablement manger encore quelques coups pendant leur futur discussion. Bah, si le guitariste acceptait, mais s'il ne le faisait pas, il allait parraître bien hypocrite à critiquer mais à ne pas vouloir règler le problème. Il ne lui restait qu'une chose à dire.

- Pour ce qui est de ta vengence... tu feras bien ce que tu voudras après...

Et il avait malheureusement l'intention de lui laisser faire ce qu'il voulait. Si s'était de par sa main, il s'en foutait bien de ce qui pouvait lui arriver. Il se laisserait battre à mort si ça pouvait retirer cette colère à Julian. Il savait bien ce que c'était que de vivre avec la haine, il ne lui souhaitait pas, tout comme il ne voulait pas en être la cause. Elric fit un pas, puis un autre avant de se remettre à marcher comme si de rien était vers un couloir. Vivement qu'il puisse trouver refuge dans sa chambre mais... est-ce que son beau ténébreux allait le suivre ? Est-ce qu'il allait enfin un peu le croire ? Comprendre qu'il ne se foutait pas de sa gueule ? Son coeur pompait à grands coups forts, tout ce stress lui faisait mal.

J'étais arrivé sur ma Honda clinquante, bleu electro pétard, lustrée, vrombissante, Je la garai un peu plus loin. Sortis ma tête de mon casque bleu electro flash gravé à ma conception des enseignes familiales: un crâne portant un casque à musique énorme le tout couleur argent. Je posai mon casque sur le siège, on était toujours au Japon y a pas de voleur dans le coin. Une fois débarrassé de mes gants sur le pare brise. J'activai l'anti-vol. Passai un coup de peigne pliable dans mes cheveux. Pris mes quelques bagages, ma guitare et marchai en direction du hall d'entrée, enfin de l'entrée quoi.

Une fois a hauteur de la porte je la poussai nonchalamment, ma guitare en bandoulière.

A peine rentré dans la salle je balançai trois quatre mots à mon futur public :

- Bonsoir les gens !

Ce n'est qu'après avoir balancé ces mots que je me rendis compte que l'ambiance semblait un peu tendue. Je scannai vaguement des yeux la salle, c'était bondé mon con... Bon par contre semblerait bien que je sois encore en retard. Faut dire que j'étais pas vraiment pressé de venir mais bon quand il faut y aller.

Je remarquais incidemment que le chef de l'institut semblait présent, enfin il ressemblait assez fort à la photo. Je demandais les clefs de ma chambre, on me dit qu'il fallait que je patiente. Soit je pourrais certainement dégoter un banc. En passant ça puait un peu le pouvoir en abondance dans le hall peut-être que la concentration absolument énorme d'être mystique faisant remonter a mon nez délicat des odeurs étranges.

Je trouvai donc un banc non loin de l'escalier moderne et semblerait il plus dangereux qu'une horde de nécromorphes affamés par la vie.

Je n'étais pas de HouseFukkou, ou Fukku, Fouckckou ? Qu'importe. Bref je ne connaissais personne et espérais que quelqu'un vienne.. Ou pas d'ailleurs.

-Qu'est ce que ça pourrait me foutre après tout...

Me murmurai-je à moi même.

Je m'assis sur un morceau de presque banc et commençai à jouer deux trois nouvelles mélodies sur ma gratte.

L'ambiance tendue semblait propice à la composition d'un morceau de rock agressif, je m'attelai donc à cette tâche pour m'occuper.

Paradoxe. Selon les dictons « Qui ne dit mot consent » mais « Le silence ne vaut pas le consentement ». Alors que croire ? Sur quel pied danser ? Observant en silence Elric tandis qu’elle sentait l’énervement de Julian derrière elle, Amber attendait une réponse du premier. Cela étant, elle était parfaitement au courant de l’histoire entre les deux. Le jeune homme, dont le reste du calme qu’il possédait avait foutu le camp dès qu’il avait mis un pied dans le hall, lui avait raconté. Tout comme elle pouvait dire que selon toute logique, il n’apprécierait pas plus que ça qu’elle soit intervenue. Mais si elle était restée sur le toit et qu’elle l’avait laissé agir, il lui aurait demandé où elle était à ce moment-là. Le paradoxe pouvait aussi s’appliquer à lui. A moins qu’il ne soit juste chiant ? S’autorisant un sourire plus que fugace à cette idée, elle savait qu’il était bien plus complexe que ça. S’il avait été réduit à ce simple adjectif dégradant, ils ne seraient pas si proches aujourd’hui.

Ignorée. Elle l’était une fois de plus. Pas véritablement étonnée par ce fait, elle ne s’y attarda pas plus que ça, ayant bien autre chose en tête que des désagréments mineurs et sans véritable intérêt. Si son patient 0 ne voulait pas lui répondre, libre à lui. Elle partirait du principe qu’il pouvait survivre sans médicament contre le mal de crâne. Entendant les mots qu’il prononçait, elle soupira mentalement. Encore quelque chose qui allait plaire au petit nerveux qui rongeait son frein pour lui en coller une autre. Et quand Elric commença à foutre le camp, elle ne doutait pas que Julian allait le suivre. Lui laissant tout juste le temps de faire quelques pas dans le hall, elle le rattrapa vite fait par le col. Hep hep, tu restes avec moi toi …

Est-ce que la doc s’était attendue à une réplique verbale haute en couleur ? Plus ou moins. C’était dans le tempérament du jeune homme qu’elle retenait contre son gré. Si certains avaient pu penser qu’elle lui redonnerait un coup à l’arrière du crâne pour ses propos, ils se trompaient. Elle l’appréciait et savait très bien qu’il fallait que les mots sortent même si elle-même en aurait choisi d’autres. Le laissant vider son sac tranquillement, elle le relâcha progressivement, quand elle fut sûre qu’il ne tenterait pas de se faire la malle. Avisant Dante un peu plus loin, elle le gratifia d’un sourire amusé avant de se tourner de nouveau vers Julian qui arrivait à la fin de sa diatribe exquise à souhait qui aboutit sur une question à tendance rhétorique. Mais il y répondit quand même d’une voix tranquille avec un soupçon de tendresse que lui-seul pouvait percevoir. Dante, Tamara et Kageri s’ils avaient été à côté. Mais c’était bien tout.

« Tu y vas tout de même fort pour le premier jour. Tu aurais pu penser à moi et attendre demain pour me fournir des blessés … Autrement, pour répondre à ta question, médecin diplômée, major de promo et titulaire d’une licence de kiné. Que des choses que tu sais déjà alors arrête de poser des questions stupides. »

Dans le fond, si elle lui avait initialement donné une tape à l’arrière du crâne, c’était bien parce qu’il avait interrompu sa petite pause tranquille sur le toit. Et non pas parce qu’elle désapprouvait sa réaction. Elle-même, dans la même situation, aurait opté pour une approche similaire côté si ce n’est qu’elle aurait été entièrement verbale. Et c’est bien connu que les mots font plus mal que les coups.
Une question, plus importante que sa réaction en cas de situation identique, lui brûlait les lèvres mais il semblait qu’Elric ait cogité et qu’il n’ait pas choisi la fuite en fin de compte. Commutant son cerveau sur un autre canal le temps de l’échange, elle passa en revue tout ce qu’elle aurait à faire aujourd’hui. D’un point de vue professionnel, rien. Normalement. Donc si tout allait bien, elle pourrait dormir chez elle ce soir, se calant dans son canapé tout en appelant la France. Douce perspective que voilà.
Notant que l’ancien prisonnier, d’après ce qu’elle avait pu voir plus tôt, s’en allait de nouveau, elle prit de court toute tentative de son ami en s’adressant à lui rapidement, non loin de son oreille. Son ton était le même que précédemment. Il n’y avait nul jugement, ironie ou sarcasme.

« Qu’est-ce que tu décides Julian ? Tu vas le voir maintenant pour finir de lui briser la mâchoire ? Ou tu attends un peu de te calmer afin d’aller lui poser des questions dans de meilleures conditions ? demanda-t-elle en marquant une petite pause avant de poursuivre Cela dit, tu peux combiner les deux. Lui briser la mâchoire pour te calmer et l’assaillir de questions après. Auquel cas, préviens-moi tout de suite que je te file la trousse de secours. »

Amber jeta un œil à l’ensemble du hall, constatant que la source principale de l'énervement était belle et bien partie. Mais cela confirmait aussi l’absence qu’elle avait remarquée plus tôt. Et même si ce n’était peut-être pas le moment avec son humeur, elle ne pouvait pas garder cette préoccupation pour elle.

« Mais avant que tu décides quoi que ce soit, tu peux me dire où est ta sœur ? »

Elle savait qu’elle devait être là. Le grand frère qu’était Julian lui avait montré des photos de sa cadette et, physionomiste, elle s’en souvenait. Seulement, elle n’arrivait pas à la voir dans le hall. Elle pouvait mettre ça sur le compte du nombre de présents. Mais pas que.

« Tu y vas tout de même fort pour le premier jour. Tu aurais pu penser à moi et attendre demain pour me fournir des blessés … Autrement, pour répondre à ta question, médecin diplômée, major de promo et titulaire d’une licence de kiné. Que des choses que tu sais déjà alors arrête de poser des questions stupides. »

C'est vrai que inconsciemment, j'avais jeté un froid. Tous les regards étaient posés sur nous. Amber, Elric, et moi. Un trio de choc, qui en a déjà vu de toutes les couleurs auparavant. Je pense notamment à la fois où je m'étais incrusté dans l'infirmerie, et où j'avais provoqué vulgairement Elric alors que Amber était de service. Je vous raconte pas ce qui m'est arrivé par la suite. Déjà, j'ai dû passer sur le corps de Dante McCry, le directeur de House autrefois, là où ce souvenir et d'autres encore demeurent. Enfin, autant dire, pour éviter que quelqu'un interprète mal mes mots, que je suis passé sous son corps. En moins de deux, il m'avait calmé le gonze, et sans avoir recours au chantage ou à la force. Un exploit. Car à cette époque, c'était pas facile d’entacher ma fierté. A contre coeur, je lui avais présenté mes plus plates excuses, alors que concrètement, il n'en demandait pas autant. Bref. Comme je ne supporte pas qu'on me fixe de la sorte, j'avais balayé le hall de mes yeux perçants pour leur recommander de passer leur temps autrement. Dans la foulée, j'avais alors croisé Yukari. Du haut des escaliers, elle me fixait avec le dédain d'une riche aristocrate. J'aurais voulu la dissuader de continuer ainsi, mais elle me devança, et tourna ses talons pour rejoindre sans doute les couloirs ou un lieu où elle n'avait pas à me faire face. Méprisante et fuyarde, de quoi vite clore la question que je me posais à son sujet ; Non, je n'allais pas lui pardonner. Puis, quelques mètres plus bas, entre des figurants plus inutiles les uns que les autres, j'ai aperçu une tête que je m'attendais pas à revoir de si tôt. Daisuke. Son nom, je ne m'en souvenais plus, mais vu la façon dont il m'a considéré, en s'éclipsant sans prendre la peine de me saluer, je supposais que ça ne valait pas la peine de forcer ma mémoire à cracher l'un de ses vestiges.
Mais ça, ce n'est pas ce qui gênait le plus Amber. C'était surtout le fait que je lui ai causé du tracas. Oui car même si elle simulait que son interet ne soit là que personnel, je me doutais bien que la source du problème ne se situait pas seulement ici. Certes, j'avais attiré l'attention en entamant une altercation des plus mouvementés, et donc j'aurais pu lui causé une éventuelle mise à l'épreuve mais surtout, je l'avais fait descendre en trombe d'où elle se cachait. Et je devinais sans mal qu'il devait s'agir du toit, connaissant son addiction spéciale pour ce centre d'observation. Puis en vu de sa tenue, il était pas difficile de concevoir qu'elle se prélassait dehors, et n'aimant pas spécialement le bruit des bavardages incessants, elle devait s'être réfugiée où calme et serinité sont les mots maîtres.

Tout ça eut au moins l'avantage de me faire reprendre mes esprits. Peu à peu, je domptais ma respiration et mes spasmes colériques. Elric n'était plus dans mon champ de vision et la présence d'Amber ainsi que son humour particulier m'enchantait. Déjà, je me sentais mieux, mais pas au point de lui sourire sans crisper le visage.

« C"est pas le sens de ma question. Mais... je présume que tu le sais. »

J'aurais aimé la remercier, parce qu'elle était là pour moi, et qu'elle tentait de rendre mon humeur en meilleure forme. Sauf je n'en eus pas le temps. Une voix retentit, coupant ma parole, ma pensée. Mon champ de vision changea d'angle, et il s'exposa de nouveau à moi. Cette fois-ci pour corriger les fois où il l'avait fait pour m'abandonner plus tard sans laisser de traces.

« Je m'excuse. Je reconnais que j'aurais du te parler de mon départ... mais tu veux bien qu'on en parle en privé ? Pour ce qui est de ta vengeance... tu feras bien ce que tu voudras après... »

Une proposition bien alléchante. J'allais enfin pouvoir régler mes comptes avec lui, rendre quitte cette affaire, et aviser d'une suite des cours des choses. Portant ma main droite à la bandoulière de mon étui de guitare pour la serrer, je pistais dans quelle direction il se dirigeait avant de consulter mon amie, sachant d'avance que j'allais m'absenter, ne pouvant me permette de passer à côté d'une telle opportunité.

« Qu’est-ce que tu décides Julian ? Tu vas le voir maintenant pour finir de lui briser la mâchoire ? Ou tu attends un peu de te calmer afin d’aller lui poser des questions dans de meilleures conditions ? demanda-t-elle en marquant une petite pause avant de continuer Cela dit, tu peux combiner les deux. Lui briser la mâchoire pour te calmer et l’assaillir de questions après. Auquel cas, préviens-moi tout de suite que je te file la trousse de secours. »

« Hum. Je crois qu'on va combiner les deux, déclarai-je en zieutant la sihouette d'Elric s'éloigner, pour ensuite me re-intéresser à mon interlocutrice Mais je crois que ta trousse ne me sera d'aucune utilité. Je ne compte pas le frapper, pas après ce que tu as fait pour moi. »

Oui car si je m'opposais désormais à cette idée, c'était seulement pour lui épargner du travail et de la paperasse ennuyeuse. M'abaissant légèrement pour l'embrasser, croyant que la conversation était finie, je fus supris de sentir ses bras sur moi me repousser. Je m'étais trompé concernant la discussion, car elle y ajouta :

« Mais avant que tu décides quoi que ce soit, tu peux me dire où est ta sœur ? »

Un soupire m'échappa. On pouvait lire de la frustration et de l'inquiétude dans mon attitude.

« J'aurais bien aimé te le dire mais je ne le sais pas plus que toi. Des membres de la Garde ont jugé qu'elle n'était pas à jour niveau administration, et l'ont emmené au poste. Si t'as la moindre nouvelle, de Dante ou je ne sais qui, s'il te plait, préviens-moi. Et si elle débarque pendant que je suis avec Elric, accueille-la bien, et avec le sourire. Genre... comme ça. Tirant vers le haut les deux extrémités de ses lèvres de sorte à la rendre plus accueillante, je rajoutai, histoire qu'elle ne prenne pas mes supplications pour des ordres : S'il te plait. »

Ni une, ni deux, je la pris doucement par le menton pour l'attirer vers moi et l'embrasser, comme je comptais le faire quelques minutes plus tôt avant qu'elle ne me repousse. Et la remerciant au passage, au creux de l'oreille, je lui rendis sa liberté tandis que sur un banc à proximité, un garçon au look atypique jouait de la gratte. Premiere impression musicale : Un virtuose. Juste ça, hein.
Par réflexe, je sortis une pièce de monnaie de ma poche pour la balancer à ses pieds. Soit il prenait ça pour de la moquerie, soit pour de la connerie. Pour moi, c'était les deux. Cela étant, je ne le charriais aucunement pour le dévaloriser ou lui prouver quoi que ce soit, juste que je jugeais son arrivée péteuse en plusieurs points et que le taquiner me semblait être une solution comme une autre pour le lui faire remarquer.

« Fais en bon usage. »

Une fois mes objets personnels récupérés, je suivis une demoiselle, ou un jeune homme, j'hésitais, à l'accueil. Elle ou il récupéra ses clefs dans un jeu de charme, et moi dans un duel de force. J'étais pas passé par quatre chemins, c'est sur. Mon regard froid, oppressant et pressé avait su prévenir l’hôtesse que je ne m'apprêtais pas à m'amuser comme ma ou mon camarade. Elle ne me plaisait pas, et le temps me manquait. Me les cédant bien vite, en me souhaitant la bienvenue de surcroît, je pus retourné à mes occupations et partir. En chemin, j'ai adressé étrangement une attention singulière à l'androgyne. Et cette attention me permis de déterminer plus ou moins bien son sexe. J'en doutais encore, mais je penchais plus sur mon opposé. Peut-être parce qu'elle divergeait dans mon attraction et que les gays ne courent pas les rues, qui sait ? C'était juste une impression, basée sur rien de certain. Tapant l'arrière du crâne d'Amber pour l'imiter en repassant devant elle, je me remis en condition sérieuse, dans le but de poursuivre une certaine personne.