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 Chambre n°2

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Elric Marsh
Elric Marsh

Masculin Age : 32
Date de naissance : 26/06/1991
Localisation : Dans ton cul
Loisirs : sex, drug, alcohol and psychadelic rock
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptyJeu 16 Aoû - 1:25
Oh, mais putain, pourquoi tout foirait comme ça? Il pouvait entendre la panique de Julian, il la percevait dans son souffle et il savait qu'il était mal. C'était sa faute qu'il se disait. Il en avait rajouté par dessus ce que Johanne lui avait dit et c'était vraiment de trop. Sauf que d'une certaine manière, il n'avait pas envie de le réconforter parce que putain, Monsieur se permettait de dire ses quatre vérités aux gens, mais ne prenait pas le retour de compliment? Il n'était pas capable d'assumé qu'il n'était pas parfait peut-être? Non, mais, il se prenait pour le nombril du monde ou quoi?! Putain que ça le faisait chier cette situation à la con! Le Marsh se retourna pour faire mine de s'endormir, la tête bien enfoncée dans l'oreiller, mais c'était surtout pour se cacher, se soustraire de l'évènement en cours. Il se réfugia dans sa tête, tentant en vain d'éviter les remords. Elric fut seulement soulagé lorsqu'il ne sentit plus la présence de Julian dans la chambre, ce dernier ayant lâché une phrase comme quoi il pouvait se reposer et des instructions pour la petite soeur.

Petite soeur avec qui il était maintenant seul dans la chambre. Comment dire, c'était un peu... angoissant. Une inconnue, une femme... une soeur en peine. Il l'entendit réagir, n'osa pas la regarder. Il se sentait coupable d'avoir été celui de trop. Comment allait-elle réagir? Elle était fâchée? Pourquoi est-ce qu'elle pleurait? Son malaise lui fendit le coeur lorsqu'elle s'excusa, mais aussi, qu'elle le remercia. Il ne méritait en aucun cas des éloges. Il n'avait jamais pris soin de Julian. C'était le contraire et lui, comme un con, il l'avait engueulé... La prochaine fois, il allait agir comme son père lui avait si bien enseigné, il allait fermer sa grande gueule. Ça ne serait pas tout, il allait faire tout ce que Julian lui demanderait, il allait prendre ce que celui-ci avait à lui donner, amour, poing sur la tronche, qu'importes et il ne demanderait rien en retour! Non, mais déjà, il avait poussé loin à lui demander, en essayant de le forcer à lui dire les trois petits mots magiques. Il aurait dû très bien se contenter de ce que le beau ténébreux lui offrait déjà. Putain, quelqu'un lui donnait de l'attention! La personne qu'il aimait, lui donnait de l'attention et ce, en dépit de savoir les choses horribles qu'il pouvait faire! Alors pourquoi est-ce qu'il s'était donné le droit de demander plus? Merde, pourquoi tout ça avait dû finir en couille?

Nouveau soulagement, Johanne quittait, elle aussi. De nervosité, sans trop s'en rendre compte, il s'était frotté les doigts. La peau était devenue rouge, mais aussi se relevait à certains endroits. Il fallait vraiment qu'il arrête cette mauvaise habitude. Connard de tic nerveux.

- Ouais, éteins s'il te plait...

Une fois fait, plongé, au milieu de l'ombre il se releva. Elric le savait, il ne pouvait plus espérer dormir, pas dans cet état. Son cerveau tournait plein régime, mais pas dans une brillante direction. Toute cette histoire le mettait en colère en fait. Il faisait les cent pas dans noirceur, entre les lits. Julian, où est-ce qu'il était parti? Son petit-ami avait quitté d'un pas étrange, comme s'il savait déjà où aller. Pourtant où est-ce qu'il pouvait bien aller dans cet endroit inconnu? En dehors de sa soeur, il ne l'avait vu parler avec personne... Ah si! Amber... Ils avaient l'air de bien se connaître maintenant. C'est elle qu'il allait voir? C'était quoi leur lien? En parlant de soeur... il espérait que Johanne allait seulement se rendre à sa propre chambre, et ce, sans faire de bêtise. S'il lui arrivait, quelque chose, Julian allait lui en vouloir de l'avoir laissé partir sans rien faire. Comment il le savait? Il se souvenait malgré tout de comment il était protecteur, il était une fois, avec Elianne...

À un moment, il s'arrêta de marcher. Son poing atterre dans le mur près de la porte. Une fois, deux fois. Il se présenta dans la salle de bain, alluma les lumières. Son regard bleu perçant était accroché à celui de son reflet. Il avait fait tellement d'effort ces dernières années pour vivre par lui-même, régler ses comptes... Pourtant il se voyait toujours comme une merde, comme au jour où son père avait serré d'une main de fer sa vie. Ses mains tremblaient, de rage, de honte, de manque. En un clignement d’yeux, il était là, le reflet du grand Anthony Marsh, celui déclaré le King, près a posé sa main sur son épaule.

- Le roi est mort.

Le mouvement du fantôme se suspendit, piègé dans une immobilité incertaine.

- Le roi est mort, je l'ai saigné comme un porc.

La tête de l'hallucination se renversa vers l'arrière et sa gorge s'ouvrit comme un large sourire, déversant des tonnes et des tonnes d'un sang rouge et épais. Ses jambes se défilèrent sous lui, mais il se retint à la dernière seconde pour ne pas tomber. Oh merde, il fallait qu'il nettoie tout ça! Putain, il y avait du sang partout... Le cadavre était disparu, envolé, mais de toute manière son esprit n'y prêtait plus aucunement attention, comme si c'était normal qu'il ne soit plus là. Il fallait seulement qu'il fasse partir tout ce sang. Elric retourna du côté de la chambre, refit quelques allés retours en marchant, tout paniqué, sans savoir quoi faire. Avec ce stresse, il commençait à se gratter partout, les bras, la nuque, mais concentra ses gestes sur sa poitrine qu'il massa, avant de passer sa main sous son chandail et de griffer du côté de son coeur. Il fallait qu'il fasse quelque chose. Quoi déjà? À oui, qu'il nettoie le sang... le sang... Qu'est-ce qu'il devait faire déjà? Ses yeux tombèrent sur son sac. Le Marsh s'en approcha, timidement, comme s'il avait peur d'être surpris. Il fouilla, trouva sa dope et retourna du côté des toilettes. Oh, mais merde, il allait être malade, il y avait du sang... trop de sang. Il fit tomber, tout en tremblant, un peu de sa poudre cristalline sur le comptoir. Il se fit nerveusement une ligne, tout en jetant des coups d'oeil fréquents au sol puis il sniffa. C'était de ça qu'il avait besoin... du courage, juste un peu de courage. Avec tout ce qu'il pouvait trouver d'utile, il lava la salle de bain au complet. Il termina son cocktail en fouillant dans ses médocs, ramassant une pilule pour dormir qu'il coupa en deux à l'aide de son couteau et qu'il hacha ensuite le plus finalement possible pour ensuite le renifler. Elric remit dans sa poche le couteau et son sachet d'héroïne, se rendant tant bien que mal à son lit sur lequel il s'effondra.

---

Une lumière vive agressa ses yeux. Il sursauta et regarda partout autour de lui en ravalant sa salive qui avait un drôle de goût amer. Il se sentait un peu nauséeux. Un petit tour à la salle de bain pour faire sa toilette, remarquant au passage de petits cernes sous ses yeux ainsi qu'une légère coloration rouge de ceux-ci... Bah, tant que ce n'était plus trop visible. Il remit un peu d'ordre dans ses cheveux... qui protesta en se remettant n'importe comment dès qu'il changea de t-shirt. Le Marsh quitta ensuite sa chambre, il crevait la dalle.
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Elric Marsh
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptySam 6 Oct - 15:46
Sa clope terminée, le Marsh ne manqua pas à ce qu'il s'était dit et pour une fois il ne déconna pas. Il entra dans l'institution et traversa le hall d'entrée dans un état près de celui d'un zombie. Ses yeux étaient grands ouverts, mais assez cernés pour qu'on puisse se demander s'il avait pensé à dormir pendant la semaine précédente. Rah les effets de l'alcool qu'il avait pris trop tôt dans la journée se faisaient sentir et du coup, ce n'était pas que son corps qui en ressentait les mal faits, mais aussi son humeur. Il s'ennuyait ferme, mais n'avait envie de rien. Quoiqu'il pouvait toujours piquer une crise existentielle et briser quelques trucs au passage pour défouler un vide angoissant. Il en avait encore moins l'envie de voir Julian maintenant, malgré qu'il se faisait impatient qu'il y ait réconciliation et qu'il lui donne le cadeau qu'il lui avait acheté. Elric, de son sens de l'orientation pourri, réussi de peine et de misère à se rendre à sa chambre. Évidemment, c'était toujours lorsqu'il avait le plus besoin de ce connard de renard mexicain qu'il n'apparaissait pas. Bien sûr, ce ne serait pas drôle sinon... Bref, il déposa le cadeau pour son petit ami à côté du lit de celui-ci et déposa ses propres achats de son côté.

Le retour dans la chambre n'était pas celui qu'il escomptait, ce n'était pas aussi réconfortant ou apaisant comme il l'aurait souhaité. Le fort souvenir de ce qui s'était passé l'autre nuit lui donnait l'envie de s'enfuir, mais là, il en avait carrément plus la forme pour. Elric se laissa tomber sur son lit et prit une grande respiration. Il se sentait au bord de s'endormir et pourtant, l'inquiétude le rongeait au coeur. Bah, ce n'était pas tout non plus, il doutait sur un brûlement d'estomac. C'était bien vrai que mélange d'alcool et café, ça n'avait pas été la plus brillante des idées qu'il avait eues de la journée... si idée brillante avait-il au moins eu. En plus il avait oublié de manger. Hum. Il se leva, se traînant ensuite à pas las vers la salle de bain tout en commençant à se dévêtir, jetant ses vêtements au pied de son lit. Une douche rapide ne lui effaça pas les traits de fatigues. En passant devant l'armoire de pharmacie, il eut un flash. Toute la journée il avait eu l'impression qu'il avait oublié quelque chose, et bien il venait de trouver.... ses médicaments. En ouvrant l'armoire, tout un tas de bruits parasites emplit sa tête et sous la surprise, il arrêta aussitôt ce qu'il était en train de faire, fermant la petite porte dont il tenait bien fort la poignée entre ses doigts. Le bruit avait cessé. Un mouvement brusque comme si quelqu'un poussait à l'intérieur de l'armoire pour sortir le fit se précipiter hors de la salle de bain. Un peu paniqué, le Marsh s'éloigna en se frottant les yeux de ses paumes, se dirigeant vers son lit dans lequel il se blottit sous les couvertures.

Il commençait à en avoir son quota des affaires bizarres. Les bruits parasitaires revinrent, il plaqua ses mains sur ses oreilles. Génial, ça ne servait à rien... évidemment... Il se retourna sur le dos en soupirant, bras de chaque côté de lui. C'était agaçant, mais plus que ça, ça le rendait nerveux. Il y avait eu cette forme sous terre, puis maintenant ces bruits et la chose qui bougeait dans l'armoire. Il en venait à se demander, dans ce lieu où il avait croisé bon nombre de personnes aux pouvoirs mystérieux, si ces drôles de petits phénomènes en étaient le résultat ou c'était qu'il avait vraiment besoin d'une médication... Pas qu'il en doute, mais... très fortement. C'était tout de même son père qui, lorsqu'il était encore vivant, l'avait soumis à tout un tas de médicaments pour tel ou tel raisons, seconder par un médecin corrompu. Aussi sûr qu'un scout, s'il continuait à penser à ce genre de choses, il n'arriverait jamais à dormir. Nouveau soupire et Elric s'essaya à trouver une position plus confortable pour dormir, ce qui ne fut pas un vif succès. À chaque fois qu'il en était à fermer les yeux, un bruit de grattement le faisait regarder partout, le coeur commençant de plus en plus à s'emballer dans un rythme désagréable. Le Marsh commençait à se rappeler les joies de l'insomnie.

Alors que cette ironie était réellement de mauvais goût pour toutes les questions merdiques qu'elles posaient, quelqu'un sembla en rire. Quelqu'un ou plutôt, un renard avec un accent mexicain. Elric s'assit dans le lit, à la recherche de cette putain d'hallucination à la con qu'il trouva sur le lit de Julian. La boule de poil rousse ne riait plus, mais le regardait. Quand leurs yeux s'accrochèrent, le renard, Enrique de son prénom, tapa sur le lit deux fois avec sa patte. Comme le Marsh le regardait sans comprendre, l'animal chapeauté d'un sombrero réitéra le même geste, accompagner d'un << señor! >> avant que celui-ci naisse, se blottir sous les draps. Pas très certain, Elric se leva pour aller rejoindre son hallucination dans le lit de son amoureux et une fois sous ces draps, il se sentit tellement mieux. Il se sentait rassuré, la fatigue le reprenait et par miracle, les bruits n'étaient plus là. Ses yeux se fermèrent rapidement et il s'endormit avec un bras autour du renard qui était venu se coller contre lui. Enfin un peu de sommeil paisible.
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Julian de Rodez
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptyMer 10 Oct - 16:36

Putain. J'étais paniqué à l'idée de traverser ce couloir, et de le trouver, là, dans ma chambre à m'attendre. Je me doutais pourtant qu'il avait dû s'en aller, juste histoire de se promener pour faire un peu le vide voire le tri dans ses pensées mais tout de même. Il était minuit passé, il devait probablement y être. En train de fumer, de se doucher ou avec un peu de chance, de dormir. Certes, j'étais décidé à mettre un terme à notre relation. Et ça pour des raisons qui le justifiaient parfaitement. Lui-même m'en avait donné une. On ne se connaissait pas suffisamment tout compte fait.

La boule au ventre, les mains moites et légèrement tremblantes, j'abaissai la poignée, poussant ensuite lentement la porte pour le découvrir là, dans mon lit. Je soupirai de soulagement. Il me restait encore du temps pour me préparer à le lui dire.

Délicatement, je fermai la porte derrière moi, à clefs, pour être sûr que personne ne nous dérange. Puis machinalement, j'examinai l'état de la pièce. Il y avait deux poches sur le lit d'Elric, et une autre à côté du mien, sur la table de chevet. Mis à part ça, rien de changer. Me déplaçant en silence jusqu'à la salle de bain que j'ouvris, je fis la mine chose, je l'explorai du regard, cherchant un détail annonciateur d'une quelconque activité faite en mon absence. Le tapis était mouillé, il s'était lavé il y a peu.

Dans mon armoire, j'empoignai quelques affaires pouvant faire office de pyjama. Un pantalon de jogging G-Star Karter gris, avec un boxer et des chaussettes noires. Je me suis déshabillé dans la salle de bain, en faisant attention à ne pas faire de bruit, et je suis rentré dans la douche, laissant l'eau chaude m'apaisait, me calmait. Les cheveux mouillés, plaqués sur le front et devant les yeux, je suis sortis de la cabine, titubant légèrement jusqu'au lavabo. J'eus peur de produire un son crissant en m'accrochant au comptoir mais par chance, il fut considérablement mince. Pas assez bruyant pour l'arracher des bras de Morphée. Une fois sec, je me vêtis des vêtements dont je m'étais muni plus tôt, et me regardai dans le miroir pour avoir une idée de la gueule que j'avais. J'étais pâle. Très pâle. Je manquais d'énergie, et surement d'un bon traitement médical. Accrochant ma serviette sur l'objet fait à cet effet, j'en pris une autre, plus petite, blanche aussi, pour la mettre sur mes épaules de sorte à ce que l'eau qui s'égoutte de mes cheveux ne me trempe pas le dos et ne me rende pas malade.

J'étais enfin disposé à me coucher. Sauf que quand je revenus dans la pièce principale, la chambre, et que je compris que je n'avais pas d'autre choix que de dormir dans le lit d'Elric, ça me freina. Sentir son odeur, ressentir sa présence... avec ça, je risquais d'avoir du mal à m'endormir. Ca promettait un sommeil agité. En parlant de sommeil, le sien paraissait paisible. Pour la première fois, je le voyais avec une mine sereine. C'était assez paradoxal en vue de la situation dans laquelle nous étions et ça me rendait curieux. Je me sentis obligé de m'approcher pour constater ça de plus près. Et effectivement, il avait l'air tranquille. Ses paupières n'étaient pas crispées, ses poings encore moins serrés, sa mâchoire relâche, ses lèvres entrouvertes... je le fixai, je les fixai. Et ce fut plus fort que moi, par désir mais surtout par peur de ne plus pouvoir le refaire à l’avenir, je déposai un doux et léger baiser sur celles-ci. D'une main, je venus caresser son visage, les coudes sur le matelas, accroupis à côté du lit. Et les mots qui me virent à l'esprit, furent contre toute attente, facile à prononcer. De par leur franchise, et ma responsabilité.

« Je suis désolé. »

Court, sincère, et nécessaire. Je me relevai, embrassant dans ma lancée son front, pour ensuite attraper dans mon armoire une veste. La température me paraissait si basse tout d'un coup.
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Elric Marsh
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptyJeu 11 Oct - 3:15
Un sommeil sans rêve, si ce n'était quelquefois embrumé par de vieux souvenirs. Ceux-ci démontraient des moments plutôt heureux, concentré sur du temps passé avec sa chère petite Elianne. Probablement que son monde onirique pourrait être décrit comme influencé par sa rencontre avec la soeur de Julian, l'inondant du même coup des souvenirs qu'il avait construit avec elle. Elle était tellement pure, un véritable ange. L'image de son sourire, radieux lorsqu'elle jouait avec lui et plus tard, à l'extérieur, avec ses nombreux amis... C'était réconfortant, même si du même coup, ça lui en rappelait le faussé entre leur deux vie. Elianne était heureuse, lui non. L'important était que l'un des deux le soit non? Le rêve s'estompa un peu, sa respiration devint plus forte, puis se calma de nouveau quelque minutes après, pointant le retour vers un sommeil plus profond.

Un frisson lui parcouru l'échine et le Marsh s'étira en se tournant un peu plus sur le dos. Il ressentit à la fois une sensation de froid et de chaleur. La première était sans contestation lié à la présence de sa ridicule, moustachu et renarde hallucination qui s'était réveillé et faufilé en dessous des draps pour s'en aller. La deuxième était beaucoup plus mystérieuse mais l'heure n'était pas à la réflexion et le besoin d'un bon repos lui donna la tête lourde.

Un sursaut le prit cependant, comme un mauvais pressentiment qui lui donna la chaire de poule. Dans la confusion et la noirceur, dans le réveille et les derniers souvenirs vaporeux de ses instants oniriques, les yeux à peine ouvert et quelques bruits fins, Elric se redressa sur les coudes. Il ne voyait pas grand chose de plus qu'une ombre dans le noir.

-Julian?

La bouche pâteuse, il bailla. D'une main il se frotta les yeux tout en se redressant un peu plus au souvenir qu'il ne s'était pas endormit dans son lit mais aussi, faisant tombé la couverture plus basse que les marques qu'ils s'étaient fait la nuit passé, par nervosité et en grattant la peau, après que Julian soit parti. Sa tête bourdonnait, conséquence de l'alcool qui ne semblait être à la fin de sa présence dans son sang. De même qu'il alignait deux pensées, le Marsh s'assit au bord du lit, révélant une jambe nu, pas étonnant vu qu'il l'était en entier, et se tenant la tête à deux mains, trop lourde et attiré à se reposer sur l'oreiller. Il passa sa langue sur ses lèvres, tangua sur le côté comme pour se recoucher, ses yeux se refermant complètement avant qu'un nouveau sursaut le réanime et qu'il se lève, se frottant encore les yeux.

- Umh... désolé... j'n'arrivais pas à dormir...

Les yeux bien trop difficile à ouvrir, il ne regarda pas son petit copain, allant tout de suite en direction de son propre lit. C'était bon maintenant, il allait pouvoir arriver à dormir. Il ne se sentait plus trop mal ni nerveux, dormir dans le lit de son amoureux l'avait apaisé.
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptyJeu 11 Oct - 18:17
Je n'y voyais pas grand-chose mais à contrario, j'entendais plutôt bien. C'est grâce à ça que je sus qu'entre le trajet du lit jusqu'à mon armoire, il s'était redressé avant de se rallonger dans le même dixième de seconde. Il était complétement dans les vapes. Et dans le noir, j'essayais de discerner sa silhouette tout en enfilant une veste large en coton grise, assortie involontairement à mon jogging. Je la laissai ouverte puis commençai à marcher en direction de son lit, comme il occupait le mien pour cette nuit. Mais il me coupa la route, sans même m'adresser un regard, et s'excusa du dérangement occasionné. En temps normal, je lui aurais probablement dit que ce n'était pas grave pour cette fois, et qu'il n'était pas obligé de changer de couchette, mais je ne trouvai pas le courage de lui parler. Après tout, j'étais obnubilé par l'idée de rompre avec lui. Faire comme si de rien était ce soir-là pour la veille, lui dire qu'entre nous c'était terminé, ça manque sérieusement de classe. C’est lâche, en fait. Même si garder le silence est aussi un acte de faiblesse, je le préférais largement. Ca trahissait moins, disons.

Son odeur avait imprégné mes draps. J'avais l'impression qu'il était là, juste à mes côtés sous les couettes. Au départ, c'était assez frustrant. J’éprouvais du stress, des remords à me taire, puis finalement, son parfum familier et rassurant m’a calmé, et j’ai pu m’endormir sans trop de complications.

Je me suis réveillé aux alentours de 8h30. Le soleil pointait à peine le bout de son nez, et le brouillard faisait obstacle à ses rayons lumineux. La pièce semblait être éclairée par une lumière artificielle, grise, et rosée par endroits. Mon colocataire et petit-ami n'assistait pas au spectacle. Il dormait encore, et ceci à moitié dénudé. Je l'ai maté, assied dans un silence de plomb, sans trop m'en rendre compte, m'attardant sur les détails que je jugeais être digne d’intérêt. C'est à dire ses cuisses, son flanc et la partie visible de ses obliques. Je m'entrainais à ne le toucher que des yeux. Une épreuve qui s'annonçait difficile à surmonter au quotidien, en vue du mal que j'avais à contenir mes instincts primaires.

Pour ne pas passer le temps qui me restait avant qu'il ne reprenne contact avec la réalité en me morfondant sur mon sort, j'ai cherché de quoi m'occuper l'esprit autrement. Je l'ai mis de côté, dans un coin de ma tête, et j'ai attrapé dans le tiroir de ma table de chevet mon paquet de clopes. Ca faisait maintenant deux mois que je n'avais pas touché à une cigarette, et pourtant. L'envie avait été si soudaine, si forte. Et elle ne fut pas la seule. Ma curiosité - bien grande ces derniers temps - la concurrença. Il y avait une poche sur ma table de chevet, et je me demandais ce qu'elle contenait. Peut-être que cela ne me regardait pas, et que je n'avais rien à voir avec, mais comme elle était posée ici, dans l'espace qui m'est logiquement attribué, je ne voyais aucun mal à jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Puis quand bien même j’en aurais vu un, je l’aurais quand même fait. Il n’avait pas qu’à la foutre ici. En limitant les émissions sonores, je l'ai disposé entre mes jambes, pensant à remettre à sa place mon attirail de fumeur. La clope coincée et allumée entre mes lèvres, je sortis du sac plastique ce qui ressemblait à un vêtement, le dépliant devant moi. Il s'agissait d'un slim noir classique. Tout de suite, j'ai conclus qu'il m'était destiné. La poche était sur ma table de chevet, et de plus, comportait exactement le style de pantalon que je porte, bien loin de celui d'Elric. J’avais pas besoin de plus de preuves. Par contre, je ne captais pas pourquoi il m'avait offert un présent, pour quelles raison, et encore moins pourquoi celui-ci. Faut dire que ça remontait à loin cette histoire de jean niké à coup de couteau et que pour couronner le tout, la nicotine, longtemps absente dans mon organisme, m'altérait sans aucun doute.
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Elric Marsh
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptyJeu 11 Oct - 22:09
Il marcha à tâtons jusqu'à son lit, se balançant d'un côté à l'autre. Ses bras tombant de fatigue, bougeant au rythme de ses pas. Il renifla après un autre bâillement, avant de se laisser tomber dans son lit et de s'enrouler dans les couvertures. C'était étrange, Julian ne lui avait pas parlé. Pas de blague, ni même de reproche. Juste de l'indifférence muette. Le sommeil le rattrapa tout de même, cependant il n'en était plus aussi paisible. Il en ressentit de l'angoisse face à des symboles incompréhensibles et cauchemardesques qui tournèrent dans son esprit. Ce n'était plus rien de précis, de rationnel, il était bien loin des quelques souvenirs heureux et du sourire de sa soeur.

Quand la faible lueur commença à le heurter, il se tourna, se cachant ensuite les yeux d'un bras qui lui barra le visage. Elric soupira en sentant quelque chose le tirer par le bras, puis le secouer. C'était sa soeur qui le réveillait, alors qu'il faisait la grâce matinée, au matin d'un printemps qui était passée il y avait peut-être plus de six ans. La fillette de huit ans, toute ses dents excepté l'une qu'elle s'était cassé en jouant mais qui n'enlevait en rien l'éclat radieux de son sourire, riait en le tirant pas le bras pour le sortir du lit. Dans ce souvenir trop vivace et la confusion des dernières traces de son sommeil, son esprit se fit facilement jouer le tour. Sa petite soeur, excité comme une puce, le submergeait de paroles.
<< Frèro, frèro! Aller tu vas être en retard! Si tu es en retard, papa va être pas content. Aller, aller! >>
Le Marsh abandonna, vaincu par le rire et l'insistance de sa soeur. Il ouvrit les yeux et se dé cacha doucement le visage pour ne pas se blesser les yeux, malgré la faiblesse de la lumière. Il s'assit au bord du lit, traîner par Elianne, passant les draps à sa taille pour ne pas laisser paraître sa nudité.

- Ça va Eli, j'me lève.

N'étant sous aucune défensive, il avait continué le dialogue dans son autre langue maternelle, celle qui était le plus souvent utilisé sous le toit de la famille Marsh, le français. Elric récupéra sa main tenu par sa soeur, pour ensuite lui flatter les cheveux. Un sourire rassuré s'était affiché sur ses lèvres, mais pas n'importe lequel de ces sourires, celui d'un grand frère. Même si au fond de lui, il s'obligeait un peu à sourire. Une journée qui commençait en entendant Elianne dire ''papa'' aussi joyeusement, était mauvaise pour lui. Malgré ça, le sourire de cet ange lui redonnait un peu de courage.
<< Tu sais, maman a fait des crêpes aujourd'hui. >>

- C'est pour une occasion spécial?

<< Oui! hihi, je vais chez le dentiste aujourd'hui. C'est pour ma dent. >>
La fillette lui pointa la-dite dent, celle qui était cassé et dont elle s'était plainte de la douleur parce qu'un autre morceau était tombé la vieille en mangeant. Comme toute les petites filles normales, elle avait peur du dentiste mais... pas tant que ça. Elle était intelligente et elle savait très bien que Tracy allait lui faire des crêpes pour l'occasion.

- Ça va bien se passer. Tu...

Elric fronça les sourcils, soudainement dérangé par par une chose dont il n'arrivait pas vraiment à mettre le doigt dessus. Cet évènement... c'est drôle mais il lui semblait l'avoir déjà vécu. Le décors sembla tourner autour de lui. Ce... ce n'était pas sa chambre... Il ferma les yeux, attaqué par une vive douleur au crâne, du côté de son front. Il secoua la tête, essayant de se remettre les idées en place.
<< Ça ne va pas frèro? >>
Non ça n'allait pas. Il ouvrit les yeux, il y avait une autre personne avec eux. Sa main se crispa sur l'épaule d'Elianne, pour l'approcher de lui et la protéger.
<< Qu'est-ce qu'il y a frèro, tu es bizarre. >>
Ses yeux firent un bref parcours dans la chambre, ce n'était définitivement pas la sienne. Son regard croisa celui de Julian. Son souffle se coupa et sur ses lèvres faillit passer le nom de Phil. Sauf que c'était impossible, il ne le connaissait pas encore. Mais... alors si il... hum...

- Julian...

Le Marsh baissa la tête, une tristesse passant dans ses yeux et se reflétant dans le creux causé par ses sourcils froncés. Ça lui paraissait évident maintenant...
<< Pourquoi tu ne me parle plus? J'ai fait quelque chose de mal? >>
Elianne était morte... ce n'était pas la réalité. Il réprima un sanglot qui fit palpité sa poitrine et qu'il expulsa dans un profond soupire. Depuis le début, il parlait seul. Sa main se serra un peu plus sur l'épaule de sa soeur qui avait perdu son sourire, inquiète. Il la lâcha brusquement, gardant sa main en suspend quelque secondes dans les airs avant de se cacher le visage dans ses paumes ouvertes. Elle n'était... Une autre palpitation agita sa cage thoracique, du même coup d'une légère impulsion dans l'air. Elle n'était pas... réelle...
<< Pourquoi tu ne répond pas, frèro... >>
Elianne pleurait. Son coeur fit un autre bond mais il ravala vraiment tout. La douleur, la tristesse, la colère et la honte. Il devait agir comme un Marsh, ce n'était pas digne de lui d'être dans un tel état. Il devait l'ignoré. Elric redressa la tête vers Julian, son visage était crispé par tout ce qu'il essayait de garder pour lui. Il avait déjà présenté un spectacle assez pathétique.

- Désoler... Je... j'ai l'impression que c'est tout ce que je t'ai dit ces derniers jours... que je suis désolé... en dehors de mes bêtises...

Il s'était repris, se remettant au moins à parler en japonais. De même qu'il essayait de ne plus la voir, sa petite soeur qui pleurait, s'étant laisser tomber par terre par le chagrin et tirant après sa jambe pour qu'il daigne la regarder. Ça lui faisait mal, vraiment mal. Surtout ce qu'il en était à penser.

- Je vais m'en aller... aujourd'hui... Je vais partir loin... pour toujours...

Il trembla, mais s'en serra les poings pour s'en arrêter. Il ne pouvait pas rester, pas après ça.
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Julian de Rodez
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptySam 13 Oct - 12:48
Je suis au courant depuis longtemps. Ce type est taré. N'empêche que ça surprend toujours lorsqu'il commence à délirer, surtout lorsque c'est pour parler tout seul, de plus dans sa langue maternelle, à une dite Eli. Je n'avais jamais entendu ce nom, alors je n'avais aucune idée d'avec qui il pouvait être en train de discuter. En tout cas, cette personne semblait avoir une putain d'influence sur lui, car elle réussit en quelques mots ou gestes que je ne perçus pas à le réveiller. Somnolant, la tête dans le cul, il s’était redressé sur son lit, tirant sa couverture pour qu'elle se place au-dessus de son entre-jambe. Il devait sans doute s'agir d'un enfant, ou d'une simple connaissance avec qui la pudeur est encore bien présente. Comme il lui souriait, et d'une manière que je connais bien personnellement, c'est à dire un sourire rassurant, familier, je me suis plus penché sur l'hypothèse d'une petite fille, plus exactement, de sa sœur, évoquée il y a peu. J'eus un long et frémissant frisson en le comprenant. Je n'en étais bien sûr par certain, mais avec le peu d'éléments que je possédais, j'étais pas en mesure de spéculer beaucoup plus avec logique.

Mes bras tombèrent lentement et silencieusement sur le lit, tandis que j'assistais à une scène pour le moins singulière. C'était la toute première fois que je le voyais sourire comme ça, et se conduire de la sorte, avec autant de sérénité et de confiance en soi. Je crois que j'ai arrêté de respirer pendant quelques secondes, le choc perturbant non seulement mon esprit mais le bon fonctionnement automatique de mon corps. Forcément, il est arrivé un moment où je devais reprendre de l'air, et cette inspiration fut suffisamment bruyante pour attirer l'attention d'Elric.

Sa main, suspendue dans les airs, se serra. Je fis de même avec mes propres poings sur le pantalon que je tenais. Je me maudissais de l'avoir coupé dans cette illusion, j'aurais voulu me faire discret, et ne pas déranger, quitte à faire la statue comme un demeuré. Tant pis. Ce qui est fait est fait comme on dit. Il parcourut la chambre de ses yeux hiver et croisa mon regard flamboyant dans lequel il s'arrêta. Il avait l'air perdu, désarçonné. Il ne se situait plus dans le temps ni dans l'espace, et le sentiment de gêne qui accompagna son retour à la réalité m'embarrassa également. Ce qui explique plutôt bien le fait que je n'ai rien osé dire lorsqu'il prononça mon prénom. J'avais en quelque sorte violé son intimité, en assistant à une telle scène, et de surcroit, je me sentais coupable de la solitude qui l'avait engendré. Car pas tout à fait idiot, j'ai bien compris que l'engueulade avec Johanne ainsi que ma fuite de l'autre soir avait déclenché, peut-être plus qu'en partie, cette situation.

Il s'excusa en premier lieu, et ceci en japonais, bien conscient de l'avoir fait une bonne dizaine de fois depuis nos retrouvailles. Je me suis dit qu'il devait faire là référence au discours plein de reproches qu'il m'avait relaté la veille et qu'il était par conséquent, remis de ses émotions.

Je dus retenir un soupire, et quelques insultes pour qu'il saisisse que je ne le pardonnais pas, pour la simple et bonne raison que je n'avais véritablement rien à lui pardonner. Encore dans mon mutisme, je me suis sortis de mon lit, déposant au passage le slim noir sur la table de chevet. Je comptais lui demander pourquoi il m'avait offert ce vêtement quand il me devança, me faisant part de son vague projet d'avenir qui eut l'effet d'un ouragan.

" Aujourd'hui ", " partir " , " pour toujours " . J'ai bu la tasse non sans mal. Il divaguait encore ? Figé, j'ai mis un temps avant de tourner brusquement mon visage vers lui, dans l'espoir de deviner par ses traits un semblant de plaisanterie. Sauf que je n'ai rien trouvé de ça. Bien au contraire, il était sérieux, trop sérieux. Indéniable.

« Pardon ? »

Je remontai la fermeture éclair de ma veste, cachant mon torse, le réchauffant. Depuis hier soir, la température ambiante pétait des câbles.

Pourquoi il avait pris cette putain de décision ? Ouais, ok, ça allait rendre notre séparation plus facile, mais il était pas censé être au courant qu'entre nous c'était terminé. Avait-il rompu avec moi dans son coin, lui aussi ? Hin. Ça n’aurait même pas dû me surprendre. C'était fondé, et légitime. Normal. Dans le bon sens. Mais comme ça lui ressemble pas d'être raisonné et raisonnable, je savais qu'au fond, il y avait autre chose. Et cette chose, étrangement, je préférais qu’il ne la partage pas.

« C'est une façon originale de larguer son petit-ami. Je pensais pas mais en fait t'es pas mal inventif, lançai-je en écrasant ma clope allumée et loin d'être terminée contre la table, les yeux dessus. Mais c'est tant mieux que ça se passe comme ça, d'un côté. Un malade mental et un enfoiré, on a pu le remarquer, ça fait pas bon mélange. »

J’ai remis mes prunelles dans les siennes, et j’ai continué, à la fois détendu et sensiblement sur les nerfs :

« J'espère tout de même que quand tu parles de partir loin et pour toujours, tu penses pas au suicide. T'as survécu jusqu'ici, ce serait bête de succomber maintenant. C'est comme faire un salto avant d'échouer au pied du mur, tu vois. M'enfin. Ca ne regarde plus que toi désormais. Je crois. »
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptySam 13 Oct - 14:35
Putain qu'il avait dû avoir l'air con, à parler comme ça tout seul. Sa maladie devenait pire, incontrôlable. Il n'arrivait clairement plus à faire la différence entre ce qui était la réalité et ce qui ne l'était pas. Et même ce qu'il savait être des hallucinations... Il posa quelques secondes mais pas plus les yeux sur le fantôme de sa soeur, même s'il ne la savait pas vraiment là, il la voyait encore. Pour cette raison, le Marsh était certain que sa relation avec son petit-ami allait finir mal. Il allait surement être abandonné dans un jour prochain, alors il valait mieux qu'il le fasse lui-même. Ça lui ferait moins mal. Ça ne l'empêcha pas cependant de ressentir l'effet d'une lame brûlante en pleine poitrine en entendant Julian lui répliquer. Original hein? C'était... une moquerie? En entendant la suite, le coin de ses lèvres descendit malgré la force avec laquelle il essayait de combattre le torrent d'émotions. Alors... il n'était qu'un malade mental... Il n'était vraiment qu'une honte, pour sa famille et pour le reste d'un monde. On peut dire que quand la suite du menu des conseil, c'est celui de ne pas tout foutre en l'air, il avait un peu de mal à s'imagé un futur après ça.

Nerveusement, il se gratta le torse, arrachant quelques fines gales au niveau de son coeur. Le sang teinta surtout le dessous de ses ongles et quand il arrêta pour joindre ses mains, les gouttes rouges perlèrent dans les petites plaies ouvertes. Elric posa de nouveau les yeux sur sa petite soeur, il ne pouvait s'en empêcher, c'était plus fort que lui. Doucement, il posa une main sur la tête de la petite qui redressa son minois vers lui. Ses yeux étaient rougis par les larmes, son nez coulait. Elle paraissait tellement... vrai... Il se racla la gorge, retournant à sa langue maternelle.

- Elianne, va voir maman... dit lui que je vais vous rejoindre bientôt...

La petite se leva, essuyant ses yeux et du coup qu'elle fit un pas vers l'arrière, elle disparu. Il en paru surpris sur le coup, puis il ressentit de nouveau le même vide qu'il avait eu la première fois que sa soeur s'en était allé. Ce n'était pas juste, elle n'avait pas le droit de mourir comme ça... Elle ne le méritait pas. Il aurait mérité cent fois plus de prendre sa place et que ce soit lui qui meurt. Comme ça, Elianne aurait continué de vivre heureuse, au lieux que lui ne continu de vivre malheureux.

Ses iris glacées se relevèrent sur Julian mais pas longtemps. Il n'arrivait pas à le regarder, c'était sa faute s'il avait tout gâché avec son petit-copain. Mais bon, à ce qu'il comprenait, ce n'était plus exacte. Le beau ténébreux ne voulait pas d'un taré comme amoureux... C'était normal... Personne ne pourrait vouloir d'une personne comme lui. Changement dans les langues, retour au japonais. Mais pour dire quoi?

- Ne t'inquiète pas... je vais simplement rentrer chez moi.

Et une fois là-bas, je vais me faire arrêter. Alors il n'y aura que deux options pour moi une fois l'interminable justice faite, soit je serai interné à vie, soit j'obtiendrais la peine de mort. Dans les deux cas, il m'attend bien pire que le suicide. Si je meurs, se sera sous le regard de gens qui me prenne pour un monstre, si je vie, la folie emportera tout, elle prendra ma personnalité, mes pensés et mes souvenirs. Elle emportera très loin ton souvenir et je serai seul pour l'éternité. Je sais de quoi je parle, j'ai déjà été interné deux fois. J'ai peur que si je reste, je puisse te faire du mal, comme à tout ceux qui ont été près de moi.

Il pensait très fort à tout ce qu'il ne pouvait pas dire, avec l'espoir que Julian puisse capté sa détresse, mais c'était impossible. Elric se leva, son corps se décrispant, comme si toute cette conversation angoissante n'avait jamais eu lieu. Il alla chercher dans ses affaires un boxer propre qu'il mit, puis son pantalon qui traînait à côté de son lit. Tout ça n'avait pas réellement d'importance de toute manière, cette réalité était voué à disparaître un jour de son esprit. Il passa à son cou sa chaîne à plaques et sortie ensuite du sac de ses achats de la veille un paquet de cigarette qu'il ouvrit pour s'en mettre une au bec. Inconsciemment il avait été influencé par la fumé de la clope que Julian s'était allumé plus tôt. Il l'alluma, puis continua de chercher dans ses vêtements une chemise blanche qu'il enfila. Son ventre grogna de faim, mais il l'ignora. Plus tard, il n'avait pas le temps pour ça. Le Marsh commença à vider son armoire, se préparant à partir au plus tôt.
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptyDim 14 Oct - 11:12
« Simplement rentrer chez toi, hein ? »

Pas la peine de m'en dire plus ou de me faire un dessin, j'avais deviné ce qu'il sous-entendait par là. Ce n'était pas un suicide, mais ça y ressemblait en plusieurs points. Bien qu'on ne se connaisse pas suffisamment pour former un couple et apprivoiser l'autre, je savais quelques petites choses à son sujet. En outre, que son foyer n'est pas du tout le lieu propice à une vie tranquille et heureuse. Il le déteste. Et en reconnaissance de cause. Son foyer lui rappelle son père, un père qui l'a harcelé, un père qu'il a tué et apparemment une sœur qu’il a perdu. Qui retournerait là-bas, " simplement " ? Personne. Sans mentionner le fait qu’une foule d’humain apeurée et dérangée lui fera la peau dès qu’il aura ne serait-ce qu’effleurer leur territoire.

Peu importe. Ça ne me regardait plus. S’il comptait passer son temps chez lui, parmi tous ces souvenirs douloureux, et mourir là-bas, ça le concernait et je n'avais pas mon mot à dire. Je n'avais même pas à juger ou à concevoir un avis. Nous n'étions plus rien l'un pour l'autre. Je l'avais rayé de ma vie, et lui prévoyait de m'effacer.

Comme si de rien n'était, il se leva, enroulant les draps autour de lui pour se diriger vers l'armoire histoire de trouver quelques habits dans lesquels se mettre. De mon côté, je finissais de faire mon lit, cherchant mon portable sous l'oreiller pour le ranger dans ma poche et ainsi me retirer dans la salle de bain. Je repris une douche et me vêtis des vêtements que j'avais emporté avec moi, n'oubliant pas de foutre mon téléphone dans ma nouvelle poche. Sous-vêtements, jean bleu nuit slim, t-shirt blanc col v, collier en argent avec pendentif japonais, et bijoux habituels aux poignets. C'est à dire montre en cuir renforcée à gauche, et à droite, les bracelets et élastiques d'amies plus ou moins proches. Un coup d'œil dans le miroir, et je me recoiffe. Je vérifie que mes piercings sont tous là, celui à la langue, le snake bites et ceux qui décorent mes oreilles. Il n'en manque aucun. Je profite de l'occasion pour pisser, je me lave les mains et je libère enfin la salle jointe. Le tout a duré approximativement dix minutes.

Quand j'ai mis le pied dans notre chambre, il était en train de faire ses valises, la clope au bec. Je ne lui ai pas porté plus d'attention que ça et j'ai foutu en boule sur mon lit mon pyjama, et jeté dans la panière à linges sales mon ancien boxer et mes vieilles chaussettes. Puis, je l'ai enfin regardé, en même temps de m'asseoir sur mon matelas pour enfiler mes longues bottes noires à lacets.

« Bon voyage en tous cas. Je te souhaite plein de bonnes choses. »

Et ce fut la dernière image que j'eus de lui car suite à cette salutation bien solennelle et impersonnelle, je me suis couvert d'un manteau et emparé de quelques biens avant de lui faire volteface. Pas plus d'adresse, j'ai claqué la porte derrière moi et j'ai rejoint les couloirs, me dépêchant de coincer mes écouteurs dans mes oreilles au cas où il tenterait de me faire parvenir un dernier message. C'était trop tard pour faire machine arrière.
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MessageSujet: Re: Chambre n°2   Chambre n°2 - Page 3 EmptyDim 14 Oct - 13:22
Plein de bonnes choses? Avec toute l'indifférence que lui démontrait Julian, il comprenait très bien que tout était fini, qu'il n'y avait plus d'espoir. Leur couple n'aurait même pas duré la journée. Le beau ténébreux n'avait demandé aucune explication, il n'avait pas montré une quelconque émotion. Visiblement, ça faisait bien son affaire. Une fois qu'il entendit la porte claquer, ses jambes le lâchèrent. Elles étaient molles et tremblantes. Pourquoi était-il le seule à en souffrir? Pourquoi Julian lui avait joué toute cette scène lorsqu'il s'était retrouvé? 'était seulement une histoire de vengeance? Il aurait du s'en rendre compte, il avait été utilisé... encore... Il ne lui avait demandé qu'une chose, et il avait butté sur le noeud du problème.

Elric essaya de se relever en se tenant à l'armoire mais un étourdissement le cloua au sol. Il avait du mal à respirer. Son visage était fixé dans une expression douteuse de chagrin et de colère. Il se sentait impuissant, noyé de l'intérieur par un torrent qui s'était réveillé. Dans sa tête résonnait l'écho des insultes qu'il n'oublierait jamais. Une mère et un ex petit ami qui lui hurlait l'haïr, une père qui monologuait sur combien il lui faisait pitié, Samuel qui s'amusait à le traiter de salope tout en le plaquant contre le lit et une petite soeur qui lui demandait pourquoi il ne l'avait pas sauvé. Il ne lui semblait n'avoir qu'un moyen de vaincre ce qui lui faisait mal, tout en étant en vie. Il devait se soumettre à la doctrine Marsh qu'il avait tant combattu et tant détesté.

Tss, pour le moment, il fallait surtout qu'il parte de cet endroit. Elric se remit debout, se dépêchant encore tremblant de tout remettre dans ses bagages, sauf qu'il oubli l'essentiel, ses médicaments. Pas le temps d'y pensé, il enfila ses souliers, fourra dans ses poches son cellulaire, ses clés, son mp3, bref, tout ce qui devait s'y trouver y comprit son couteau et le souvenir qu'il avait garder de son père. C'était a son tour de quitter la chambre, mais lui il emportait ses bagages, décidés à ne plus y retourner.
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